Manière de provoquer ? Les militants Front National tractaient ce dimanche 7 juin sur le marché Delaune de Villejuif pour défendre à leur manière le maintien du parvis Georges Marchais à Villejuif.
Le tract reprenait un extrait, sorti de son contexte, d’une réponse ouverte adressée en juin 1981 par Georges Marchais au recteur de la mosquée de Paris.
L’histoire du foyer malien de Vitry
Le recteur avait en effet reproché au premier secrétaire du PCF de ne pas avoir dénoncé la destruction d’un foyer de 300 Maliens de Vitry-sur-Seine, ville à l’époque dirigée par le maire PCF Paul Mercieca. Le Maliens étaient arrivés peu avant de Saint-Maur-des-Fossés. (Voir ci-dessous l’archive INA du journal de TFI de l’époque)
Dans sa lettre au recteur, Georges Marchais, après avoir rappelé ses convictions que “tous les travailleurs sont frères, indépendamment du pays où ils sont nés, de la couleur de leur peau, des croyances, de la culture, des valeurs ou des coutumes auxquelles ils sont attachés”, dénonçait la polémique autour de l’affaire de Vitry-sur-Seine en renvoyant la balle au maire giscardien de Saint-Maur-des-Fossés, Jean-Louis Beaumont, puis affirmait son soutien au maire de Vitry de ne pas “laisser s’accroître dans sa commune une nombre important de travailleurs immigrés“. “Cette approbation ne contredit pas l’idéal communiste. Au contraire. La présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leurs familles, la poursuite de l’immigration posent aujourd’hui de graves problèmes. Il faut les regarder en face et prendre rapidement les mesures indispensables. Ce qui nous guide, c’est la communauté d’intérêts, la solidarité des travailleurs français et des travailleurs immigrés. Tout le contraire de la haine et de la rupture. Certains — qui défendent par ailleurs le droit de vivre au pays pour les Bretons ou les Occitans — prétendent que l’immigration massive de travailleurs est une nécessité, voire un bienfait du monde contemporain. Non, c’est une conséquence du régime capitaliste, de l’impérialisme. Des millions d’hommes sont contraints au cruel exil en terre étrangère, loin de leur ciel et de leur peuple, parce qu’ils n’ont pas de travail chez eux“, poursuivait le patron du parti communiste, appelant à un “nouvel ordre économique et politique mondial“.
Le 1er secrétaire du PCF s’en prenait ensuite à Valéry Giscard d’Estaing (président UDF de 1974 à 1981) “et les patrons” qui “refusent les immigrés dans de nombreuses communes ou les en rejettent pour les concentrer dans certaines villes, et surtout dans les villes dirigées par les communistes”. “Ainsi se trouvent entassés dans ce qu’il faut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes. Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés des divers pays. Cela rend difficiles leurs relations avec les Français. Quand la concentration devient très importante — ce qui n’a rien à voir, soit dit au passage, avec la notion non scientifique et raciste d’un prétendu « seuil de tolérance » dont nous ne parlons jamais — la crise du logement s’aggrave ; les HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles françaises ne peuvent y accéder. Les charges d’aide sociale nécessaire pour les familles immigrées plongées dans la misère deviennent insupportables pour les budgets des communes peuplées d’ouvriers et d’employés. L’enseignement est incapable de faire face et les retards scolaires augmentent chez les enfants, tant immigrés que français. Les dépenses de santé s’élèvent.” Lire l’intégralité de la lettre sur le site Un coup de vent.
Un extrait de lettre tracté sur le marché
Alexandre Gaborit, élu Front National de la ville, a indiqué avoir été injurié par une ” horde barbare stalinienne” et avoir déposé plainte au commissariat de police “pour violence et injure”. Dans un communiqué, le Front National du Val-de-Marne a demandé au Parti communiste départemental de “condamner cette agression et cette attaque contre un élu de la République”.
Lipietz,
Vous ne savez plus quoi inventer, le révisionnisme est votre spécialité, que cela soit sur la résistance ou Marchais.
Vous voulez encore un procès en diffamatîon si je comprends bien.
Vous qui étiez “prêt à faire alliance avec le F’haine pour battre les communistes, larbin de l’ump.
Vive l’union et la fratérnité de tous les travailleurs, comme le disait Georges.
C’est en effet les villes communistes qui accueillent le plus d’immigrés et qui ont une plus grande concentration de HLM. Maintenant, si on les compare avec Sceaux, St Maur des fossés ou Neuilly sur Seine, dans quelle villes, il fait bon vivre ? Dans quelle villes, il y a des commerces de bouches diversifiés et vivants (charcuterie, poissonnerie, fromagerie, traiteur) ? Dans quelles villes, il y a des trafiques des drogues, de la délinquance et de l’insécurité ?
Je ne vois pas en quoi le texte de Georges Marchais dans son INTÉGRALITÉ est raciste et xénophobe…je retiens surtout l idée et cela reste d actualité, que ce sont toujours les même s villes et principalement les villes communistes qui accueillent le plus d immigrés. Le texte s attaque à l hypocrisie, que l on appelle aujourd’hui le politiquement correct… A quand des HLM à Saint Maur ou Sceaux ?
S’agissant de Vitry, Marchais dénonce clairement et avec raison l’égoisme des autres villes. 30 ans après, l’Etat essaie de mettre le holà sur la concentration de HLM (qui n’est pas la même chose que la concertation des immigrés) par les loi SRU et Duflot (25% dans toutes les villes). Ce qui implique que les communes populaires refusent de continuer à jouer les “idiots utiles” en prenant bien plus que 25 %. Il en va de l’intégration linguistique et donc sociale des enfants immigrés à travers l’école.
Mais à cette époque, comme le montre aussi ce texte et surtout d’autres citations célèbres, Marchais conduit une bataille contre le nombre total d’immigrés en France, au nom de la préférence nationale, oubliant que de très nombreux “ouvriers français” sont enfants d’immigrés… de la vague précédente (Italiens , Polonais…)
Je ne comprends pas cette cette méthode qui consiste à lire un texte en diagonal, et ne retenir ce qui peut prêter a interprétation. Est-ce intellectuellement honnête, on peut s’ interroger…
Je ne comprends pas très bien, pour une fois , le “sorti de son contexte” de C. Dubois.
Veut-elle dire que, remis dans son contexte, le discours de Marchais n’était pas la préfiguration du discours du FN sur la “préférence nationale” ?
Veut-elle dire qu’il était plus justifié pour Marchais de dire cela à l’époque (sous Giscard) que Le Pen cinq ans plus tard (sous Mitterrand) ? Pourquoi ? Il y avait à l’époque plus d’immigrés ? Ils étaient plus entassés, “avec des traditions différentes” (lire : avec une religion différente) , dans des “ghettos” plus isolés que maintenant ? Etait-il alors plus justifié de parler de “cote d’alerte” ?
Question subsidiaire : ce rappel (provocateur mais pas illégitime) par le FN de ce que fut le discours du PCF, du moins dans la bouche de Marchais – car M. Mercieca révèlera plus tard sa honte de ce que le Parti lui avait fait faire – ce rappel des positions de Marchais, n’éclaire -t-il pas les raisons qui font qu’aucune autre mairie communiste que Champigny et Villejuif n’a souhaité donner un nom de rue ou de place à Georges Marchais, ni aucune autre ville de la 11e circonscription du 94 (Arcueil, Cachan , Gentilly, Villejuif) ?
Je demande à Mme Tordjman (PCF), à MM Breuiller (EELV) et à Le Bouillonnec (PS) : pensez vous ou non qu’il soit légitime d’honorer l’auteur de tels propos ?
Quand les partis politique se rejoignent et que le serpent se mord la queue, c’est drôle. La boucle est bouclée ! Ce que l’on peut noter, c’est que les agresseurs, les gens violents, les haineux sont encore une fois, ceux de l’extrême-gauche !
Fatigue, fatigue…
Que s’en sont allés mêler certains sortant de leur rôle.
Quoi que l’on en pense et sans parti pris forcément,
laissons le bon sens et la justice suivre leur cours.
Bataille Dom Camillo.
Cet incident, plutôt rigolo, montre bien que les problèmes sociaux et économiques ne sont ni de gauche ni de droite, que le bon sens n’a pas de coté, et la mauvaise foi non plus.
Ce que Marchais disait sans difficulté il y a trente ans est toujours vrai aujourd’hui. Le discours d’alors du chef communiste ne serait pourtant plus accepté aujourd’hui. La faute en revient à l’hypocrisie de notre société, à la duplicité des politiciens, à la malhonnêteté fondamentale de la presse, bref, au sinistre “politiquement correct”, qui fait que parler des vrais problèmes ou proposer de vraies solutions est de nos jours quasiment impossible quand pour cela il faut bousculer les idées dominantes.
Ouvrez les yeux, pensez, et rejetez étiquettes et oeillères…
Tiens, quelqu’un a piqué mon pseudonyme habituel! Ça ira comme ça, ce qu’il a écrit me semble de bon sens. Mais qu’il ne recommence pas, c’est agaçant…
On pensait que le FN ne servait à rien de bon.
Faux, il sert à nous mettre le nez dans notre caca, il met en évidence nos lâchetés et nos contradictions.
Mais le FN ne fait que proposer de fausses solutions à de vrais problèmes.
Georges
Si tu voyais ils sont devenus fous !
mais comme tu nous l’a montré nous resterons dignes ,et attentifs et nous perpétuons cette lutte contre les racismes xénophobies ,anti- syndicalismes ,
qu’ils soient rassurés enfin qu’ils prennent garde à la vieille Garde !!
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