Chiffres | Val-de-Marne | 02/01/2016
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Avec 1 354 005 habitants, le Val-de-Marne affiche une croissance dynamique

Avec 1 354 005 habitants, le Val-de-Marne affiche une croissance dynamique

Le millésime 2013 de la population française a été publié ce 31 décembre. Il s’agit des chiffres officiels pour l’année 2016. Pour rappel, ils sont estimés à partir de recensements annuels par échantillon de population (voir explications ci-dessous). Dans le Val-de-Marne, la population est de 1 354 005 habitants (population municipale), en progression de 0,91% contre 0,61% l’an dernier.

Par rapport à l’année dernière, le département compte 12 174 habitants supplémentaires. Sur une période de 5 ans (période plus fiable pour établir des comparaisons, en raison du recensement par échantillon), le Val-de-Marne gagne 43 129 habitants, en progression de 3,29%, contre une progression de 2,58% au niveau de l’Ile de France.

Le Val-de-Marne progresse plus vite que les autres départements de petite couronne

En Ile de France, les départements les plus dynamiques sont ceux du Sud et Est de la grande couronne. Ainsi, la Seine-et-Marne a-t-elle gagné 61 498 habitants en 5 ans, en progression de 4,72%, secondée par l’Essonne qui gagne 48 081 habitants (+ 3,99%).  Cette croissance plus forte dans le Sud et Est de la région se retrouve dans le Val-de-Marne, qui présente la plus forte progression au sein de la métropole du Grand Paris  (+ 3,29% en 5 ans) devant la Seine-Saint-Denis (+3,05%) et les Hauts-de-Seine (+ 2,70%). Le département de banlieue qui présente la plus faible progression est celui des Yvelines (+0,88%). Paris, ville déjà la plus dense, se contient avec une augmentation de 0,83%. Au total, L’Ile de France a gagné 300 547 habitants en 5 ans. Ci-dessous le détail des progressions par département en Ile-de-France.

Population Val de Marne variation 2011- 2016 Chiffres2

Limeil-Brévannes affiche la plus grosse progression de la métropole du Grand Paris

Dans le détail, les progressions diffèrent d’une commune à l’autre. En tête de peloton, Limeil-Brévannes gagne non seulement la partie dans le département mais dans toute la métropole du Grand Paris, avec une progression de 8,12% rien que sur une année ! (soit 1 713 habitants) et une progression de 21,57% sur cinq ans  (+4 048 hab). A l’échelle métropolitaine, il s’agit de la seule ville qui a cru de plus de 20%. Les deux communes dauphines, Le Plessis-Robinson (92) et Le Bourget (93) se contentent respectivement de 15,50% (+ 3 825 hab) et de 15,42 % (+ 2 098 hab).

Vitry devance Créteil

A noter également que Vitry-sur-Seine détrône la ville préfecture de Créteil en tant que ville la plus peuplée du département. Dans une dynamique de croissance plus forte (+ 2,24% contre 0,16% d’une année sur l’autre), la ville passe ainsi le cap des 90 000, avec exactement 90 075 habitants alors que Créteil reste juste en deçà, à  89 989 habitants. Quelques centaines d’habitants qui ne veulent pas dire grand chose étant donné les marges d’erreur, mais sur une perspective de long terme, la tendance est inéluctable. Vitry progresse de 7,14% en cinq ans (+ 6 0004 habitants) alors que Créteil reste à 0,77 % (+ 685 habitants). A Champigny, 3e ville la plus importante du département avec 75 691 hab, reste également stable, en progression de 1,09% sur 5 ans (+ 819 habitants), tandis que Saint-Maur, la 4e ville du département avec 74 133 hab, perd carrément 1591 hab sur 5 ans, décroissant ainsi de 2,10%.

90% de la croissance sur 5 ans vient de 16 villes

90% de la croissance sur 5 ans vient de 16 villes, à commencer par Vitry, Choisy, Limeil, Villejuif. Voir ci-dessous.

90 pourcent progression

Marolles, Gentilly et Saint-Maur en chute

Dix villes ont vu baisser leur population sur ces cinq dernières années dont trois, Marolles, Gentilly et Saint-Maur-des-Fossés, de manière importante. Voir ci-dessous.

Baisse population

Ci-dessous la population 2016 dans le Val-de-Marne, ville par ville par ordre décroissant

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Quelques explications pour prendre les chiffres pour ceux qu’ils sont.

Un recensement par échantillon

Cette estimation a été calculée à partir de recensements effectués par l’Insee (Institut national de la statistique) sur des échantillons de la population durant cinq années, l’année du millésime correspondant à celle du milieu. La taille des échantillons diffère en fonction de la taille des communes, pour des raisons de fiabilité statistique. Dans les communes de moins de 10 000 habitants, 20% des logements sont recensés chaque année, contre 8% dans les communes de plus de 10 000 habitants.
Ces échantillons sont choisis de manière à être représentatifs de la commune en termes de quartier et de type de logement. Concrètement, cinq groupes de rotation sont définis dans chaque commune, dont un seul est recensé chaque année, dans son intégralité pour les communes de moins de 10 000 habitants, à hauteur de 40% dans des communes de plus de 10 000 habitants. Au bout de cinq ans, 100% des logements ont ainsi été recensés dans les villes de moins de 10 000 habitants contre 40% dans les plus importantes.
Pour calculer le nombre d’habitants de l’année millésimée, il ne suffit pas de faire la moyenne de la population recensée sur cinq ans, il faut la rapporter à l’estimation du nombre de logements constatés l’année en question. Le calcul correspond donc à la somme des habitants recensés dans les cinq échantillons (des 5 années) divisés par le nombre de logements concernés, ce qui permet d’obtenir un nombre d’habitants moyens par logement. Ce nombre est ensuite multiplié au nombre de logements constatés le 1er janvier de l’année du millésime. Concernant les chiffres officiels 2016 de la population millésimée 2011, dont les chiffres viennent d’être publiés, la population a donc été estimée à partir du nombre de logements répertoriés dans les villes en 2011. (voir détail sur le site de l’Insee)

Une marge d’erreur de plusieurs %

Cette analyse par échantillons ainsi que les aléas pratiques du recensement (comptage ou non des habitants lorsque pas de réponse par exemple) conduit à une marge d’erreur de plus ou moins 2 % pour une commune de plus de 50 000 habitants, de plus ou moins 3% pour une commune de 20 000 à 50 000 habitants, de plus ou moins 4% de 10 000 à 20 000 habitants, et encore de plus ou moins 5% de 6 000 à 10 000 habitants. Plus la population est importante, plus la marge d’erreur est faible, au niveau national, l’Insee l’estime ainsi à 0,02%, soit quelques 15 000 habitants. (Voir explications détaillées sur le site de l’Insee)

Population municipale ou population totale?

L’Insee distingue  la population municipale et la population totale. La population municipale comprend les habitants effectifs de la ville, y compris les sans-domicile-fixe ou les personnes incarcérées en établissement pénitentiaire. La population totale comprend en plus des personnes qui ne résident pas effectivement en ville mais y ont gardé une résidence, c’est le cas d’étudiants habitant ailleurs mais officiellement logés chez leurs parents. (Voir détail sur le site de l’Insee) Les chiffres donnés ici sont ceux de la population municipale, ce sont eux qui sont utilisés officiellement.

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