Circulation routière | | 22/06/2016
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Piétonnisation des quais de Seine: Ségolène Royal répond à Sylvain Berrios

Piétonnisation des quais de Seine: Ségolène Royal répond à Sylvain Berrios © Luxignon

La fronde des élus LR du Val-de-Marne se poursuit contre la piétonnisation des quais de Seine rive droite. La semaine dernière, plusieurs parlementaires ont été exposer leurs craintes concernant les conséquences sur la circulation automobile auprès du préfet de Paris, 

menaçant de couper l’A4 si la ville de Paris passait définitivement  à l’acte dès juillet 2016 à l’occasion de Paris Plage, alors que l’enquête publique est en cours. Ce mardi 21 juin, c’est le député-maire de Saint-Maur-des-Fossés qui a élevé la voix à l’Assemblée nationale, lors de la séance de questions au gouvernement.

Sylvain Berrios
“J’aimerais appeler votre attention sur la décision unilatérale de la ville de Paris de fermer les voies sur berges, ce qui aura pour effet immédiat de créer 340 kilomètres de bouchons en Île-de-France. L’hypothèse avancée d’un changement d’habitude des usagers qui pourraient prendre les transports en commun au lieu de leur voiture est absurde. Ainsi sommes-nous confrontés, dans le Val-de-Marne, au plus grand bouchon d’Europe sur l’autoroute A4/A86. Dans le même temps, la ligne A du RER – ligne de transports en commun la plus dense du monde – est saturée. Le Grand Paris Express, quant à lui, sera opératoire en 2022. La décision de la ville de Paris va donc asphyxier un département entier de 1,2 million d’habitants. La destruction économique est évaluée à une perte équivalant à plus de 12 000 jours de travail par an. Les risques de pollution atmosphérique – précisément aux particules fines – vont être démultipliés et les temps de transport des habitants vont augmenter de plus de 30 minutes par jour. Aussi, madame la ministre, nous vous demandons de suspendre immédiatement l’application de cette décision de fermeture des voies sur berges à Paris tant que des solutions de transports alternatifs ne seront pas opérationnelles. Nous vous demandons également d’étendre l’enquête publique à l’ensemble des villes du Val-de-Marne et des arrondissements parisiens”, a ainsi posé l’élu.

Segolene Royal 2 Aeroport Orly 21 octobre 2014 credit 94 Citoyens
“On ne peut pas à la fois déplorer 48 000 décès prématurés dus à la pollution aux particules fines et ne pas soutenir la réduction de la place de la voiture en ville. Chaque fois qu’un certain nombre d’habitudes sont remises en cause, c’est difficile, cela nécessite des débats démocratiques, des informations et de la pédagogie. Cela implique aussi de passer aux modes de transport électriques et d’utiliser tous les outils que la loi donne désormais aux maires afin de réduire la place de la voiture en ville pour augmenter celle de la nature. Je vous invite donc à soutenir ce type d’initiatives particulièrement courageuses qui préfigurent la ville de demain”, a répondu Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie.

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