Education | Val-de-Marne | 30/09/2014
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Elections de parents d’élèves : rythmes scolaires en tête des préoccupations

Elections de parents d’élèves : rythmes scolaires en tête des préoccupations

Ecoliers  © paulmz - FotoliaAlors que élections de parents d’élèves se tiennent les vendredi 10 et samedi 11 octobre prochain, la mise en place des nouveaux rythmes scolaires figurent en tête des préoccupations des deux fédérations de parents d’élèves Peep et Fcpe dans le Val de Marne.

Comme nous le craignions, la mise en oeuvre de cette réforme a généré une situation

Ali AIT SALAH  Président FCPE 94
inégale d’une ville à l’autre, entre les communes qu proposent des activités gratuites, celles qui ne proposent aucune activité périscolaire et celles qui proposent des activités payantes, faisant supporter aux parents d’élèves une partie du coût de cette réforme, nous exigeons la gratuité“, insiste Ali Aït-Salah, président de la Fcpe Val de Marne.

Pour Myriam Menez, présidente de la Peep Val de Marne, la question des rythmes figure

Myriam Menez2
aussi au top de l’agenda. “Les temps de récréation où les enfants sont livrés à eux-mêmes ont augmenté. Pour l’instant il fait encore beau mais cela ne va pas durer. Pour les parents, cette augmentation du temps de récréation est incompréhensible, d’autant qu’ils doivent parfois payer pour! Il est nécessaire de repenser l’organisation de manière constructive avec les mairies pour que ces nouveaux rythmes se fassent au bénéfice des enfants, dans le cadre d’une vraie concertation et pas d’une simple consultation une fois les choses décidées, insiste la représentante départementale.

Pour les deux fédérations, les disparités d’organisation d’une ville à l’autre sont aussi problématiques.”Certains parents, qui emmènent leur enfant à l’école le samedi, se demandent pourquoi à côté c’est le mercredi. Cet éclatement de l’Education nationale est perçu par les parents, s’inquiète Ali Aït-Salah. “Dans les villes qui ont choisi le samedi , beaucoup d’enfants doivent désormais se lever 6 jours sur 7 lorsqu’ils vont au centre de loisirs. Et pour les familes divorcées, c’est le retour du balluchon à 12h le samedi“, regrette Myriam Menez. Il faut arriver à quelque chose de plus unifié et éviter les rythmes aléatoires, avec dans certaines villes des journées qui ne finissent pas toutes à la même heure dans la semaine, ce qui casse complètement le “rythme” et conduit à un amalgame entre scolaire et périscolaire.

Halte aux journées banalisées

Pour la représentante de la Peep 94, une autre priorité est que l’Education nationale arrête de banaliser (supprimer) les journées d’école. “Il n’est pas possible de dire que les années sont trop courtes et de continuer à banaliser des jours supplémentaires. L’allongement des vacances de la Toussaint a été compensé par deux jours à la fin de l’année scolaire, au moment où il n’y a plus personne. La rentrée s’est déroulée mardi au lieu de lundi pour permettre la pré-rentrée des enseignants le lundi. Et ce 13 octobre, il y a encore une demi-journée de supprimée pour concerter les enseignants avec un questionnaire, laissant les communes dans un vide juridique puisque le service minimum d’accueil n’est prévu qu’en cas de grève“, s’agace Myriam Menez. “L’an dernier, il y a déjà eu une demi-journée de banalisée uniquement dans les secteurs d’éducation prioritaire, mais cela a tout de même représenté 38% des classes“, ajoute Ali Aït-Salah.

Scolarisation des moins de trois ans et Rased

Pour le président de la Fcpe 94, l’autre enjeu important concerne la scolarisation des enfants de moins de trois ans. “Aujourd’hui, la proportion d’enfants de 2 à 3 ans scolarisés en zone d’éducation prioritaire est de 10% alors qu’elle était de 30% à 35% avant 2005. Dans le Val de Marne, nous étions même à la pointe avec une charte de la scolarisation des moins de 3 ans. Mais progressivement, le champ d’intervention de l’éducation prioritaire a été réduit. Pourtant, le département souffre de difficultés importantes du point de vue sociologique et en termes de résultat“, expose Ali Aït-Salah, qui souhaite également mobiliser pour le maintien des Rased, ces réseaux d’aide aux enfants en grande difficulté, blocage ou décrochage, qui font intervenir des enseignants spécialisés et un psychologue :“Les besoins augmentent mais les Rased, qui ont subi des diminution d’effectif ces dernières années, ne sont pas relancés. En outre, les postes d’enseignants du dispositif plus de maîtres que de classes ont été pourvus en supprimant des postes de Clad (classes qui accueillent des élèves en difficulté à temps partiel pour consolider les apprentissages fondamentaux et les laissent le reste du temps dans leur classe).”

Orientation et apprentissage des langues étrangères

Du côté de la Peep 94, la présidente pointe également la complexification de l’orientation pour les parents, avec la procédure Affelnet dès la sixième qui comporte parfois à des erreurs et sur laquelle les familles n’ont pas le droit de regard. “Nous voulons aussi ouvrir la carte des langues au collège, alors qu’il n’est plus proposé aujourd’hui quasiment que de l’Anglais et de l’Espagnol, l’Allemand étant devenu un enseignement élitiste des classes bi-langues, alors qu’aux portes de paris on parle Chinois, Italien… “, insiste Myriam Menez.

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