Entreprises | | 13/10/2012
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Chinagora remonte en Seine

Chinagora remonte en Seine

Le nouveau complexe hôtelier de luxe Chinagora, à Alfortville, a été inauguré vendredi 12 octobre en présence des nouveaux investisseurs, l’opérateur de tourisme Huatian, des élus locaux et du préfet du Val de Marne. Une cérémonie symbolisant la renaissance économique de cet étonnant site inauguré pour la première fois il y a vingt ans. Retour en images et explications.

A l’instar de la pyramide du Louvre de Ieoh Ming Pei ou des colonnes de Daniel Buren dans les jardins du Palais Royal, l’immense complexe de Chinagora dessiné par Liang Kunhao et posé en 1992 à la pointe de la confluence entre la Marne et la Seine, symbolise les contrastes culturels de la métropole. Mais contrairement aux jardins du Palais Royal ou au Louvre, pièces maîtresses du Paris historique et touristique, c’est dans la banlieue que ce décor chinois a élu domicile. Inspiré de la Cité interdite de Pékin, Chinagora départage ainsi la rive industrielle de la Seine avec son horizon de cheminées d’usines et les bords de Marne et leurs guinguettes.

Vingt ans après son inauguration initiale, le défi de Chinagora reste le même à l’heure du Grand Paris : réussir à attirer un maximum de personnes dans cet îlot insolite. Pour le relever, le site auparavant composé d’une galerie marchande, d’un restaurant, d’un hôtel et d’un palais des expositions qui avaient périclité faute de trouver leur public, tandis que seul continuait de vivoter l’hôtel, s’est recentré sur la seule activité d’hôtel-restaurant, avec un positionnement de palace de luxe.  L’hôtel qui n’a jamais fermé a donc été entièrement rénové et son restaurant a rouvert cet été avec une équipe de cuisiniers venus de Chine. Les clients viennent pour l’instant essentiellement par l’intermédiaire des tour-opérateurs et pour fêter des mariages. L’hôtel souhaite aussi développer davantage la clientèle d’entreprise ainsi que les particuliers.

Près de 50 millions d’euros d’investissement chinois

Pour porter financièrement la résurrection de cette construction sise sur plus de 12 000 m2 et constituée de cinq bâtiments, c’est un puissant groupe de tourisme chinois, Huatian, opérateur d’une soixante d’hôtels de luxe et d’agences de voyage, qui a investi une première tranche de 22 millions d’euros pour rénover l’ensemble des chambres, le restaurant, les salles privatives et la salle de réception dans une décoration de style chinois contemporain. Un investissement d’autant plus significatif qu’il s’agit du premier hôtel du groupe hors de Chine.

Une seconde tranche de travaux de 25 à 30 millions d’euros doit démarrer dès à présent pour refaire le lobby, de nouvelles suites de luxe, des salles de conférence, un Spa, des magasins internes à l’hôtel et rénover le jardin intérieur avec ses bassins et petits ponts qui entourent la maison de thé où l’on pourra déguster et acheter des spécialités importées de Chine.

Objectif 5 étoiles

Pour l’instant, les chambres sont classées 3 étoiles, l’objectif est d’obtenir les 4 étoiles pour les chambres standard et 5 étoiles pour les suites de luxe. Les 187 chambres ont vue sur la Marne ou le jardin intérieur. Les prix vont de 128 € à 268 €.

Chinagora en bateau

Reste à faire venir les clients. Outre les séjours de groupes et les séminaires d’entreprises, le complexe hôtelier devra tirer pleinement partie de sa situation au bord de l’eau pour inciter les Parisiens à venir s’y restaurer. «Nous travaillons actuellement à la mise en place d’un service privé de navettes fluviales pour emmener les clients de l’hôtel à Paris et réfléchissons à des formules pour inciter les Parisiens à venir dîner chez nous en bateau», explique une porte-parole du groupe. Le service de transport public fluvial Vogueo qui devrait être remis à flot fin 2013 pourrait aussi faciliter la liaison du site avec la capitale, à condition que soit rajouté un arrêt à Chinagora (ce qui n’est pas prévu sur le projet de tracé soumis à enquête publique l’an dernier).

Des croisières sur la Marne pourraient aussi être envisagées à terme par l’opérateur hôtelier. L’occasion de troquer Tsing Tao contre petit vin blanc dans les guinguettes!

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