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La biométrie progresse dans les cantines du Val de marne

La biométrie progresse dans les cantines du Val de marne

L’authentification biométrique par contour de la main séduit de plus en plus de collèges et lycées du Val de Marne. Le principe : les élèves composent un code personnel à trois chiffres et posent leur main sur un appareil qui vérifie que c’est bien le contour de leur main qui est associé à ce chiffre.S’il est difficile d’avoir les statistiques exhaustives des installations car les collectivités locales n’en disposent pas, un récent communiqué

de la société Alise, l’un des prestataires de solution biométrique, fait état de 15 installations dans le département, rien que pour les établissements publics et avec ce fournisseur. Le dernier établissement inauguré dans le département, le collège Saint Exupéry de Fresnes, s’est du reste équipé d’office d’un accès biométrique à la cantine.

«Cela évite les pertes de cartes et c’est plus fiable car les absences sont directement pointées dans le système d’information du service de la vie scolaire», explique-t-on au collège Paul Klee, à Thiais, qui l’a mis en place depuis 2006. Une démarche qui n’est en revanche pas du goût du Conseil régional et du Conseil général, en charge de l’infrastructure des collèges et lycées. «Nous sommes contre tout dispositif de biométrie dans les collèges pour des raisons d’éthique, nous ne souhaitons pas encourager l’identification biométrique des individus. Notre position est claire et connue des établissements mais cela n’empêche pas le déploiement de cette solution dans un certain nombre de collèges», regrette Patrick Hervy, en charge des collèges au sein de l’administration du Conseil général du Val de Marne.

«L’authentification par contour de la main n’a rien à avoir avec l’identification par empreinte digitale ou iris de l’œil. Les fichiers, mêmes s’ils étaient piratés, ne contiennent que des contours de main qui vont changer en grandissant et ne permettent pas d’identifier une personne de manière définitive », défend Pierre Benguigui, directeur d’Alise. Dans les Conseils d’administration qui proposent cette installation, le sujet fait aussi débat. Parmi les principales réserves : la banalisation de l’identification biométrique auprès des jeunes ou encore les questions d’hygiène.

Au final pourtant, dans les établissements qui mettent en œuvre la biométrie, seules 2% à 3% des familles refusent de recourir à ce dispositif, une fois installé. Ceux qui ne souhaitent pas donner leur main doivent alors acheter une carte qui coûte généralement de 5 à 7 euros.

En termes de réglementation, la biométrie dans les cantines est autorisée par la CNIL (Commission nationale Informatique et libertés) à partir du collège et sous certaines conditions. Il est interdit de photographier les mains. Les élèves doivent être dûment informés des modalités de la solution et peuvent la refuser. Les informations relatives au contour de la main des élèves ne peuvent être conservées une fois qu’ils ne sont plus scolarisés dans l’établissement. (voir le détail de la page consacrée à cette question sur le site de la CNIL)

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