Chiffres | Val-de-Marne | 01/12/2013
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Contrats de génération : où en est-on dans le Val de Marne?

Contrats de génération : où en est-on dans le Val de Marne?

relay between film photo roll and memory stickLancé au mois de mars 2013, le contrat de génération qui vise à inciter financièrement l’embauche d’un jeune et le maintien dans l’emploi d’un senior commence à pointer son nez dans les entreprises du Val de Marne. Point d’étape en chiffres.

Rappel : contrat de génération, mode d’emploi

Acté par une loi du 1er mars 2013, le contrat de génération consiste à proposer aux entreprises de moins de 300 salariés une aide de 4000 euros par an pendant trois ans pour l’embauche d’un salarié de moins de 26 ans (ou de moins de 30 ans s’il est reconnu travailleur handicapé) en contrepartie du maintien dans l’emploi d’un salarié âgé de plus de 57 ans.
Cette proposition ne s’adresse pas à toutes les entreprises de même manière. Les entreprises de moins de 50 salariés peuvent adresser leur demande d’aide après embauche, sans condition. Les entreprises de 50 à 299 salariés perçoivent l’aide à condition d’avoir négocié un accord au sein de l’entreprise. Les entreprises de plus de 300 salariés n’ont pas de prime mais doivent négocier un plan d’action ( objectifs chiffrés de recrutement de jeunes, modalités de recours à l’alternance et aux stagiaires, objectifs chiffrés de recrutement ou maintien dans l’emploi de seniors, accès à la formation, mesures de transmission des compétences, engagement pour lutter contre les discriminations) validé par la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) à défaut de se voir astreintes au versement d’une pénalité.

284 emplois dans les petites entreprises du Val de Marne au 31 octobre

Au 31 octobre, 284 demandes d’aide financière ont été déposées auprès de Pôle Emploi par des entreprises de moins de 300 salariés, près embauche effective d’un jeune en plus du maintien dans l’emploi d’un senior. 98% de ces embauches concernent des temps plein et 98,4% des entreprises concernées ont moins de 50 salariés. Seules 3 entreprises de 50 à 299 salariés ont déposé une demande d’aide, après avoir mis en place un accord. Parmi ces contrats : 1,6% correspondent à une démarche de transmission d’entreprise.
71,5% des jeunes embauchés sont des hommes mais les postes de seniors qui correspondent à ces embauches de jeunes concernent des hommes dans seulement 63,5% des cas.
2,7% des embauches concernent des travailleurs handicapés. (chiffes indiqués par la préfecture du Val de Marne)

93 plans d’action ou accord déposés à la Direccte

Toujours au 31 octobre, 88 entreprises de plus de 300 salariés (ou filiales de groupes de plus de 300 salariés n’ayant pas déjà déposé un accord de groupe) ont pour leur part déposé des plans ou accords ainsi que cinq entreprises de moins de 300 salariés, qui n’y étaient donc pas obligées. Ces plans et accords correspondent également à plusieurs centaines d’emploi.

15 000 emplois dans les petites entreprises au niveau national

Au niveau national, le ministre du Travail, Michel Sapin, a indiqué la semaine dernière sur France Info que 15000 contrats avaient été signés sur l’ensemble de la France dans les entreprises de moins de 300 salariés,  et des dizaines de milliers dans les grands groupes. Lors de son déplacement avec le président de la République chez l’entreprise Solvay, le ministre a également précisé que 13 accords de branche avaient été signés, concernant 3,5 millions de salariés et que 17 autres devraient l’être d’ici la fin de l’année. L’objectif fixé par le gouvernement est d’environ 100 000 embauches par an grâce à ce dispositif. Un objectif similaire à celui des contrats d’avenir, initiés quelques mois plus tôt.

Concernant les objectifs par département, aucun objectif n’a été assigné en matière de contrat de génération, indique-t-on au cabinet de la préfecture, contrairement aux contrats d’avenir (environ 1300). Voir article sur le dernier bilan des contrats d’avenir dans le Val de Marne.

Une mise en place progressive

Sur le terrain, les choses se mettent en place. «Ce contrat existe seulement depuis mars 2013 et nous encore à l’étape de la sensibilisation. Nous avons déjà expliqué le dispositif en face à face à une centaine d’entreprises, en grande partie à des entreprises de moins de 10, et aussi moins de 50 salariés, et organisé des événements auprès de 250 entreprises. Nous essayons  de leur faire prendre du recul par rapport à leur politique de ressources humaines et de gestion des compétences», explique Angélita Rodriguez, conseillère en ressources humaines à la CCI du Val de Marne.

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