Education | | 23/06/2015
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Les parents d’Alfortville dénoncent la fin des activités péri-scolaires gratuites

Les parents d’Alfortville dénoncent la fin des activités péri-scolaires gratuites

Ecole primaire Henri Barbusse AlfortvilleA Alfortville, la seconde année de mise en place des nouveaux rythmes scolaires s’annonce conflictuelle. Lors des derniers conseils d’école,  du groupe scolaire Octobre à Etienne Dolet en passant par Victor Hugo et Henri Barbusse, Etienne Dolet…

les parents d’élèves élus  ont lu des déclarations ou voté des motions dénonçant la fin de la gratuité des activités péri-scolaires (Nap)  mises en oeuvre dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014, la réduction de leur effectif d’encadrement aux normes légales et l’insuffisance d’informations délivrées aux parents élus au sein des Conseils d’école.

“La décision de rendre payante les NAP ne nous semble pas cohérente ni avec la dimension inclusive des NAP ni avec l’annonce de l’application du taux d’encadrement dérogatoire. Il est fondamental que tous les enfants puissent y avoir accès. Nous rappelons que l’objectif premier des NAP est l’amélioration des apprentissages par les enfants. Par conséquent, faire payer les NAP revient à mettre en place une école à deux vitesses selon les possibilités financières des familles. Cela contrevient directement aux valeurs fondamentales de l’école républicaine publique gratuite et laïque“, motivent ainsi les représentants élus de l’école Dolet, dans leur avis rendu en Conseil d’école.

Voir les différents avis des conseils d’école sur le site de l’Union locale des écoles d’Alfortville, une association indépendante qui fédère la communauté éducative de la commune.

“Nous avons fait le choix de proposer des Nap de qualité de deux fois 1h30 par semaine avec des activités telles que l’escalade, les visites au centre d’art contemporain, les ateliers à la médiathèque, au conservatoire, du sport. Il s’agit de vraies activités culturelles et sportives et non de garderie, que les familles les plus modestes ne pourraient pas se payer, comme c’était mon cas quand j’étais enfant à Alfortville.  Ces activités ont séduit puisque 76% des élèves s’y sont inscrits alors qu’elles n’ont pas de caractère obligatoire. Mais l’excellence coûte cher et cela revient à 1,4 million d’euros pour les 3 800 élèves qui participent. Nous proposons une grille tarifaire en fonction du quotient familial qui revient à l’année de 30 à 150 euros, soit de 40 centimes à 2 euros la séance”, motive Luc Carvounas, sénateur-maire PS de la ville. Une mesure qui devrait permettre de concourir aux dépenses Nap à hauteur de quelques 300 000 euros, soit un peu plus d’un point de fiscalité. “C’est vrai que nous avions annoncé des Nap gratuites, mais nous devons aussi faire le bilan de l’existant. J’ai mis les choses cartes sur table auprès du comité de suivi et personne n’a remis en question cette proposition, ajoute le maire. Quant au taux d’encadrement, il ne fait qu’entériner l’existant car il est très difficile de recruter les animateurs dans ces proportions.”

Les parents, eux remettent en  question plus profondément l’organisation actuelle des Nap. “La municipalité dresse un bilan positif des NAP, or le bilan complet des NAP n’a pas été partagé avec les membres du comité de pilotage. Seule la Ligue de l’Enseignement (prestataire en charge des NAP) en possède un exemplaire avec la Mairie, et ce bilan a été fait sans concertation ni approbation de toutes les parties. Les compte-rendus des visites effectuées dans chaque école n’ont été communiqués ni aux directeurs d’école ni aux représentants des parents d’élèves. Il est donc faux et dangereux de prétendre que le bilan est globalement positif. Nous, représentants des parents d’élèves, considérons que d’après ce que nous avons vu lors de nos visites dans les écoles, la qualité des NAP est à améliorer. De plus, nous n’avons en aucun cas demandé les modifications annoncées dans le courrier et qui visent uniquement à faire baisser les coûts“, dénonce la FCPE Henri Barbusse – Jules Grévy, qui a adressé une lettre ouverte droit de réponse au courrier du maire aux parents annonçant les changements à la rentrée. “Je rencontre des parents en permanence, à chaque fête d’école et aucun n’est venu se plaindre des activités, au contraire. Le comité de suivi qui a remplacé le comité de pilotage lors de la mise en oeuvre de la réforme des rythmes s’est également réuni à de nombreuses fois. On ne peut me reprocher de ne pas concerter“, s’agace le maire.

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