Education | Val-de-Marne | 12/09/2012
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Les écoles du Val de Marne prennent la rue de Grenelle

Les écoles du Val de Marne prennent la rue de Grenelle

Déçus de leurs entrevues avec l’Inspection académique, environ 150 parents, enseignants et élus du Val de Marne ont manifesté ce mercredi 12 septembre devant le Ministère de l’Education Nationale, afin d’être reçus par le ministre Vincent Peillon.

Arrivés groupés dans deux bus bondés, les manifestants ont rapidement animé la rue de leurs slogans et banderoles devant une vingtaine de CRS coutumiers du fait. “Si nous maintenons la pression, nous serons reçus !” assure Patrick Douet, maire de Bonneuil sur Marne, qui dénonce “l’injustice” de cette rentrée “où les écoles de ZEP ont été les plus touchées“.

Et le maire de citer le cas de l’école maternelle Cotton de Bonneuil, établissement où François Hollande était venu faire campagne et avait pris”des engagements pour l’instant non-tenus” insiste-t-il. Au coeur d’un quartier en pleine rénovation urbaine, l’école disposait de la classe qu’elle réclame  il y a encore une semaine. Mais, trois jours après la rentrée, l’Inspection académique a décidé de la fermer, faisant passer le nombre moyen d’élèves par classe de 24 à 27, alors que les ZEP sont censées avoir 25 élèves maximum, indique-t-on. Entre l’école et l’Inspection, le malentendu repose sur l’accueil des enfants de moins de trois ans. “C’est une situation absurde, s’énerve une mère de famille. Nous nous battons pour une classe que nous avions il y a une semaine!” L’école a aussi perdu deux postes d’accompagnateurs aux élèves en difficulté, reprochent les manifestants.

Les imprévus de la rentrée ne peuvent pas servir d’excuses


Bonneuil  n’est pas la seule ville a avoir pris la rue de Grenelle, Boissy-Saint-Léger, le Kremlin-Bicêtre, Chevilly-la-Rue, Vitry-sur-Seine, Villejuif, Ivry-sur-Seine et encore Champigny-sur-Marne sont aussi présentes. “Les professeurs existent, mais on fait appel à des vacataires non formés à l’enseignement,  avec un statut précaire pour boucher les trous“, reproche un syndicaliste de FO. Pierre Bell-Lloch, conseiller général issu du canton de Vitry-Nord, suggère de choisir parmi “les jeunes professeurs, recalés au concours à cause du faible nombre de places ouvertes, mais qui ont eu d’excellentes notes“.

Accompagné d’une maire-adjointe de Vitry-sur-Seine, il vient défendre les intérêts des écoles vitriotes comme Marcel Cachin et Charles Perrault. A Marcel Cachin, les classes maternelles comptent 34 élèves en moyenne, indiquent les élus. Depuis la rentrée, l’école réclame l’ouverture de deux classes, l’une en maternelle et l’une en élémentaire.  “Les imprévus de la rentrée ne peuvent pas servir d’excuses. L’inspection académique a fermé une classe alors que l’on savait avant les vacances que les effectifs seraient en hausse” précise Pierre Bell-Lloch. L’école Eva Salmon, également à Vitry et qui a obtenu l’ouverture d’une classe de maternelle lors du CSTD (voir notre article) manifeste par solidarité avec les autres écoles de la ville et du département.

Après une après-midi de négociations avec le délégué du ministère qui rappelle que le directeur académique des services de l’éducation nationale, Pierre Moya, représente le rectorat et que ses décisions ne sauraient être remises constamment en question, aucune délégation n’est reçue par le ministre ou son équipe. Vincent Peillon promet néanmoins aux manifestants un rendez-vous avec le rectorat, fait-on savoir. Dans un communiqué, le maire de Bonneuil, Patrick Douet, a indiqué en fin de journée “avoir déjà saisi le recteur pour exiger d’honorer ce rendez-vous dans les plus brefs délais“.

 

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