Visités par une délégation de la Chambre de commerce à l’occasion de son partenariat avec le Club des entreprises du Plateau Briard, et sollicités sur la question du numérique, les commerçants de Villecresnes défendent une autre priorité : maintenir un lien social et convivial avec leur clientèle.
“Coup de coeur” : le nom de ce fleuriste, installé en bordure de la RN19 à Villecresnes, n’est pas prêt d’être référencé en ligne. Sa propriétaire, Pascale Bernard, assume totalement. “Je ne sais pas travailler avec l’informatique, Internet, les réseaux sociaux” . Même sa boîte mail, qu’elle ne consulte “que tous les trois mois” est saturée faute d’utilisation. Ses deux sites Internet, qu’elles jugent “catastrophiques” , ne sont pas mis en valeur, “parce qu’ils ne sont pas représentatifs de ce que je fais en boutique” . Pourtant, le club des entreprises du Plateau Briard sensibilise souvent la commerçante à des pratiques simples, comme la création d’un fichier client. Mais Pascale Bertrand n’en démord pas. “Je préfère ne pas me disperser et me concentrer sur ce que je sais faire” confesse-t-elle.
Pourtant, il y a matière a entretenir une relation numérique avec ses clients, voire d’animer des pages sur les réseaux sociaux alors que Pascale Bertrand organise très souvent des ateliers floraux (adultes et enfants) dans sa boutique, ou des anniversaires à thème avec goûter et boum pour les plus jeunes. Des animations photogéniques qui alimenteraient très bien une page officielle sur Facebook par exemple. Mais la commerçante privilégie le bouche-à-oreille. “Ce sont aussi ces commerçants qui participent à la vie de la cité, en ne proposant pas que des activités de vente. C’est la survie de la ville qui est en jeu“, la soutient Gérard Guille, le maire de la ville.
Réseau social et relation client
Luis Morales, le caviste de “L’Heure verte”, est moins réticent et a ouvert sa page Facebook. C’est là qu’il relaie, en images, les dégustations, les cours d’œnologie et les animations spéciales qu’il met en place plusieurs fois par semaine. “C’est un service en plus, qui nous permet de nous démarquer” indique-t-il. “Nos clients ont envie d’apprendre et d’en savoir plus, on répond à leurs besoins“. Entretenir la convivialité dans son commerce ne l’empêche pas d’utiliser un fichier client assez poussé, qui trie les communications en fonction des préférences des clients référencés. “J’essaie d’avoir des nouveautés tout le temps et je communique dessus“. Prochain temps fort : l’arrivée en rayon d’un whisky japonais, récemment élu meilleur whisky du monde.
La CCI et le club d’entreprises locales ne désespèrent pas de promouvoir leurs commerces en ligne et se sont rapprochés pour mieux communiquer et référencer les entreprises locales. “Nous relaierons leurs informations et, en contrepartie, ils nous informeront automatiquement dès qu’une nouvelle entreprise sera enregistrée sur nos territoires” indique Véronique Tonnoir, présidente du club d’entreprises du plateau briard et dirigeante d’une société de services à la personne. “On pourra alors directement les contacter pour leur proposer de nous rejoindre“.
Les commerces de proximité revêtent une importance toute particulière pour les communes du Plateau Briard, souvent considérées comme des cités-dortoirs. A Santeny, par exemple, seulement une vingtaine d’entreprises sont enregistrées, en comptant les hôtels et les restaurants qui longent la RN19. Le maire de Santeny et président de la communauté de communes, Jean-Claude Gendronneau, espère que les projets urbains de ces territoires, comme les 350 logements qui vont être construits dans le Bois d’Auteuil à Villecresnes, donneront envie aux entrepreneurs de s’installer sur le Plateau Briard.
Mr De Paola , c’est avec plaisir que nous vous rencontrerions. Nous vous proposons de nous appeler pour convernir d’un rendez vous.
bien cordialemet
Bonjour à tous,
Je suis l’auteur de l’article et je réponds donc à vos commentaires, simplement pour vous préciser que l’article ne tendait pas à montrer les commerçants de Villecresnes comme des anti-techno primaires.
Le thème de la visite de la délégation de la CCI portait sur l’innovation, d’où le choix de cet angle. L’idée n’était pas de montrer qui fait bien et qui ne fait pas bien, mais plutôt qui fait quoi.
Si vous le souhaitez, je prendrai contact avec vous assez rapidement pour que nous puissions discuter de la question des commerces et entreprises sur le Plateau Briard, un sujet crucial.
Cordialement,
Florian De Paola
Bonjour
Cet article me laisse perplexe. Le journaliste ayant écrit cet article n’a pas cherché plus loin que sa propre vision sur la non utilisation d’internet et des nouveaux moyens de communication. J’utilise internet et assiste aux magnifiques cours d’art floral de Pascale depuis 5 ans. Cela ne me dérange pas qu’elle n’utilise pas les nouveaux moyens de communication.
Car je sais qu’elle travaille en association, qu’elle donne de son temps aux personnes agées, aux enfants des écoles de Villecresnes, donne des cours d’art floral enfants et adultes et tout cela en plus de son travail de fleuriste.
Alors tout simplement je voudrais cliquer sur “je n’aime pas cet article” mais ça n’existe pas sur Facebook tweeter…
Effectivement nous entretenons une qualité de service et de proximité, mais nous sommes aussi, artisans commerçants de Villecresnes, soucieux et lucides quant à l’importance des moyens de communications que nous utilisons.
La question concernant le numérique est tout à fait encré dans notre culture et nos outils de communication.
Nous avons comme ambition de fidéliser notre clientèle et d’être les plus attractifs possible afin de gagner de nouveaux clients.
Il va s’en dire que pour atteindre nos objectifs, le principe des petits nuages de fumée pour communiquer n’est pas le choix que nous avons fait.
Il est possible de vivre et travailler dans une petite commune et pour autant être au fait de la technologie…
Concernant notre amie et consœur Mme Bernard, si elle n’utilise pas régulièrement internet, elle est active au sein de notre association d’artisans commerçants et la première à participer à tous ce qui est mis en place pour toucher notre clientèle via des supports numériques.
Nous travaillons avec des professionnels de la communication numérique et nous faisons conseiller régulièrement quant à la mise en place de supports pour véhiculer nos informations
.
Notre association UVAC, UNION VILLECRESNOISE DES ARTISANS COMMERCANTS, représente 40 enseignes sur Villecresnes, ce en quelques mois.
Ce résultat est en partie lié à l’utilisation des moyens de communication actuels.
Nous communiquons entre nous et vers l’extérieur au travers de support numériques divers régulièrement….
Le bureau de l’UVAC
C’est dommage que ne soient cités que les gens réfractaires ou presque (que je connais et apprécie, d’ailleurs, et qui pour certains sont mes clients pour de l’impression ou de la signalétique). Il aurait été intéressant de faire parler une société du plateau briard qui “fait” de la communication dans tous les domaines, y compris numérique, et qui aurait pu apporter sa pierre à l’édifice en parlant des commerces qui eux utilisent a bon escient le web et les réseaux sociaux, sans pour autant occulter le lien social…
Je connais bien Pascale qui est une de mes clientes (GraficLand), et je pense que l’article n’est pas vraiment le reflet de ce qu’elle a voulu dire. Les sites Web et les réseaux sociaux (a des fins professionnelles et pas pour raconter ce que l’on a mangé la veille au soir) sont, quand ils sont bien utilisés, un support incontournable pour les commerçants, les artisans et les petites entreprises. C’est tout simplement une vitrine “déportée” de l’activité et un vecteur commercial.
Je pense que le journaliste n’a retranscrit que ce qu’il avait envie d’écrire, et cet article n’est absolument pas contradictoire. Il aurait été intéressant qu’il interviewe aussi la présidente de l’Uvac, qui a une vision globale de l’activité sur Villecresnes. Soyons clairs, en 2014, le business, ce n’est plus la petite maison dans la prairie…
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