Hommage massif et spontané après le décès de Pierre Gosnat

“Ivry est en deuil, c’est une page qui se tourne” s’émeut une employée municipale qui s’effondre en larmes sans pouvoir en dire plus. Devant l’hôtel de ville, l’émotion est palpable. Beaucoup d’Ivryens ont fait le déplacement lorsqu’ils ont su qu’un rassemblement spontané avait lieu. “Je ne travaille pas aujourd’hui, donc je suis venu sans hésiter. J’avais prévu de signer les registres mis à disposition pour rendre hommage à quelqu’un que je ne connaissais que de vue. Mais il était présent à chaque moment de la vie de la commune” témoigne Malik, qui s’est installé dans la ville en 2000, deux ans après l’élection de Pierre Gosnat.

Un souvenir partagé par Marie-Laure, 44 ans, éducatrice de jeunes à la mairie : “Je lui ai
parlé à Ivry en Fête, c’était un homme proche de sa population. Je me souviens lui avoir dis que cette fête ressemblait à la Fête de l’Huma, ce à quoi il m’a répondu : sauf qu’ici, c’est gratuit pour tout le monde !” . Véronique, employée municipale depuis 34 ans, regrette “qu’Ivry perde quelqu’un de très bien, d’un point de vue humain. Il va nous manquer” . Lionel, retraité de 65 ans, veut saluer la mémoire “d’un ami avec un grand A. Et pourtant, nous avions des idées politiques très différentes. Mais il est à l’écoute des personnes dans le besoin” . Un côté humain, familier et attentif que tous saluent. “Si les hommes politiques ressemblaient tous à Pierre Gosnat…” souffle un employé des services techniques, en charge des espaces verts.

Une minute de silence rompue par une salve d’applaudissements

Derrière le pupitre, Philippe Bouyssou, premier adjoint au maire, explique la gorge nouée qu’il était “nécessaire de permettre à tous de se recueillir dès aujourd’hui“, avant d’inviter les Ivryens à participer aux obsèques de Pierre Gosnat ce samedi. Alors que s’achève la minute de silence, un habitant applaudit à la mémoire de l’élu,  imité par toute la foule.

Devant les nombreux registres disponibles pour la population dans le hall de l’hôtel de ville, les files d’attentent s’allongent. “Je serai présente samedi” confie Louise, qui habite la ville depuis ses 15 ans. “Lorsqu’on perd un membre de sa famille, on a besoin de se réunir et de lui rendre hommage. C’est la grande famille d’Ivry qui pleure son patriarche” conclut-elle.