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Créteil : Boissy réclame du logement en préfecture

Créteil : Boissy réclame du logement en préfecture

65 dossiers de demande de logement et autant de situations particulières. Voilà ce que sont venus défendre hier les membres du Comité boisséen pour le droit au logement pour tous et la construction massive de logements HLM, à la préfecture de Créteil hier, soutenus dans leur initiative par la mairie de Boissy Saint Léger.15h30. Quarante personnes se tiennent devant la préfecture de Créteil

dont le comité de Boissy, le foyer Adoma, le maire adjoint de Boissy Saint Léger, André Yon ainsi que Nicolas George, directeur du cabinet du maire socialiste Régis Charbonnier, et Jean Bernard Gorce, militant du Parti Ouvrier Indépendant. Une délégation de six personnes entre dans les locaux de la préfecture, dont Jennifer. Battue par son mari, la jeune femme a demandé le divorce après dix ans de mariage. Elle vit aujourd’hui avec ses trois enfants dans un logement d’urgence de la ville. “Aujourd’hui, mon loyer me coûte 430 euros et avec mes trois enfants il nous reste 1000 euros pour vivre. Je veux juste avoir un chez moi, un vrai logement. Je ne suis pas à plaindre, il y a pire que moi!”


Divorcé de 54 ans, Omere Palali a vécu dans la rue pendant cinq ans. En période de froid, il squattait des carcasses de voitures et s’est retrouvé à dormir dans le commissariat de police de Boissy Saint Léger pendant quatre mois. Ce père de trois enfants qui touche une pension d’invalidité, suite à une opération du cœur, vit aujourd’hui dans un des 6m2 du foyer Adoma. “Je paye 324 euros pour vivre au milieu des cafards! Dans le lavabo, dans la douche, sur les murs, ils sont partout! En cinq ans, je n’ai pas eu une seule réponse en retour de mes multiples demandes de logements. Ce que je veux? Un logement décent pour que je puisse recevoir mes enfants sans honte, ni gêne” résume-t-il, ému.

A l’opposé Toiouilou, agente hospitalière, vit dans un appartement spacieux avec ses cinq enfants et son mari. Ce logement HLM lui coûte 1000 euros par mois. Son mari cumule deux emplois pour subvenir aux besoins de sa famille. “Avant, on payait environ 750 euros. En 7 ans, le loyer a augmenté de 250 euros. Mais on ne peut pas payer 1000euros par mois, c’est pas possible. Impossible aussi de faire des économies, on arrive tout juste à boucler nos fins de mois. On se bat donc pour avoir un autre logement. Mais comme ils disent, on n’est pas prioritaire.”


La priorité c’est un des dysfonctionnements que pointe Marceline.”Je vis chez ma mère avec mes deux enfants. En six ans, j’ai fait six demandes de logements. J’ai oublié de refaire la demande l’année dernière et du coup je dois repartir à zéro comme si je n’avais jamais fait de demandes. Ce n’est pas normal que des personnes d’autres villes s’installent dans nos logements alors que nos demandes sont en attente. Des gens de Champigny viennent d’emménager en face de chez moi. En quoi sont-ils plus prioritaires que moi?

17h00. La délégation est de retour. “Nous avons été aimablement reçus et attentivement écoutés mais nous n’avons pas eu de réponses concrètes. Je n’avais pas l’impression d’être face à des représentants du gouvernement puisqu’ils n’ont fait que constater et ont insisté sur le fait qu’il ne voulaient pas nous donner de faux espoirs.” explique le maire adjoint de Boissy Saint léger, André Yon. Jennifer poursuit :”On nous a dit : pas de revenu et pas de travail = pas de logement.”

A Boissy Saint Léger : 770 dossiers de demande de logement sont actuellement en attente.

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