Culture | | 02/10/2016
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Première de Um, la création musicale contemporaine de Zad Moultaka, à Vitry-sur-Seine

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  • Première de Um, la création musicale contemporaine de Zad Moultaka, à Vitry-sur-Seine
  • Vendredi 7 octobre à 20h30
  • Théatre Jean Vilar Vitry-sur-Seine
    Vitry-sur-Seine
  • Gratuit 0 EUR
Première de Um, la création musicale contemporaine de Zad Moultaka, à Vitry-sur-Seine © CC0 Pixabay Hbieser

Tisser des liens entre les deux opposés du spectre sonore, des infra graves aux ultra aigus, explorant chaque strate  pour y trouver la place de l’homme et son rapport au sacré, tel est l’un des axes de la création musicale Um, donnée pour la première fois ce vendredi 7 octobre au théâtre Jean Vilar de Vitry par le compositeur libanais Zad Moultaka, et inspirée du livre des morts tibétain (Bardo Thödol) et des rituels chantés dans les monastères. 

Pour interpréter cette oeuvre, créée dans le cadre du festival d’Ile-de-France, l’artiste s’est appuyé sur deux ensembles, l’un français et instrumental, Ars Nova, l’autre allemand et vocal, Neue Vocalsolisten de Stuttgart, tous deux dirigés par Philippe Nahon, déjà complice du compositeur sur d’autres projets. Zad Moultaka a également collaboré avec  l’institut de recherche acoustique l’Ircam, pour mettre en œuvre la spatialisation électronique et l’architecture électroacoustique.

Dans le cadre d’un partenariat avec le festival d’Ile-de-France 94 Citoyens vous propose deux places gratuites pour ce spectacle. Ecrire à redaction@citoyens.com

“Um est un projet qui prend sa source dans l’énergie et l’espace sonore des rituels tibétains. Cette thématique a été maintes fois explorée, voire exploitée, souvent à des fins pseudo spirituelles ou dangereusement médiatiques . Ici il ne s’agit nullement des moines eux-mêmes et encore moins de prosélytisme, d’apologie ou d’une quelconque position politique envers le drame tibétain, mais plutôt d’un regard sur notre propre civilisation déclinante, en perte de sens et d’ancrage, questionnant notre rapport au sacré, son détournement quelquefois pitoyable et un espace en quête de résonances communes”, explique Zad Moultaka. “Disposés en strates, sur trois niveaux, un ensemble mixte en fond de scène, un autre constitué de cuivres et percussions, puis au centre sept chanteurs prononçant des mots morcelés, des «noms», des syllabes qui sonnent comme des mantras creux, provenant de notre société avide de consommation. Six hommes, situés dans le noyau du dispositif sonore de la salle, en quête de lien entre le haut et le bas, le ciel et la terre, l’espace extrême des harmoniques et les infra-graves. Des haut-parleurs suspendus au-dessus du public incarnent cet espace ultime de l’aigu ; d’autres éparpillés sur le sol ouvrent celui des graves extrêmes. Les moines bouddhistes creusent dans les profondeurs de la matière vocale pour faire apparaître ce qu’elle a de plus transparent, les harmoniques aiguës. Elles surgissent comme miraculeusement pour nous rappeler que le visible et le caché, le matériel et le spirituel se côtoient et sont de même nature. Suivre une ligne infinie qui s’avère être un cercle, prendre un chemin intérieur qui
se fond dans l’espace. Et si nous pouvions descendre encore plus bas ? Creuser encore plus loin ? Aller au-delà du grave, plus grave que le grave, de sorte que le chant des moines devienne lui-même l’aigu d’une vibration souterraine non révélée. Que serait cette matière ? Quel visage auraient ces aigus au-delà des aigus ? Ici, la machine informatique pourrait-elle nous montrer le chemin ? Un sens ? La machine… Beau paradoxe qui se jouerait dans les laboratoires de l’Ircam“, poursuit l’artiste.

zad Moultaka

Dans cette création, place au vocal mais aussi au moteur, mécanique et vrombissant. “Le moteur produit ou transmet un mouvement physiologique. C’est aussi un « dispositif de transformation d’une énergie en énergie mécanique », une force qui donne le mouvement. Il est dit que « Dieu est le premier moteur, le souverain moteur de toutes choses ». Et si on suivait cet adage à la lettre ? Le moteur… dans le sens le plus mécanique…UM, cette syllabe à consonance de mantras cacherait aussi, cyniquement, l’acronyme de United Motors ? Les moines tibétains ont bien été utilisés pour une publicité de voiture!”, esquisse le compositeur.

A voir au théâtre Jean Vilar le vendredi 7 octobre à 20h30. Avant le spectacle, une rando sera proposée pour découvrir le street-art vitriot à 17 heures, et une visite des coulisses du théâtre à 18h45. Réserver sa place.
Dans le cadre d’un partenariat avec le festival d’Ile-de-France 94 Citoyens vous propose deux places gratuites pour ce spectacle. Ecrire à redaction@citoyens.com

En savoir plus sur ce spectacle

Voir le site Internet consacré à cette création

Voir la vidéo de présentation ci-dessous:

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