Histoire | | 01/04/2016
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Objectif mai 2018 pour le transfert du Musée de la résistance nationale sur les bords de Marne

Objectif mai 2018 pour le transfert du Musée de la résistance nationale sur les bords de Marne © WCC Lecheminlu

La place commence à manquer au Musée de la Résistance Nationale de Champigny-sur-Marne pour exposer les ronéotypes, machines à écrire, catapultes à tracts, fusils, cartes postales Londoniennes et autres coupures de la presse résistante ou collaborationniste. “C’est une collection qui s’enrichit, le musée a besoin d’un projet nouveau“, reconnaît Jean-Marc Todeschini. 

Le secrétaire d’Etat à la Défense, venu à Champigny avec l’ambassadeur d’Allemagne, Nikolaus Meyer-Landrut, pour une cérémonie en mémoire des combattants de la bataille de Champigny (guerre de 1870) après une visite de l’ossuaire rénové de la ville, avait aussi arrêté ses pas dans ce lieu de mémoire historique et culturel. L’occasion pour le président PCF du Conseil départemental Christian Favier, et le maire PCF de la ville, Dominique Adenot, de sensibiliser le ministre à la cause du musée, dont le déménagement est envisagé depuis un an en l’espace Aimé Césaire (photo de une), un très beau et spacieux bâtiment donnant sur la Marne (40 quai Victor Hugo), à 100 mètres d’une des futures gares du Grand Paris. Conçu pour accueillir le Centre départemental de documentation pédagogique (réseau Canopé) du Val de Marne, il sera bientôt sans objet dans le cadre du regroupement des CDDP au niveau régional. Début 2015, le président du Conseil départemental avait déjà envisagé ce transfert. Désormais, il y a même une date : le 27 mai 2018, date du 75ème anniversaire du Conseil National de la Résistance. Reste à aménager l’espace, organiser le déménagement et financer le tout, notamment le fonctionnement à long terme de cette institution.

“Ce site est devenu un des lieux de mémoire les plus importants et mériterait d’être encore plus connu. Malgré les difficultés budgétaires, nous maintenons les subventions” a insisté Christian Favier, indiquant qu’une étude de faisabilité était déjà en cours.  “Il faut que le musée trouve sa place“, motive Dominique Adenot, maire de la commune. A cette date, le site actuel demeurerait un espace dédié exclusivement à la recherche et aux archives. En attendant, les chercheurs œuvrent dans l’espace Jean-Louis Crémieux-Brilhac, nom de l’ancien résistant antifasciste et historien disparu l’année dernière, alors qu’il présidait le Conseil scientifique du Musée de la Résistance Nationale. Présent hier  matin, son fils Michel Crémieux-Brilhac attend avec impatience ce nouveau musée. “L’appartement de mon père était un vrai musée. Nous avons déjà déposé 3 000 ouvrages aux archives nationales. J’attends que le nouveau musée ouvre pour vous les transmettre“, a-t-il promis. “Avec des apports quasi-hebdomadaires, le Musée de la Résistance Nationale ne permet plus de mettre en avant les trésors que nous avons“, ajoute Thomas Fontaine, historien. “La culture est une arme essentielle pour que les victimes restent dignes“, a rappelé à son tour le conservateur du musée Guy Krivokisspo.

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