L’empêchement d’accéder aux bords de Marne dans plusieurs villes du département, contraire à la loi en dehors de quelques exceptions, agace plus d’un usager. Après Chennevières-sur-Marne, où un promeneur a décidé de mettre les pieds dans le plat, c’est au tour de Nogent-sur-Marne de bouger.
A Chennevières-sur-Marne, où un hôtel a carrément annexé une partie de la rive, un promeneur en colère, Raymond, a écrit à VNF (Voies navigables de France), la région et le département pour protester, obtenant la confirmation par les deux collectivités que cela n’était effectivement pas normal tandis que VNF réagissait en demandant à la ville de Chennevières de s’intéresser à la question. Voir notre article du 12 septembre. “Nous avons encore reçu un courrier de VNF ces jours-ci”, confirme-t-on au cabinet du maire de Chennevières, où ce dossier ne figure toutefois pas encore au-dessus de la pile. Depuis, la mobilisation s’organise. Une association, Sucy environnement et transition, qui souhaite, parmi ses actions, développer un circuit pédestre en boucle depuis le pont de Bonneuil-sur-Marne jusqu’au pont de Chennevières, et une autre personne, qui organise des randonnées en bord de Marne, se sont d’ores et déjà associées au promeneur pour mener des actions communes.
Situation identique à Nogent-sur-Marne
Pendant ce temps là, à Nogent-sur-Marne, Annie Lahmer, conseillère régionale EELV, a également écrit à VNF, à la région et au maire de Nogent, pour dénoncer une situation analogue derrière le chemin de l’île de Beauté, où certaines propriétés vont également jusqu’à la rivière. “Tout ce que je demande est que l’on fasse respecter la loi”, indique l’élue. Un état de fait, qui , à Nogent, a une explication historique, indique le maire LR de la ville, Jacques JP Martin. “Historiquement, l’île de beauté était une vraie île, non viabilisée pour avoir des chemins de halage. L’actuel chemin de l’île de Beauté était en effet un bras de la Marne. Aujourd’hui, le PLU (Plan local d’urbanisme actuel) ne prévoit pas de voie publique à cet endroit car le passage que nous avons aménagé est celui du chemin de l’île de Beauté, mais je suis prêt à discuter avec VNF de la situation et les ai du reste sollicités à cet effet“, précise l’élu. “Il y a quelques années, nous avons eu pour projet de créer une continuité entre la promenade depuis Joinville et le chemin de l’île-de Beauté, en créant un passage en bois au-dessus de la Marne derrière les anciennes cabines de bain, au niveau de l’immeuble (ndlr, du 13-15 bd de La Marne), mais cela a provoqué un tollé général des habitants de l’immeuble et nous avons renoncé“, poursuit l’élu. (Voir article de l’époque sur ce projet).
Le problème ne concerne pas seulement Chennevières et Nogent. J’habite Fontenay-sous-Bois et suis concerné par cette appropriation contraire au droit. Les berges de la Marne sont un lieu de promenade aménagées par les communes riveraines avec un réel succès et fréquentées par des habitants de communes non riveraines. la continuité des rives de la Marne est un droit, c’est le domaine public et cela ne souffre aucune exception.
Une action citoyenne pourrait s’organiser. Mme Annie Lahmer élue citée dans l’article, pourrait-elle initier un regroupement ne serait-ce qu’en communiquant une adresse mail afin d’établir les premiers contacts et commencer à bâtir une stratégie commune pour que triomphe l’intérêt général. Fédérons-nous!
Bonjour,
Je veux bien diffuser à qui le souhaite les réponses que j’espère recevoir de VNF, la mairie et de Madame Pécresse. Nous pourrons organiser une réunion dans la foulée et nous réunir pour enfin retrouver la capacité à nous balader sur les rives de la marne.
Vous pouvez me joindre sur mon adresse regionale
annie.lahmer@iledefrance.fr
Il est scandaleux qu’une brochette de protégés s’accaparent le domaine public . Espérons que le Maire de Nogent ne se dégonflera pas une seconde fois et que cette affaire ne sera pas envoyée habilement aux oubliettes. Que les habitants de Nogent se mobilisent , ils sont pleinement dans leur droit , et que soit mis fin à ces privilèges antidémocratiques inadmissibles.
Merci aux citoyens engagés ! Sur Chennevieres l’ouverture de la Marne serait une vraie plus value pour toute la ville ! Quand je lis la réponse du Maire de Chennevieres c’est juste une blague. Ne pas avoir le courage ou protéger ses petits amis aurait été une réponse plus valable !
Merci a ceux qui s’occupe de notre bien commun en prenant en charge ce combat contre ceux qui privatisent le bien public !!
C’est incroyable ce que certains se permettent de faire.
A nogent, le cas est effectivement exemplaire dans le mauvais sens: un immeuble horrible empeche les pietons de continuer la promenade le long des bords de marne au niveau de l’ile de beaute.
Soyez patients et obstinés, et fédérez autour de vous. Bonne chance.
Nous pouvons regrouper nos forces avec celles et ceux qui interviennent sur la privatisation des bords de Marne à Chennevières (voir le message cité en référence).
Les bords de Marne ne sont pas privatisés, les berges appartiennent aux propriétaires. Ne pas confondre une servitude de marche pied et une privatisation
Bravo pour toutes ces initiatives.
Rendons au public ce qui depuis des décennies (chemins de halage ) est au public. Le loi en la matière prévoit d’ailleurs une largeur de 7,80m comme le précise “TOTO”.
Je suggère qu’une démarche officielle est faite auprès de la Commission Locale d’EAU (CLE) du bassin Marne-Morbas qui a la responsabilité d’élaborer le Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau, SAGE. Ce SAGE devra être opposable à tous les PLU (plan local d’urbanisme) et le préfet doit en être le garant.
La position fallacieuse du maire de Nogent n’empêche en rien d’ouvrir le chemin entre le square Tino Rossi et l’espace aménagé récemment en bord de Marne à hauteur du stade.
L’examen du cadastre ne laisse aucun doute sur les limites de propriétés et la création d’un accès à hauteur du 56 chemin de l’île de Beauté (derrière le 15 Bd de la Marne) ne semble pas difficile.
Quelque gros personnage influent inquiet de l’accession du petit peuple aux abords de son domaine saura faire plier le politique et la loi, ne nous inquiétons pas.
Les autorisations expresses accordées par VNF se discutent aussi dans les salons de la République, à l’abri de la démocratie, là où le népotisme survit comme un cancer.
extrait du site VNF :
Les cours d’eau domaniaux
Le Ministre chargé des voies navigables prend les règlements particuliers applicables sur les fleuves, rivières et canaux. Leur lit appartient à l’État. Seul le chemin de halage est accessible à tout le monde. Il peut même être possible d’y accéder avec un véhicule, sous réserve d’une autorisation administrative.
Les terrains, propriétés et berges attenantes aux cours d’eau naturels domaniaux sont grevés sur chaque rive de servitudes (articles L. 2131-2 et suivants du code général de la propriété des personnes publiques) :
-la servitude de halage : Instaurée dans l’intérêt du service de la navigation, elle est matérialisée par un chemin grevant les propriétés riveraines sur 7,80m de largeur. Elle est accessible aux piétons et pêcheurs, ainsi qu’aux agents de VNF.
Lorsque le chemin de halage longe un canal, il ne fait alors plus partie des servitudes car il appartient au domaine public fluvial. Dans ce cas, le chemin peut, en outre, être accessible aux véhicules (vélos et automobiles) sur autorisation expresse de VNF.
-La servitude de marchepied : située sur l’autre rive, cette servitude longe également le cours d’eau naturel et grève les propriétés riveraines sur une largeur de 3,25m. La continuité de la servitude doit être assurée tout au long du cours d’eau ou du lac domanial et sa ligne délimitative ne peut s’écarter de celle du domaine fluvial, sauf à titre exceptionnel, lorsque la présence d’un obstacle naturel ou patrimonial rend nécessaire son détournement. Dans ce cas, cette ligne est tracée au plus près de celle du domaine public fluvial, dans la propriété concernée.
La servitude de marchepied existe de droit c’est-à-dire qu’elle ne dépend pas de l’intérêt du service de la navigation. Elle est, comme pour la servitude de halage, utilisée par les agents de VNF et accessible aux piétons et aux pêcheurs ».
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