Politique | | 17/11/2012
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Luc Carvounas : le socialiste qui monte, qui monte

Luc Carvounas : le socialiste qui monte, qui monte

Premier fédéral de la fédération du Parti socialiste du Val de Marne depuis quatre ans, Luc Carvounas a été réélu à la tête des instances départementales jeudi 15 novembre après un premier mandat qui a propulsé ce quadragénaire sur le devant de la scène politique. Retour sur ce parcours ascensionnel.

“Il y a quatre ans, après le congrès de Reims, nous étions trois à souhaiter briguer la tête du PS 94. Je soutenais la motion Delanoë, Akli Mellouli (actuellement en campagne des législatives partielles dans la 1ere circonscription) celle de Martine Aubry et Denis Weisser (conseiller régional d’Ile de France) celle de Ségolène Royal. Nous avons joué l’intelligence collective pour trouver un consensus autour du projet de Fédération 2020 et je me suis finalement présenté seul. Depuis, nous avons remporté des victoires à l’occasion des élections régionales, sénatoriales, législatives, cantonales, qui ont permis de faire monter des militants jeunes et des femmes. Cette année, après le congrès de Toulouse, j’ai proposé de suivre la même feuille de route“, explique Luc Carvounas.

Quatre ans d’ascension

En quatre ans, le premier fédéral a tracé son sillon. Elu conseiller général en mars 2008 puis premier secrétaire du PS 94 en novembre 2008, il est directeur de campagne de Manuel Valls lors des primaires socialistes puis élu sénateur fin 2011 -à quarante ans- après que Patrick Sève, ancien maire de Lhaÿ les Roses qui avait pris la tête de la gauche aux sénatoriales, ait tiré sa révérence suite à une mise en examen pour octroi d’avantages injustifiés. Le nouveau parlementaire démissionne alors de son mandat de conseiller général. En mars 2012, il devient maire d’Alfortville à l’occasion d’un passage de témoin par l’ancien maire, le député René Rouquet, suivie par près de 1000 personnes dont Manuel Valls, Harlem Désir, Lionel Jospin… Cet été, lors du Conseil national du Parti socialiste, il devient secrétaire national en charge du PS numérique, rejoignant les instances dirigeantes du parti.

A l’horizon: les municipales, la décentralisation et les redécoupages

Seul en lice lors des élections départementales du 15 novembre, Luc Carvounas a été réélu avec 80% des suffrages exprimés (le reste étant des votes blancs ou nuls) et un taux de 54 % de participation des 3000 militants val de marnais, remportant même 300 voix de plus que la motion majoritaire d’Harlem Desir votée il y a quelques semaines. Pour la fédération val de marnaise, le prochain défi est d’abord celui des élection municipales de mars 2014, dans dix huit mois à peine. “Nous prendrons aussi part à la réflexion sur la décentralisation et sur le redécoupage électoral, qu’il s’agisse des cantonales avec scrutin binominal en 2015 ou des prochaines législatives qui devraient encore voir la disparition d’une circonscription dans le Val de Marne“, détaille Luc Carvounas.

Cumul des mandats ?

Désormais sénateur, maire, secrétaire départemental et secrétaire national, Luc Carvounas répond à la question du cumul des mandats par celle du statut de l’élu. “Je ne suis pas d’accord pour envisager ce sujet sous un angle populiste se limitant à traiter de cumulards les personnes qui exercent un mandat parlementaire et un mandat d’élu local. Il ne faut pas être hypocrite. Dans notre société à l’administration très centralisée, les élus locaux ne peuvent pas défendre leur territoire comme les parlementaires car ils ne bénéficient pas de la même écoute. Je défends le cumul d’un mandat local et national limité dans le temps (2 mandats) et sans cumul des indemnités. Je pense aussi qu’il faut éviter le cumul des fonctions (maire, président de communauté d’agglomération…). Il convient également de rééquilibrer le statut d’élu du maire avec celui de parlementaire, en termes d’indemnités et de retraite, afin de permettre aux maires de s’occuper de leur ville sans être obligé de travailler à côté.  Il est urgent de réfléchir au statut de l’élu et cette question a malheureusement été un peu bottée en touche par la commission Jospin.”

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