Environnement | | 25/11/2012
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Usine Eiffage : les opposants réfutent l’étude complémentaire

Usine Eiffage : les opposants réfutent l’étude complémentaire

Suite à la communication par le préfet du Val de Marne des résultats de l’étude complémentaire commanditée pour analyser l’impact environnemental de l’usine d’enrobage de bitume Eiffage dans le port de Bonneuil, concluant à une absence de risque environnemental pour les riverains, l’association Boucle de la Marne santé environnement (BMSE) qui représente les requérants en justice contre l’autorisation de fonctionnement de l’usine, réfute la validité scientifique du rapport,

invoquant un manque de rigueur concernant les paramètres utilisés, et exige une contre-expertise indépendante. Elle s’étonne également de ce que les conclusions contredisent le rapport même de la DRIEE (Direction régionale et inter-départementale de l’énergie et l’environnement). La BMSE en appelle au maire de Saint-Maur, Henri Plagnol, pour exiger cette contre-expertise indépendante.

Précisions insuffisantes et manque de rigueur

Pour la BMSE, plusieurs informations indispensables manquent, comme le calendrier de production d’Eiffage, les dates de fonctionnement de l’usine, les volumes de production, et encore les matériaux utilisés pour la production. L’association des requérants pointe également un flottement dans les date. “Ce rapport est censé dresser le bilan d’une campagne de mesures effectuée en juin et juillet 2012, mais la période de mesures n’est jamais clairement établie. Pire, pour une même gamme de polluants, la durée des mesures peut varier de 3 à 8 jours suivant les capteurs“, indique la BMSE dans son communiqué.

Des conclusions en contradiction avec le rapport de la DRIEE

Au-delà des conditions de réalisation de l’étude, la BMSE s’étonne que ses conclusions soient en contradiction avec le rapport établi par des inspecteurs de la DRIEE début juillet, qui assurait que les témoignages des plaignants étaient très cohérents et qu’il ressortait de l’inspection “que l’activité de la centrale d’enrobage est une source probable des nuisances olfactives ressenties par les riverains rencontrés.

Une des inspectrices assermentées avait même attesté avoir ressenti directement l’impact de l’usine, lors d’une visite à la Varenne, témoignant “d’une intensification des irritations de la gorge, sensation qui a perduré pendant plus d’une heure accompagnée d’un début de migraine.”

Les requérants en appellent au maire de Saint-Maur des Fossés, Henri Plagnol

Dans un communiqué, la BMSE en appelle à l’intervention de la mairie de Saint Maur, qui a également lancé un recours contre l’autorisation de fonctionnement de l’usine. “Une contre-expertise indépendante de ce rapport est indispensable. C’est ce à quoi s’est engagé M. Plagnol, en octobre dernier, devant les responsables de l’association. Nous attendons qu’il donne rapidement suite à cet engagement.

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