Manifestation | Val-de-Marne | 27/01/2016
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Un mardi de la colère, des taxis à la fonction publique

Un mardi de la colère, des taxis à la fonction publique

Ce mardi 26 janvier était le jour de toutes les colères pour les chauffeurs de taxis comme les professionnels de la fonction publique, des profs aux contrôleurs aériens en passant par les territoriaux ou les personnels de santé.

Manifestation la plus spectaculaire, celle des taxis, qui a démarré dès le petit matin, notamment aux aéroports de Roissy et surtout Orly. Au total, quelques 2000 taxis étaient dans les rues hier pour protester contre la concurrence des VTC, avec le concours de quelques confères belges, italiens, espagnols, solidaires de leur cause. Pneus brûlés sur le périph, opération escargot sur l’A1, l’exaspération s’est exprimée sous toutes ses formes. A Orly, un chauffeur de navette, paniqué ou ulcéré, a forcé un barrage filtrant de taxis sur l’A106, faisant un blessé parmi les grévistes. Le chauffeur de la navette a été interpellé. En fin de journée, 24 personnes avaient été interpellées en différents points de la capitale et alentours, dont 18 mises en garde à vue. Le Premier ministre Manuel Valls a dénoncé des violences “inadmissibles” et nommé un médiateur pour ouvrir une  concertation. Ce mercredi 27 janvier, les taxis, dont certains avaient prévu de dormir sur place, ont prévu de poursuivre le mouvement avec des rassemblements dès 6 heures du matin vers Orly et Roissy. La préfecture de police de Paris conseille d’éviter ces secteurs ainsi que la Porte Maillot et de la place du Bataillon-du-Pacifique (Bercy). Sur les routes, des agents de la Dirif avaient aussi organisé une petite opération escargot avec leurs camions orange au niveau de l’A4-A86.

Dans les aéroports, quelques 20% des vols ont été annulés suite à l’appel à la grève de deux syndicats de’aiguilleurs du ciel,  leSNCTA et l’Union syndicale de l’aviation civile-CGT (USAC-CGT), à la fois pour réclamer la fin du gel du point d’indice et dénoncer la refonte du système de prime de la fonction publique, qui constitue une part importante du salaire des contrôleurs aériens.

A Paris, c’est la Fonction publique qui manifestait l’après-midi, de Montparnasse aux Invalides, à l’appel de la CFT, FO et Solidaires, pour réclamer “une significative augmentation de la valeur du point d’indice, prenant en compte l’inflation subie depuis plusieurs années et, en particulier, depuis 2010, des mesures générales permettant de compenser les pertes de pouvoir d’achat, le développement de l’emploi public statutaire par des créations nettes, dans les très nombreux secteurs qui en ont besoin, des moyens financiers à la hauteur des besoins de service public, la défense d’un service public de proximité garant de la cohésion sociale.” Dans le Val-de-Marne, RDV avait été donné à 11 heures devant la mairie de Villejuif. Dans la fonction publique territoriale, la Fédération CGT des Services publics, la Fédération FO des Services publics et de Santé-branche Territoriale, la Fédération SUD des Collectivités territoriales et le SNUTER-FSU manifestaient également pour réclamer “l’arrêt du processus des réformes territoriales et, dans l’immédiat, la garantie nationale du maintien des droits acquis collectivement et individuellement pour les agents d’ores et déjà confrontés aux conséquences de leur mise en oeuvre“, ainsi que “l’arrêt des baisses de dotations de l’Etat aux collectivités”.

Dans le secteur de la santé et de l’action sociale, CGT, FO et Sud défendaient aussi les “droits statutaires et des conventions collectives nationales,  le rétablissement de la durée minimum pour les avancements d’échelon, l’arrêt des suppressions de postes et la création des emplois nécessaires et l’abandon du pacte de Responsabilité, de la loi Bachelot et de la loi Touraine.”

Du côté des enseignants,  SNUDI-FO, SNUipp-FSU, Sud Education, CGT Educ’action réclamaient également l’arrêt de la réforme du collège et dénonçaient l’impact de la réforme des rythmes scolaires, l’ingérence d’élus politiques dans via les PEdT, l’utilisation des salles de classes pour les activités périscolaires… et encore une baisse du nombre d’enseignants titulaires, évaluée à 250 en trois dans dans le Val-de-Marne, malgré un nombre d’élèves en augmentation, une baisse également de 27% du nombre d’enfants de moins de 3 ans scolarisés, sans oublier “une grave crise du recrutement” dans l’Académie.

Selon les estimations du ministère de la Fonction publique au niveau national,  les taux de participation à la grève ont été  de 10,32% dans la fonction publique de l’Etat, de 5,78% dans la  fonction publique hospitalière et de 4,60% dans la fonction publique territoriale. Pour la fonction publique de l’Etat, le taux de participation de 10,32% est la moyenne pondérée des taux de participation constatés dans l’Education nationale (13,03%), dans les ministères hors Education nationale (8,62 %) et chez les exploitants publics (4,25%).  Selon les syndicats, plus de la moitié des enseignants auraient en revanche fait grève, dans le département.

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