Education | | 09/10/2015
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Les enseignants défendent leur salle de classe à l’Haÿ-les-Roses

Les enseignants défendent leur salle de classe à l’Haÿ-les-Roses

Un peu plus d’une centaine de personnes, directeurs d’école, enseignants et parents d’élèves, ont manifesté ce jeudi 8 octobre devant l’Inspection de l’Education nationale de L’Haÿ-les-Roses puis à la mairie pour s’opposer à l’utilisation de leurs salles de classe pour les activités périscolaires.

Un avenant à cette convention stipule que “Les autres activités des enseignants (…) doivent être organisées dans la mesure de la compatibilité avec l’accomplissement de ce service sans pour autant, que les activités périscolaires s’en trouvent pénalisées.”

Il ne me reste plus que mon bureau et mes toilettes, mes six classes sont toutes occupées“, constate une directrice d’école maternelle “pour des activités payantes à 1,20 € par jour, les élèves restent enfermés dans les classes plutôt que d’aller dans la cour“. Oumar Diakité et Nicolas Offner, parents d’élèves, renchérissent : “une salle, quand elle vous appartient, implique des responsabilités, aucun objet ne peut être perdu.

Diakite Oumar et Offner Nicolas

Pour la secrétaire du SNUipp FSU94, Cécile Quinson, l’utilisation des salles pose la question de la gestion du travail des uns et des autres :”les enseignants ont les études ou aides aux devoirs à encadrer, le personnel d’entretien les classes à nettoyer” s’inquiète-t-elle,  suggérant  plutôt d’aller dans des ludothèques ou même au gymnase.

Pour des petits qui ont besoin de repères, comment leur faire comprendre qu’un temps est réservé pour apprendre et l’autre pour jouer ? “s’interroge Monique, ancienne directrice d’école maternelle au Jardin Parisien. Comment ranger et préparer les classes pour le lendemain en étant en permanence sollicité, et ce, malgré la présence de l’animateur?

Nous avons toujours été opposés à la réforme des rythmes scolaires, elle cause une grande confusion entre l’école et le centre de loisirs“, rapelle Luc Bénizeau, délégué Snudi-Fo 94 et directeur d’école à Villejuif. Sur les 132 classes et 150 enseignants de l’Haÿ-les-Roses, 140 ont signé la lettre ouverte au maire, Vincent Jeanbrun,  soit presque tout le monde.

En début de soirée, une délégation de 16 personnes : représentants syndicaux, directions d’écoles, enseignants et représentants des associations de parents d’élèves a été reçue durant deux heures par le maire, accompagné de l’inspecteur de l’Education nationale de la circonscription et de responsables de l’organisation des clubs périscolaires.

“Le maire s’est engagé à garantir par écrit que les salles de classe des écoles de la ville ne seront pas utilisées pour les clubs périscolaires, sauf si une augmentation des effectifs entraînait des problèmes de sécurité pour les enfants et qu’aucune autre solution ne pouvait être dégagée. Il s’est ainsi engagé à réexaminer partout les conditions d’organisation des clubs périscolaires et à organiser des réunions dans chaque école avec les enseignants, les directions et les parents. En tout état de cause il a été établi dans l’entretien avec la délégation qu’au vu des effectifs actuels, dans l’ensemble des écoles de la ville, des locaux existent afin que les clubs périscolaires se déroulent en dehors des salles de classe. Rien ne justifierait donc que des salles de classe soient utilisées pour des activités périscolaires“, relate Luc Bénizeau.

 

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