Politique locale | | 03/09/2014
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Limeil-Brévannes solde ses comptes avec l’ancienne majorité

Limeil-Brévannes solde ses comptes avec l’ancienne majorité

Mairie Limeil BrevannesAu-delà de l’hostilité aux nouveaux rythmes scolaires, le refus de Limeil-Brévannes d’ouvrir ses écoles ce mercredi 3 septembre s’inscrit dans le contexte plus local de prise de marques de la nouvelle majorité municipale et de distanciation avec l’ancienne.

En mars 2014, Françoise Lecoufle (UMP) a remporté l’élection dès le premier tour contre l’ancienne équipe (divisée entre PS et Front de Gauche suite au départ de l’ancien maire Joseph Rossignol), et le Front National. Parmi les principaux dossiers au coeur de la campagne: la digestion par la ville des grands programmes de logements qui ont conduit à une forte augmentation de sa population. Entre 2013 et 2014, c’est la commune du département qui a connu la plus forte progression avec 762 personnes de plus sur 20 663 habitants, représentant une hausse de 3,83% sur une seule année. Sur 5 ans, la progression de l’ordre de 9% est également l’une des plus importantes du Val de Marne.  Une transformation qui impacte le fonctionnement de la commune et notamment des écoles.  “Limeil-Brévannes a du ouvrir sept nouvelles classes en cette rentrée et nous estimons qu’il nous faudra encore en ouvrir 15 supplémentaires dans les deux années qui viennent en prenant en compte de nouveaux projets comme l’aménagement du pôle Pasteur. Il va nous falloir construire une nouvelle école mais nous n’avons pas encore de foncier pour ce faire“, explique-t-on au cabinet de la maire. “Autant dire que l’ouverture le mercredi n’est pas une priorité. Nous souhaitons d’abord nous assurer de la mise à disposition des salles de classes dans les meilleures conditions et avons besoin du mercredi pour achever les travaux qui ont déjà duré tout l’été.

Dans ce contexte, la fermeture des écoles ce mercredi, en contrepartie d’une ouverture toute la journée du centre de loisirs, vise en partie à attirer l’attention sur la situation. Il s’agit aussi de solder ses comptes avec l’ancienne majorité. L’ordre du jour de la réunion publique organisée le 16 septembre (à 20 heures à la Boite à clous) entre la maire et les habitants est du reste sans équivoque, dont le premier point concerne “la facture Rossignol“, nom de l’ancien édile. En ligne de mire notamment: les programmes de logement sans suffisamment d’équipements publics en face, et, au niveau financier, le lancement de la procédure de liquidation de la société d’économie mixte (Sem) ALB avant les élections “dont le déficit de 11,7 millions d’euros a du être réintégré dans les comptes de la ville, ce qui va bloquer la capacité d’investissement sur la durée du mandat“, précise-t-on au cabinet de la maire.

L’ancien maire réagit

Joseph Rossignol
De quoi agacer sérieusement le premier visé, l’ancien maire Joseph Rossignol, qui se partage désormais entre la région lyonnaise et le département, étant toujours vice-président du Conseil général. “C’est vraiment une réécriture de l’histoire pour masquer l’incompétence. J’ai l’impression d’avoir laissé les clefs d’une voiture de course à une équipe peinant à conduire une 2 CV. Concernant les écoles, nous avons largement anticipé. La moitié des 14 écoles de la ville ont moins de cinq ans, ce qui est assez rare, et des classes
supplémentaires y ont été prévues.

Groupe Scolaire Pasteur Credit RK2 Architectes

Groupe scolaire Pasteur


Le groupe scolaire Pasteur (ndlr : livré en septembre 2012) a été ainsi conçu pour accueillir 10 classes de plus. C’est ensuite à la mairie de gérer sa carte scolaire  pour adapter au mieux l’affectation des élèves aux écoles. Pour ce qui est des finances, la société d’économie mixte était à l’équilibre quand j’ai proposé de la dissoudre et j’ai souhaité engager cette procédure afin justement de mettre à disposition des comptes précis. Il faut tout compter et prendre en considération les logements qui restent à vendre ou les locaux à récupérer comme ceux qui ont été mis à disposition de l’Ap-hp avant de préjuger d’un tel déficit!”
, réagit l’ancien élu. (Voir le procès verbal du Conseil municipal de février où a été proposé la dissolution de la Sem ALB, dont il était de même fait état qu’elle présentait une structure d’exploitation déficitaire)

 

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