16 élus de Villejuif apportent leur soutien à Franck Le Bohellec

Piège des archives ? Un peu de tenue et de respect s’il vous plait .

Que dire? Vous êtes incurable, j’en ai bien peur.Vous répondre, c’est aujourd’hui vous faire bien des honneurs puisque vous prenez le risque de pourrir la vie politique locale pour longtemps avec votre opportunisme, votre goût prononcé pour l’intrigue de couloir et surtout votre soif effrénée de pouvoir sinon de puissance au point de mettre en péril l’équilibre de notre cité (après avoir trahi la gauche, vous trahissez votre maire et votre majorité) ! Je crois que même la Psychanalyse ne peut rien pour vous! Vous vous acharnez à nier le fait que vous avez hier surfer allègrement sur le rejet de l’autre . Rejet de l’autre qui travaille y compris les habitants des quartiers populaires, ne le nions pas. Alors que les preuves patentes de ce discours aussi simpliste que démagogique sont là sous nos yeux! Et chacun se fera son idée. J’ai confiance dans le bon sens citoyen, contrairement à vous, et aussi à leur faculté de ne pas oublier les mots qui ont blessé plus d’une âme dans notre ville! Il y a aussi l’article du Bondy blog où votre dame disait qu’à Lebon, rien d’autre n’était fait à part distribuer des bonbons aux enfants! Après 18 mois de mandat, vous le savez maintenant qu’il n’en était rien. Mais passons sur le mépris, la violence à l’égard de ces habitants! Que demandent les mamans de Montpellier quand on y regarde d’un peu plus près? Juste de la mixité sociale (et non raciale) au sens où seuls ne restent plus que les enfants des classes populaires prolétarisées et précarisées dans les établissements scolaires proches de leur quartier (dont le rapprochement avec Lebon est outrancier tant les différences sont abyssales! Peut-être n’y êtes vous jamais allé vous même). Or, on le sait, les pouvoirs publics sont toujours plus aptes à répondre à une demande sociale lorsqu’elle émane de gens qui d’une part votent et d’autre part ont les moyens de se mobiliser politiquement. Il suffit de vous poster à la sortie de l’école R. Lebon et d’observer. Qu’y verriez vous? Je vous le dis parce que manifestement, cela ne vous arrive pas souvent! Des enfants venant essentiellement de la cité R. Lebon mais pas que. Des enfants de catégories très différentes et vivant en dehors de la cité fréquentent cette école – et la couleur de la peau et des cheveux n’a rien d’une explication à leur supposée réussite!! Faudrait écouter les professeurs! Il y a des enfants bien blonds à R. Lebon et ça vous n’y pouvez rien. Et il y a des enfants pas “blonds” (comme si être blond supposait d’emblée à l’appartenance à l’espace nationale!) du tout ailleurs aussi. Bien entendu là n’est pas la question! Ce que demandent les mamans de Montpellier, ce n’est pas une coloration ethnique moins homogène mais une coloration sociale plus conforme à leur environnement immédiat (bassin de recrutement de leurs écoles): ne serait-ce que parce qu’elle la condition d’un meilleur traitement de la part des institutions et en premier lieu L’ETAT! Faut-il vous rappeler que les étrangers non communautaires n’ont pas le droit de vote, donc de cité dans ce pays? Car les enfants des catégories moyennes colorés ou pas, ethnicisé ou pas, français racisés ou pas désertent en fuyant des écoles où les conditions se sont le plus dégradés, notamment parce que l’Etat a déserté ces lieux au nom d’une démission comptable et financière de ses obligations régaliennes : et c’est plus facile pour lui de le faire là plutôt que dans les beaux quartiers! Parce que la différence de moyens alloués (plusieurs études sérieuses l’ont montré) dans ces écoles qui cumulent plus de difficultés sociales et culturelles (il suffit juste de voir pour s’en convaincre les % de réussite scolaires en fonction du niveau d’étude et de la profession des parents!) d’avec les écoles dites de centre ville (à recrutement CSP+) n’a pas été suffisamment significatives pour inciter les parents qui en avaient les moyens de ne pas envoyer leurs rejetons soit dans le secteur privé, soit dans les écoles de centre ville. Vous le savez bien, vous qui avez accordé comme jamais des dérogations à la pelle à des parents qui par peur, par ignorance, par insécurité culturelle, par calculs (je ne les blâme pas mais vous, oui) et aussi parce qu’ils vous ont écouté, sont tombés dans le même travers.
Qu’avez vous fait du peu de crédibilité qu’il vous restait? Qu’avez-vous fait de la confiance des électeurs à qui vous aviez promis des lendemains qui chantent? A qui vous promettiez de réduire l’abstention qui gangrène notre vie démocratique? Tout votre être, toute votre énergie vous la passer à jeter de l’huile sur le feu de la désespérance politique! Au lieu de vous consacrer tout entier à votre fonction élective, vous préférez intriguer et trianguler dans tous les coins, même les plus glauques. Rien ne vous fait peur! Pas même le ridicule, la honte ou le discrédit.
Vous parlez enfin des “mamans” de R. Lebon. Il m’arrive assez souvent de les croiser. Et il m’arrive aussi de discuter avec des papas et des jeunes de ce quartiers. Que demandent-ils?
D’abord du respect, notamment des institutions qu’ils rencontrent. Ensuite du boulot. Enfin, qu’on les traite comme n’importe quel citoyen de la république c’est à dire sans les disqualifier constamment ou les discriminés négativement en les maintenant toujours plus loin de l’accès des conditions élémentaires supposées égales pour tous des moyens de s’en sortir! C’est ça que les gens demandent en priorité! Et cela suppose autre chose qu’un discours de culpabilisation et de mise en accusation de leurs origines pour céder au discours pour le coup très “zémmourien” et très à la “Onfray” de l’éthnicisation des problèmes économiques et sociaux! Discours qui n’est autre qu’une manière à peine déguisée de céder aux sirènes du marketing politique : comme on ne peut rien faire disons que le problème c’est le devenir ghetto des quartiers! Par contre l’échec scolaire lié aussi au manque de moyens, la précarité de l’emploi, le chômage massif des jeunes, la dislocation des liens familiaux, les discriminations, la pauvreté économique réelle, la précarité sanitaire, l’absence de perspective, le désoeuvrement, la délinquance, etc. tout ça, ça n’existe pas. Il n’y a que des “noirs”, des “beiges”, des “gris”, des “jaunes”: c’est plus simple à comprendre! Dire que vous étiez pressenti par votre parti pour la magistrature suprême, me donne après toutes ses années encore la nausée : vous n’êtes aujourd’hui même pas capable d’être juste un simple conseiller municipal en phase avec la réalité de sa ville, c’est dire si ça va mal chez les ex gauchistes! C’est bien triste, cher monsieur. Voilà pour en finir avec vous. Je ne vous salue point tant votre démagogie et votre mauvaise foi m’affligent!
Encore une fois, pas sûr que vous ayez les moyens de répondre sur le fond, comme d’hab quoi!
Alors je suis peut-être dans l’anonymat qui est pour moi surtout une forme d’invisibilité – car la personnalisation n’a jamais été mon fort – mais moi, tout anonyme et “cachée” que je sois, au moins, je sais qui je suis et je sais surtout d’où je viens! Et je sais à vous lire que décidément nous ne venons pas du même monde, même si nous vivons dans la même ville.

Bien à vous,
G.