C’est dans un séminaire professionnel que Marie-Véronique Contat et Sophie Schrobiltgen, l’une Nogentaise, l’autre Perreuxienne se sont rencontrées et ont décidé de constituer une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne). Le principe de cette fédération d’associations : créer un lien avec un fermier -si possible pas trop loin, pour éviter les kilomètres en camion et la consommation de CO2 qui va avec – et établir un contrat direct entre lui et un groupe de familles, en vue d’une livraison de ses produits chaque semaine.Lien social, pérennité financière, alimentation de qualité L’objectif est triple : rétablir une relation entre les gens de la ville et le paysan, lui assurer une sécurité financière (le contrat court sur 11 mois et les familles signent à l’avance onze chèques, débités au fur et à mesure) et favoriser l’accès et l’éducation à une alimentation de qualité. L’agriculteur s’engage en effet, de son côté, à banir pesticides et engrais chimiques, et à fournir une production variée mais de saison (5 produits différents minimum à chaque livraison). Les exploitations sont contrôlées par des membres de la fédération (au niveau national) régulièrement.
Le type de production (légumes, fruits, lait, oeufs) dépend de chaque agriculteur. Et une AMAP peut travailler avec plusieurs fermes pour disposer de toutes les familles de produits. De même que l’exploitant peut collaborer avec plusieurs AMAP (6 maximum).
S’engager pour consommer
Du côté des familles, l’idée n’est pas simplement de consommer des bons produits de la ferme, mais aussi de s’investir dans la relation et l’organisation. Chacun est responsable de venir chercher son panier chaque semaine (et de s’organiser pour le faire récupérer s’il est absent ou ne peut se déplacer), et s’occupe à tour de rôle de distribuer la livraison. Un panier coûte autour de 18-20 € et est adapté pour une famille de 4 personnes. (Certaines AMAP s’organisent pour proposer des demi-paniers) Un coup de main à l’exploitation est aussi prévu au moins une fois l’an.
Bientôt à Nogent
Jean-Luc Mathieu, le paysan avec lequel la future AMAP de Nogent sur Marne est rentrée en contact fait essentiellement des légumes et quelques fruits en saison. Situé dans la Marne (à environ 150 km), il travaille déjà avec une des AMAP de Fontenay sous Bois (la ville en compte déjà 3), celle des Lillas et d’Ozoir la Ferrière. Concrètement, il est prévu (sous réserve, rien n’est évidemment définitif) qu’il fasse sa livraison nogentaise le mercredi soir, après celle d’Ozoir. Le point de livraison serait la cour de la MJC et la distribution s’étalerait sur une amplitude d’1 heure et demie, en fin d’après-midi ou début de soirée. La question est aujourd’hui de savoir s’il pourra commencer à livrer dès cet hiver ou au printemps, une fois le plan de production mis au point avec l’association.
En attendant, il reste à finaliser l’organisation. Le nombre de paniers à livrer par association étant limité (à priori une trentaine), ce n’est sans doute pas une mais deux structures qui seront peut-être créées d’emblée (il faudra donc des volontaires disponibles pour en constituer les bureaux…). La future association qui tenait une permanence lors du Forum des associations a en effet déjà récupéré près de 80 contacts intéressés, sans compter le bouche à oreille de ces derniers.
Pour en savoir plus sur le projet d’AMAP nogentaise, vous pouvez contacter :
Marie-Véronique Contat , Sophie Schrobiltgen ou Frédéric Schrobiltgen, à l’initiative du projet
Karine Renouil, conseiller municipal qui donne un coup de pouce logistique à sa mise en place
Et aussi quelques AMAP près de chez nous
L’AMAP ‘historique’ de Fontenay, créée il y a 3 ans : Champs libres
A Champigny : le panier des Bordes
AMAP 94 (qui dessert Joinville, Ivry et Thiais)
A Vincennes : 1001 feuilles
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