Initiative | | 30/09/2016
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A l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges, on met des mots sur les maux

A l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges, on met des mots sur les maux

“Je me souviens des cris du bébé, du bip de la machine, du silence aussi. Les journées étaient longues … J’ai attendu le quatrième jour pour voir ses yeux…” C’est une exposition à livre ouvert que propose jusqu’à la fin de la semaine prochaine l’association Tamalou dans le hall d’accueil de l’hôpital de jour du Centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges.

Créée par l’ensemble des services du pôle Femmes Enfants dirigé par le docteur Anne Chacé, l’association a financé un atelier d’écriture dirigé par Marie Rémande, journaliste professionnelle. Des mots pour recouvrir les maux des soignantes au quotidien et des parents face à la souffrance de leurs bébés, tel était l’objectif de ce projet.

En automne 2015, c’est au service néonatalogie (pour les bébés prématurés) que le premier atelier s’est déroulé. Quatre groupes de parents ont travaillé sur les sensations, le bruit, l’odeur et le toucher. Tout ce qui pouvait permettre à ces parents de se souvenir de ces premiers instants auprès de leur enfant. “Le but du travail est de proposer aux familles de mettre des mots pour se détacher des souffrances. Les groupes étaient assez peu étoffés parce que la durée d’hospitalisation était relativement courte, mais cela nous permettait d’être encore plus à l’écoute des patients,” explique le docteur Anne Chacé. “Ecrire ses maux, c’est encore autre chose que de les dire” insiste Marie Rémande. “Il faut transcender ce qui est difficile à dire, et le transformer.”

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Ensuite, c’est au printemps 2016 que le service pédiatrie s’est prêté au jeu de l’écriture. Premier travail : mener un abécédaire sur la question suivante : Qu’est-ce que la maladie chronique ? “C’est quelque chose que l’on n’a pas l’habitude de faire. Cet atelier nous a permis de se poser et d’échanger sur nos pratiques alors qu’en temps normal, on est toujours dans le feu de l’action. Ce sont des moments que l’on a beaucoup appréciés“, témoigne Corinne, infirmière puéricultrice. “Elles n’ont plus peur de dire leurs sentiments et peuvent aller chercher de la solidarité auprès des collègues“, reprend Anne Chacé. “Habituellement, on ressasse. On pense qu’en passant la porte de l’hôpital, ça va aller mieux mais on emporte tout avec nous. L’atelier permet une cohésion“, reconnaît Corinne.

A voir dans le hall d’accueil du CHIV, jusqu’à la semaine prochaine.

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