Après huit ans de réflexions, négociations sur le foncier, montage compliqué pour que la ville puisse racheter des terrains de la RATP et les revendre au promoteur Eiffage dans la même journée, enquêtes publiques pour modifier le PLU, recours en justice d’habitants mécontents des volumes et hauteurs d’immeuble, réunions pour trouver des compromis… le plus gros projet immobilier de Nogent-sur-Marne depuis plusieurs décennies a posé sa première pierre ce vendredi 25 mars.
“Je rêve déjà du jour où nous couperons le ruban, d’ici trois ans“, a commenté le maire LR de la ville, Jacques JP Martin, entouré du président d’Eiffage Immobilier Philippe Plaza, de celui d’Eiffage Construction, Michel Gostoli, de la présidente de la RATP, Elisabeth Borne, de l’architecte, Jean-Paul Viguier et du sous-préfet de Nogent-sur-Marne, Michel Mosimann.
Situé à l’entrée de ville lorsque l’on arrive de l’avenue de Joinville, ce nouvel ensemble d’immeubles va redessiner les abords de la station de RER A jusqu’au pavillon Baltard situé en contrebas. La première étape, déjà engagée depuis plusieurs semaines, consiste en la démolition du parking des années 1970. Cette construction de béton, massivement positionnée à la pointe de la rue des Marronniers et de l’avenue de Joinville de telle sorte qu’on la voit de loin en arrivant de l’hippodrome, avait été conçue comme un parking relais autour de la gare. En complément, 13 lignes de bus convergeaient à la station, au sein d’une vaste gare routière. L’idée était de permettre aux habitants de plus grande banlieue de déposer leur voiture pour rejoindre Paris intramuros. “Mais cela n’a jamais marché car les automobilistes une fois arrivés à Nogent, poursuivaient leur route en voiture jusqu’à Paris”, se souvient le maire. Une à une, les lignes de bus passèrent aussi leur chemin. Seules les lignes 113, 114, 120 et 210, et le Noctilien N33, desservent aujourd’hui la gare. Le parking de 700 places s’avéra donc surdimensionné tout comme la gare routière.
Le projet Eiffage prévoit deux grands immeubles au niveau du RER A, dont un de bureaux, s’achevant par un mini-espace paysager à la pointe Marronniers-Joinville. En face, une succession d’immeubles descendra vers le pavillon Baltard autour d’une nouvelle voie piétonne, en place de l’ancienne gare routière. Objectif: donner à voir l’ancienne halle parisienne depuis la sortie du RER. Une crèche de 450 m2 est prévue tout en bas, à côté de l’école Victor Hugo. 142 logements se répartiront entre les immeubles de la descente Baltard et le grand immeuble jouxtant la pharmacie de la gare, lequel comprendra 40 logements en location intermédiaire (PLS). “Nous avons déjà vendu la moitié des logements”, se réjouit le président d’Eiffage Immobilier. Le prix tourne ici autour de 8000 euros le m2. Au total, les logements occupent 9300 m2.
Reste désormais à commercialiser les 7400 m2 de bureaux qui se partageront trois immeubles. Le plus grand, situé à la pointe au niveau de l’ancien parking, a été déjà revendu par le promoteur à la Caisse de retraite du personnel navigant (Crpn) qui aura pour charge de le commercialiser. Les deux autres immeubles, plus petits (environ 1000 m2 chacun) se dresseront de l’autre côté de l’avenue, côté Franprix. L’un d’eux pourrait abriter un centre de coworking avec Orange et Regus, a annoncé le maire. 1150m2 de commerces sont également prévus en pied d’immeuble, avenue de Joinville.
En sous-sol, la RATP disposera d’un atelier technique de 1900 m2, aux côtés d’un parking de 600 places dont 291 publiques, 152 pour les bureaux et 156 pour les logements.
Les premiers logements seront livrés fin 2018. A cette date, la station de RER A, qui accueille 8 000 voyageurs chaque jour, aura également été réaménagée avec un parvis extérieur. La gare routière sera désormais entièrement en surface, directement accessible depuis l’avenue de Joinville. Les bus repartiront par l’avenue Clémenceau.
D’autres projets devraient poursuivre la mutation de ce quartier d’entrée ville proche du bois de Vincennes. La place Sémard, ancienne propriété de la RATP (qui accueillait la petite gare de la ligne allant à la Bastille avant la construction du RER A) rachetée par la ville, devrait notamment accueillir de nouveaux projets immobiliers.
Voir les précédents articles sur ce sujet
Le projet en images (Crédit Jean-Paul Viguier & Associés)
Vive les cubes!
Mettre du laid pour remplacer la laideur des parkings, le tout près du bois de Vincennes qui est un site classé.
Donc avant Nogent ce n’était pas une ville de banlieue, c’était Paris… Qu’on parle en terme de pratique et qu’on regrette le fait qu’il y avait avant un parking qui était sans doute bien utile, je peux comprendre, mais franchement il faut vraiment peu connaitre le coin pour regretter la démolition du parking actuel d’un point de vue architectural…
Nogent est enfin entrée de plein droit dans la catégorie des villes de banlieue, nous l’avons le projet hideux qui fait tellement plaisir aux urbanistes (qui, eux, habitent probablement loin de ces horreurs).
C’est très moche…Bravo les architectes qui ont encore fait preuve de beaucoup d’imagination !! Bien sûr aucun d’eux n’habitera dans ces cages à lapins modernes et sans charme.
@Michael Axon “C’est franchement tres laid”
Vous parlez de cette immonde parking qui est en train d’être rase et de la gare qui est d’un autre age je pense…
Ou alors des batiments de la place Leclerc …. si effectivement vous trouvez ca jolie….je comprends mieux
Je suis vraiment ravi que ces travaux commence et vraiment hate qu’ils se finissent. Ca va vraiment etre beaucoup plus sympa comme quartier
C’est franchement très laid.
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