Baisser la vitesse de 90 km/h à 70 km/h sur l’autoroute A4, aux abords de Paris, sur 4 km au niveau des communes de Saint-Maurice et de Charenton-le-Pont, diminuerait les nuisances pour les riverains et alignerait le rythme des véhicules à celui du périphérique. La proposition, poussée par les élus locaux, fait l’objet d’une consultation publique en ligne. C’est le moment de donner son avis.
D’ores et déjà, la vitesse sur le périphérique parisien est progressivement passée de 90 km/h à 70 km/h, et la ville de Paris entend bien continuer à diminuer la vitesse jusqu’à 50 km/h. Dans le même temps, la vitesse sur l’autoroute A4 reste aujourd’hui limitée à 90km/h. À l’heure de l’effacement des frontières entre la capitale et sa banlieue, de la reconquête des bords de Marne, et de la densification du secteur avec de nouveaux projets urbains comme la zac Charenton-Bercy, cet axe autoroutier devient anachronique. Pour les élus locaux, maires et parlementaires de Charenton-le-Pont, Saint-Maurice et encore Maisons-Alfort, le principal problème est surtout le bruit.
Limiter les nuisances sonores
C’est dans ce contexte que les élus ont porté depuis plusieurs années un projet de réduction de la vitesse de 90 km/h à 70km/h, sur le tronçon de 4 km avant l’arrivée à Paris, dans les deux sens de la circulation.
“L’abaissement de la vitesse maximale autorisée permettrait de réduire le bruit de 2,2 décibels la nuit,
soit une diminution de 40 % des nuisances sonores”, plaident les élus* à l’initiative, dans un communiqué commun.
* Le député Michel Herbillon (LR), le sénateur Christian Cambon (LR) et les maires (LR) Marie-France Parrain (Maisons-Alfort), Igor Semo (Saint-Maurice) et Hervé Gicquel (Charenton-le-Pont).
Autres avantages évoqués : une réduction de la pollution de l’air et des accidents.
33 secondes de perdues
Les porteurs du projet défendent par ailleurs un temps de parcours peu impacté. “En fonction des vitesses pratiquées aujourd’hui, le temps de parcours pour l’usager sera faiblement allongé : environ 33 secondes en heures creuses (+ 30 secondes sur les 4 km concernés en direction de Paris et + 37 secondes sur les 4 km en direction de la province).”
Expérimentation entre fin 2024 et fin 2025
La proposition soumise à concertation du public vise à expérimenter cette réduction de la vitesse entre l’automne 2024 et l’automne 2025, pour disposer d’un bilan de l’expérimentation fin 2025. “Un dispositif d’évaluation est prévu sur un an et sera basé sur la collecte et l’analyse de données mesurées avant et après la mise en place de l’expérimentation dans chaque sens de circulation. Les deux principaux critères d’évaluation seront le respect de l’abaissement de la vitesse par les usagers et l’évolution de l’intensité des nuisances (le bruit, la pollution, l’accidentalité et la congestion du trafic)”, est-il détaillé dans la présentation du projet.
Dix premiers avis unanimement favorables
Pour l’heure (mardi 9 avril 9h), les dix premiers avis déposés sur le site de la concertation publique sont unanimement favorables. “Les bords de Marne sont un superbe endroit pour se promener et décompresser… et seraient tellement mieux et plus reposant sans tout ce bruit environnant !!! Belle nouvelle que ce projet”, motive ainsi Nahalie, septième personne à avoir déposé son avis ce lundi. “Les habitants du quai Fernand Saguet attendent cette limitation depuis des années ou la pose d’un écran anti-bruit au niveau de l’Allée de l’Amourette. Bravo! Mais quand ?” abonde J-C. “Avis favorable. Il faudrait faire le même abaissement de vitesse sur l’A86 pour lutter contre cette pollution qui n’est pas que sonore”, renchérit encore Sandra, troisième à avoir participé.
Concertation publique du 8 avril au 7 mai
La concertation a été lancée ce lundi et s’achèvera le 7 mai. Le bilan de la concertation sera publié en juin.
Lien vers le site de la concertation
Lire aussi :
Une fois aligné “le rythme des véhicules à celui du périphérique”, qu’en est-il à l’autre bout ? N’y créerait-on pas les conditions idéales pour un bouchon ? En pleine ligne droite :
Véhicules arrivant à 90 km/h, passant subitement à 70 km/h.
On peut faire beaucoup mieux en la matière !
Obligé les conducteurs à pousser leurs véhicules, ainsi il y aurait amélioration de leurs santé, abaissement de la pollution à zéro, aucune nuisance sonore
Votez pour moi !
J’ai une meilleure idée (que j’avais déjà suggéré) : vendre des véhicules sans roues ; ainsi on soutien l’industrie automobile et on réduit à néant la pollution !!!
C’est plus simple,mais je voterai quand même pour vous.
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