Logements | | 13/03/2015
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Polémique suite à l’empêchement de construire le centre pour mères isolées à Limeil

Polémique suite à l’empêchement de construire le centre pour mères isolées à Limeil

Avenue Alsace Lorraine LimeilPlus une seule construction de logements collectifs, c’est le mot d’ordre à Limeil-Brévannes depuis l’élection de la maire UMP Françoise Lecoufle en mars 2014. Une règle qui ne souffre aucune exception, même le centre d’hébergement d’urgence prévu de longue date par plusieurs associations catholiques

et dont la première pierre a été posée en mai dernier présence de l’évêque de Créteil, Monseigneur Santier.

Cette semaine, la ville a déclaré caduc le permis de construire de l’association car il avait été signé en 2012 et les travaux n’avaient pas commencé. Et si un nouveau permis est déposé demain, ce sera non. “Je n’ai ai signé aucun permis depuis que j’ai été élue. Tout ce que je peux arrêter, je l”arrête. Je n’ai pas de place pour mettre les enfants dans les écoles, c’est ma priorité par rapport au logement. Les chiffres officiels font état de 21 000 habitants mais en réalité nous sommes 26 000 en tenant compte des récentes constructions“, insiste l’élue, qui calcule les conséquences en termes d’équipement et installation publique à réaliser. “Il nous reste 4 millions de voirie à réaliser dans le quartier Pasteur. Personne ne fera à ma ma place l’école et les assainissements. Une classe, c’est 500 000 euros.”

Une décision inacceptable pour la SCIC Habitats Solidaires qui a déposé un recours au tribunal administratif. La résidence devait être gérée par l’AUVM (Aide d’Urgence du Val de Marne), association qui regroupe localement le Secours Catholique, EMMAÜS, les Conférences Saint-Vincent-de-Paul et ATD Quart-Monde pour répondre aux besoins d’hébergement d’urgence, et prévoyait 23 logements passerelle capables d’accueillir 80 personnes. Un investissement de 4 millions d’euros subventionné par la région à hauteur 800 000 euros.

Dès le mois de mai, la maire de la ville avait indiqué qu’elle était contre ce projet et qu’elle vérifierait la validité du permis à défaut de pouvoir revenir dessus.

Cette décision me choque profondément par l’égoïsme et l’inhumanité qu’elle dénote. Déjà courant 2014 la volonté du maire d’empêcher cette réalisation s’était manifestée par le retrait d’une garantie d’emprunt sur ce projet engagé par la précédente municipalité. Le Conseil Général avait décidé de suppléer à cette carence, malgré l’opposition du groupe UMP, en se portant pour partie caution solidaire de ce programme d’habitat. Je regrette l’entêtement du maire à vouloir faire échouer un projet généreux utile et nécessaire, alors qu’il n’engage nullement les finances communales”, a pour sa part réagi le président du Conseil général PCF Christian Favier dans un communiqué, apportant son soutient aux démarches engagées par le Secours Catholique et Habitats Solidaires.

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