Transports | Val-de-Marne | 06/02/2013
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La desserte des RER C et D divise les territoires

La desserte des RER C et D divise les territoires

Le STIF (Syndicat des transports d’Ile de France qui dépend du Conseil régional) doit voter mercredi 13 février un nouveau schéma de desserte pour les lignes de RER C et D. Un projet qui divise les territoires et dégénère en polémique. Le point sur la question.

Rappel du projet de modification de desserte

Le nouveau schéma de desserte prévoit un arrêt supplémentaire des RER C à Ivry sur Seine ou Vitry sur Seine, certains trains s’arrêtant à Vitry, d’autres à Ivry, ainsi qu’un arrêt supplémentaire des RER D à Créteil Pompadour (dont la gare sera opérationnelle fin 2013) ou Maisons Alfort, dans les mêmes conditions. Si, sur la ligne de RER C, le temps de trajet ne devrait augmenter que d’une minute, selon les projections du STIF qui prévoit un rattrapage sur le restant du parcours, quelques trains de la ligne de RER D verront en revanche leur temps augmenter jusqu’à 8 minutes sur l’intégralité de la ligne.

Par ailleurs, le STIF prévoit, à terme, une augmentation du nombre de trains. La ligne de RER D devrait récupérer 20 rames MI84 (auparavant utilisées sur la ligne de RER A et remplacées par le MI09), ainsi que 6 trains à 2 étages qui doivent être achetés à la région Nord Pas de Calais et encore 12 trains en provenance de la ligne P. Les rames du RER C devraient quant à elles être rénovées et les trains passer de 6 à 8 voitures. Il est également prévu d’augmenter le nombre de bus qui conduisent vers les gares de RER afin d’améliorer le temps global de parcours pour les habitants de grande couronne. En dehors des rames, des travaux d’amélioration de la signalisation sont en cours sur la ligne D dans le cadre de son schéma directeur, pour diminuer les retards qui s’accumulent au quotidien et excèdent les usagers.

Réactions controversées

Pour les habitants des zones denses et mal desservies du Val de Marne, ces arrêts supplémentaires sont indispensables. Pour les habitants de banlieue plus lointaine, Essonne comme Seine et Marne, qui subissent déjà l’accumulation des petits retards de bout en bout des lignes, cette perspective inquiète.

En début de semaine, huit élus essonniens ont lancé une pétition contre ce projet d’omnibus. “Pour les usagers, cela se traduirait par 15 minutes de plus par jour. C’est 15 jours de perdus sur une année !“, y est-il dénoncé. (voir article d’Essonne Info à ce sujet). Une réaction exagérée selon les élus EELV du Val de Marne qui insiste sur la densité de population d’Ivry sur Seine et Vitry sur Seine (160 000 habitants) et leur réserve d’emplois (80 000). «Ivry et Vitry comptant de très nombreux emplois, ces nouveaux arrêts faciliteront les déplacements domicile-travail tant des Valdemarnais-es que des Essonien-nes”, pointent les élus écologistes.

Le compromis a déjà eu lieu

De son côté, le président Front de Gauche du Conseil général du Val de Marne, Christian Favier, dénonce un propos caricatural des élus essonniens, et rappelle que le projet proposé est déjà le résultat d’un compromis entre les territoires. «La gare Pompadour ne sera pas desservie fin 2013 par 16 trains à l’heure en heures de pointe comme prévu en 2009 mais par seulement 8 trains à l’heure. De même, si la création d’un troisième arrêt à Maisons-Alfort-Alfortville est bien prévue dans le nouveau schéma, au vu de l’augmentation très importante de la fréquentation de cette gare, il est proposé de ne pas retenir la création d’un deuxième arrêt à Vert de Maisons comme prévu dans le schéma de 2009. Le schéma proposé est donc un compromis entre la proposition de 2009 et ne répond pas entièrement aux revendications de tous les acteurs.»

Exigence de contreparties concrètes en fréquence ou capacité

Parmi les 29 administrateurs du STIF qui voteront mercredi 13 février, Daniel Guérin, conseiller général et régional MRC n’a pour sa part pas l’attention d’accorder sa voix les yeux fermés. «Ces nouveaux arrêts n’ont pour l’instant donné lieu à aucune contrepartie concrète en termes de fréquence des trains. Et l’augmentation du nombre de voitures de 6 à 8 sur la ligne C reste à ce jour une hypothèse. En outre, un arrêt supplémentaire prend plus d’une minute comme cela est indiqué à propos de la ligne C, surtout sur un système déjà dégradé. Il est dommage que le comité de ligne du RER C  se tienne seulement aujourd’hui (ndlr : mercredi 6 février), il aurait été judicieux de concerter le public plus en amont», regrette l’élu de Villeneuve le Roi-Ablon.

D’ici le mercredi 13 février, plusieurs réunions de travail doivent encore se tenir, qui devront mettre d’accord les élus de proche et moins proche couronne.

 

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