Sécurité | | 25/11/2014
Réagir Par

Le 17 : l’arme fatale du flag pour la police du Val de Marne

Le 17 : l’arme fatale du flag pour la police du Val de Marne

60% des auteurs de cambriolage interpellés le sont en flagrant délit, principalement suite à un appel au 17 police secours. Une arme fatale que le préfet du Val de Marne veut encourager, qui avait invité la presse à visiter le central de gestion des appels ce lundi 24 novembre.

C’est dans une vaste salle de l’hôtel de police du Val de Marne, éclairée d’une baie vitrée surplombant Créteil que se situent les coulisses des interventions du 17. Au fond de ce large hall, un écran géant projette en permanence la carte du Val de Marne et les patrouilles de police qui s’y déplacent ou interviennent, en moyenne 60 à 70 véhicules dans le département. Sur place, 6 à 8 agents se relaient 24 heures sur 24 pour réceptionner les appels arrivés au 17  ou renvoyées par le 212, et  envoyer des patrouilles sur le terrain.

En 2013, 341 233 appels ont ainsi été adressés au 17 dans le Val de Marne, dont 219 051 ont été traités. Un certain nombre de personnes raccrochent en effet entre le moment où elles tombent sur le répondeur automatique (qui indique notamment que les appels seront enregistrés) et celui où l’opérateur décroche. Dès cet instant, tout s’enchaîne. Au téléphone, l’agent qui réceptionne les appels s’enquiert de la localisation et du type d’incident et envoie une fiche à une deuxième rangée de 3 opérateurs qui gèrent chacun deux des quatre districts du Val de Marne. Ces derniers visualisent en permanence l’ensemble des patrouilles en exercice et les envoient sur les lieux où des incidents viennent d’être signalés en fonction de son degré de gravité. “Il nous arrive de dérouter une intervention pour la renvoyer vers un accident de circulation grave“, cite le commandant Johanneau, en charge des opérations de cette Salle d’information et de commandement (SIC). En moyenne, il s’écoule 7 minutes entre le moment où la patrouille est envoyée et celui elle arrive sur place.

Salle Information et Commandement du Val de Marne 2

En 2013, les 219 051 appels traités ont donné lieu à 114 064 interventions, soit plus de 300 interventions par jour, pour des motifs aussi variés qu’un différent familial, un accident de voiture, un type bourré qui fait du tapage dans la rue, des cambriolages, une rixe, un vol à main armée… ou rien du tout. Sur ces 114 064 interventions, 971 ont concerné des cambriolages, soit moins d’1%. Mais ces interventions ont permis de mettre en garde à vue 642 auteurs de cambriolages.

Pour la police, l’interpellation en flagrant délit dans un cambriolage permet de résoudre l’affaire plus rapidement mais aussi parfois d’en résoudre d’autres par ricochet en enquêtant sur le prévenu. “Interpeller un cambrioleur la main dans le sac, c’est gratifiant pour les forces de police. Nous sommes dans l’action, et mesurons directement l’impact de nos interventions”, témoigne aussi le commissaire divisionnaire Antoine Salmon, chef d’Etat-major.

Commissaire Antoine Salmon et Major Johanneau

Commissaire Antoine Salmon et Major Johanneau

Des exemples, la police en a sous le coude pour illustrer ses interventions, citant deux faits survenus dans la nuit de dimanche à lundi  : l’interpellation en flagrant délit de trois cambrioleurs dans un pavillon de Boissy-Saint-Léger et celle de trois autres personnes pour tentative de vol à proximité d’un magasin de téléphonie à Villeneuve-Saint-Georges.

Bien sûr, le 17 reste aussi un numéro prisé pour les blagues potaches, voir ci-dessous le reportage de France 2 sur la question…

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
4 commentaires

N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

Ajouter une photo
Ajouter une photo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous chargez l'article suivant