Education | | 16/09/2014
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Une rentrée apaisée et quelques questions en suspens à l’Institut Epin

Une rentrée apaisée et quelques questions en suspens à l’Institut Epin

EPIN VITRY SUR SEINESecoué par une crise de confiance dans sa gouvernance depuis plusieurs années (une enquête de la Dgfip a conclu au printemps à l’usage non conforme de l’argent des parents par l’établissement), l’Institut Epin vient de faire une rentrée apaisée alors qu’ont été crevés tous les abcès en fin d’année scolaire. 

Un déballage salutaire pour ce prestigieux collège-lycée privé de Vitry-sur-Seine qui a profité de l’été pour retrouver le chemin de la conformité, sous la houlette du comité de pilotage mis sur pied lors d’une réunion de crise au ministère de l’Education nationale fin juin. Alors qu’avait été mise en évidence un transfert massif d’argent depuis l’école vitriote vers la holding financière du propriétaire, cette dernière s’est défaite de ses autres filiales (formation supérieure privée) pour se recentrer sur l’Institut Epin et pourrait à nouveau changer de statut pour poursuivre l’assainissement de la situation.

En parallèle, le contentieux avec le propriétaire des terrains, qui pesait aussi sur l’avenir de l’institut, s’est acheminé vers un compromis via la signature d’un un bail «rétroactif» qui court jusqu’à la rentrée 2019 avec un loyer réévalué. “Cela permet que des travaux s’engagent, se réjouit le syndicat Sundep Solidaire, à l’origine des enquêtes successives qui ont pointé les entorses de gouvernance de l’école.  Cela a accéléré enfin un point essentiel que le Sundep-Solidaires avait soulevé à l’occasion de la visite de la commission de sécurité. La chef d’établissement avait reconnu « avoir dissimulé la situation à la commission de sécurité ». (ndlr voir article à ce sujet).  Finalement, de nombreux travaux ont été effectués cet été (accessibilité handicap, escalier de sécurité salle 5, double porte dans les salles, électricité, aération …). On ne peut que s’en féliciter!,poursuit le syndicat dans son tract de rentrée.

Tout n’est pas complètement réglé pour autant pour le syndicat. “Que sont devenus le 1,63 million d’€ versés par EPIN à J2M et ses filiales ? Aucune réponse claire… Une certitude, cet argent venait bien de EPIN, aurait du être mis de côté pour investir dans les locaux, mais a été utilisé à autre chose. C’est une perte sèche ! De nouveaux actionnaires vont arriver. Vont-ils s’impliquer ? Déléguer la gestion financière à qui ? Les subventions du conseil général et de la région sont toujours suspendues (sans mettre en danger l’établissement). La direction doit rapidement rencontrer les collectivités territoriales pour préciser ses engagements. Le rectorat doit se donner les moyens de mieux contrôler les établissements sous-contrat, financés à plus de 85 % (en incluant les salaires des enseignants) par fonds publics. Les dérives constatées à EPIN sont le produit de l’absence totale de contrôle. C’est seulement lorsque les instances représentatives du personnel s’en mêlent qu’un pan du rideau opaque est soulevé. EPIN va être contrôlé beaucoup plus sérieusement cette année par le rectorat et la DGFiP, tant mieux. Mais par la suite ? Et pour les autres établissements ? “, questionne le syndicat.

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