A Créteil, Gutenberg reste mobilisé pour la lycéenne Luminita

Dans le cortège, des professeurs, des amis de Luminita mais aussi des lycéens qui ne la connaissent pas, mais qui sont “touchés par cette histoire” , comme ce garçon de 15 ans, élève en 2nde 4 au lycée Guntenberg. “Après notre première manifestation, les choses ont semblé avancer : la sous-préfecture de Nogent est entré en contact avec nous” explique Anne Elkaim, déléguée RESF (Réseau Education Sans Frontières) pour l’établissement. Seulement voilà, entre les services de l’état et les soutiens de Luminita, la vision des choses diffèrent.

La sous-préfecture a notamment demandé une liste exhaustive de pièces en rapport avec le parcours professionnel du père de Luminita, lui aussi concerné par l’ordonnance de quitter le territoire français (OQTF) qui vise la jeune moldave. “Quand vous êtes étranger, c’est compliqué : vous travaillez où vous pouvez, souvent de façon non déclarée…” regrette Anne Elkaim, pour qui le dossier devrait être monté “autour du projet de vie de Luminita” . Depuis, les soutiens de la lycéenne affirment ne pas avoir de nouvelles de la sous-préfecture, ce qui a précipité leur manifestation du jour.

Un regard “bienveillant” de la préfecture ?

Arrivé devant la préfecture, le cortège a obtenu une entrevue avec plusieurs membres de la préfecture. Un “regard bienveillant” serait porté sur le dossier. Aucune date n’a été communiquée pour une décision. “On restera mobilisé tant qu’on le jugera nécessaire” prévient Anne Elkaim.

Une décision qui devra intervenir avant la fin de l’année scolaire selon les soutiens, qui craignent que les vacances d’été n’endormissent la mobilisation derrière Luminita et sa famille.