Education | | 04/09/2014
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Rythmes scolaires : la contestation se tasse

Rythmes scolaires : la contestation se tasse

Didier Gonzales et  Eric GrillonMalgré le soleil, seulement quelques dizaines de personnes sont venues manifester contre la réforme des rythmes scolaires ce mercredi 3 septembre devant la préfecture, et seules 2 communes sur 47, Limeil et Sucy, avaient fermé les portes de leurs écoles.

Parmi les présents,  les maires UMP de Villeneuve-le-Roi, Didier Gonzales, et d’Ablon-sur-Seine, Eric Grillon dressent la liste de leurs motifs de colère. Et de citer le passage de l’école de 8h30 à 9h, obligeant les parents à payer un accueil le matin, le chamboulement de l’organisation pour les activités de loisirs qui disposaient auparavant du mercredi matin, l’impossibilité de faire place à tous les élèves en même pour les activités péri-scolaires, la difficulté de recruter les animateurs, le surcoût pour la commune… “Même les parents qui pensaient échapper à cette organisation en allant dans le privé sont pénalisés car nous avons supprimé le centre de loisirs le mercredi matin et ils se retrouvent sans solution“, indiquent les deux élus qui envisagent de négocier un ajustement des horaires à la marge, pour résoudre notamment le problème de l’accueil du matin.

Aux côtés des élus et des quelques parents présents, des enseignants, dont certains avaient été libérés par la Directrice départementale de l’académie en raison de la fermeture des écoles de Limeil et Sucy, et d’autres avaient cours le samedi (Ivry), étaient venues soutenir le mouvement, listant les couacs observés le jour même de la rentrée, comme les animateurs arrivés en retard au moment des activités péri-scolaires, les parents qui ne viennent pas chercher leurs enfants à 16h croyant que l’école se termine toujours à 16h30, les difficultés de partager une salle de classe entre un professeur et un animateur,  le casse-tête des enseignants qui ont cours le mercredi mais ont un enfant qui travaille le samedi, et encore le peu d’activités périscolaires proposées en plus par les villes sur l’ensemble du département, comparé à ce qui se pratiquait déjà avant.

De leur côté, les parents, surtout préoccupés par la logistique de rentrée, n’étaient pas vraiment d’humeur à militer. “Les parents d’élèves sont pris en otage”, a ainsi dénoncé dans un communiqué le GIPE, Groupement Indépendant de Parents d’Elèves de Limeil-Brévannes, qui refuse de se positionner pour ou contre la réforme mais regrette la situation de blocage et avait invité les parents à se rendre à l’école ce mercredi matin. “L’essentiel pour nous est d’avoir des activités périscolaires de qualité et gratuites avec des animateurs compétents. D’autres sujets sont importants pour nous, comme par exemple la restauration scolaire accessible à tous ceux qui le souhaitent le mercredi, ou encore l’organisation, par la mairie, du transport vers le ou les centres de loisirs après les déjeuners du mercredi”, poursuit le Gipe.

Alors que les villes de Sucy-en-Brie et Limeil-Brévannes ont effectivement fermé leurs portes ce mercredi et que la préfecture est désormais fondée à agir, ce baroud d’honneur pourrait bien être le dernier, avec la manifestation nationale prévue samedi à Paris.

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