Environnement | | 04/04/2013
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L’aéroport d’Orly s’équipe d’un marais filtrant

L’aéroport d’Orly s’équipe d’un marais filtrant

Marais Filtrant OrlyLa première pierre d’un futur marais filtrant a officiellement été posée ce jeudi 4 avril à l’aéroport d’Orly, en pleine semaine du développement durable. Objectif : traiter les eaux de ruissellement de l’aéroport de manière plus écologique. Explications.

Disposant d’une très grande surface bétonnée en raison de ses pistes d’atterrissage, l’aéroport d’Orly récupère chaque année entre 3 et 5 millions de m3 d’eaux pluviales qu’il retraite avant de la laisser regagner les cours d’eaux. Le marais filtrant,  un nouveau bassin constitué de roseaux plantés dans du sable et de granulats, apportera une étape de filtrage supplémentaire, naturelle. Ce marais filtrant sera utilisé uniquement l’hiver pour traiter les produits utilisés pour le dégivrage des avions et le déverglaçage des pistes.

Comment ça marche ?

Concrètement, l’eau de ruissellement sera dans un premier temps collectée par le STEP (Système de traitement des eaux pluviales) de l’aéroport et envoyée dans un nouveau bassin tampon de 10 000 m3 pour un début de traitement. Les produits hivernaux type anti-gel commenceront à s’y dégrader sous l’action de la biomasse (les bactéries et les éléments nutritifs) et de l’aération, pendant 24h à 48h, selon la charge de pollution.
L’eau sera ensuite conduite dans ce marais filtrant de 6 500 m2, constitué de roseaux plantés dans du sable et de granulats. L’épuration sera réalisée par le sable, les plantes servant à oxygéner ce filtre minéral. L’eau sera immédiatement absorbée par le sable. Après une journée de traitement,l’eau sera analysée et rejetée dans le milieu naturel si elle est de bonne qualité. Si tel n’est pas le cas, elle suivra un second cycle de traitement dans le marais filtrant.

Combien ça coûte ?

Le budget de ce nouveau dispositif est de 4 millions d’euros dont 20% sont subventionnés par l’Agence de l’eau. Les travaux ont démarré début avril et devraient s’achever cet automne afin que le marais soit opérationnel l’hiver prochain.

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