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Politique locale | | 08/10/2008
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Le restaurant d’insertion la Mosaïque des saveurs suspendu à l’approbation des copropriétaires

Le restaurant d’insertion la Mosaïque des saveurs suspendu à l’approbation des copropriétaires

147 Ter boulevard de StrasbourgProjet de restaurant d’insertion qui serait localisé en place de l’ancienne boucherie Hallal et de la cordonnerie la jouxtant, en face de la station Total (au 147 Ter boulevard de Strasbourg à Nogent Sur Marne), la Mosaïque des saveurs est le fruit d’une réflexion démarrée il y a déjà plus de deux ans.

147 Ter boulevard de Strasbourg
«Suite à des problèmes avec les jeunes du quartier, plusieurs réunions ont été organisées avec parents et ados et la municipalité a demandé à la Mission locale de réfléchir à la création d’un lieu d’accueil pour les jeunes», rappelle Moncef Jendoubi, directeur de la Mission locale intercommunale des Bords de Marne, en charge du projet. «Plutôt qu’une simple permanence pour les jeunes, nous avons progressivement mûri l’idée d’un restaurant d’insertion.»

De la cuisine traditionnelle bio-équitable
Concrètement, ce restaurant proposerait de la cuisine française traditionnelle préparée à partir d’ingrédients biologiques ou issus du commerce équitable, sur place et à emporter, midi et soir. Trois équipes de deux jeunes y travailleraient, par roulement, encadrés par 3 professionnels. «Nous nous sommes rapprochés des Maîtres cuisiniers de France dont l’un des membres, retraité, nous conseille bénévolement, afin de recruter un cuisinier», détaille le directeur de la mission locale. Les tarifs devraient tourner autour de 12 à 15 € le menu le midi, 20 € le soir.

Financement quasi-bouclé
Constituée en association, la Mosaïque des saveurs, a d’ores et déjà reçu de la région une subvention de 90 000 € et l’hébergement est assuré par la commune.

Un projet controversé au sein de la copropriété
Pour la quarantaine de copropriétaires de l’immeuble, l’implantation d’un restaurant d’insertion sous leurs fenêtres suscite la réserve.  «Notre crainte principale est la connexion entre les jeunes du restaurant et ceux du quartier, avec des attroupements sur place occasionnant des gênes pour le voisinage, d’autant que les horaires d’ouverture qui nous ont été présentés vont jusqu’à 23 heures. Nous avons déjà notre lot, comme l’ont démontré les violences d’il y a deux semaines, en haut du boulevard de Strasbourg», résume l’un des habitants. «Le souci de tranquillité des habitants est parfaitement légitime, répond Moncef Jendoubi. Il n’y a surtout pas lieu de culpabiliser les copropriétaires sur leurs craintes. J’espère en revanche pourvoir les rassurer. Car il n’est pas question dans ce projet de laisser des jeunes livrés à eux-mêmes. Au contraire, ils ne seront pas plus de deux en même temps, et seront encadrés par 3 professionnels. Surtout, ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un restaurant d’insertion, dont les tarifs resteront raisonnables mais pas bradés, que le niveau d’exigence doit être inférieur. Hygiène, qualité des repas et du service, constituent, de fait, les conditions sine qua non de la réussite. En outre, la clientèle visée ne s’arrête pas aux jeunes du quartier mais à celle plus vaste, de tout restaurant de cuisine traditionnelle.» Les avis pourront se confronter lors de l’assemblée générale extraordinaire des copropriétaires qui aura lieu le jeudi 16 octobre prochain, et à l’issue de laquelle seront mises au vote les conditions de réalisation de ce projet.

Dans un premier temps, un chantier d’insertion
Quelque soit l’issue de cette consultation, une première étape déjà actée est celle de la réhabilitation des deux locaux commerciaux actuellement vacants,  via un chantier d’insertion, également conduit par la mission locale. Financé via une subvention de 30 000 € de la communauté d’agglomération, ce chantier école fera travailler une quinzaine de jeunes (dont 5 de Nogent sur Marne, les autres des communes avoisinantes) sur la réfection des revêtements et la décoration, aux côtés d’entrepreneurs professionnels. Certains postes comme l’électricité ou la plomberie ne peuvent en effet être réalisés dans le cadre de ces chantiers.

A l’issue de cette réhabilitation, restaurant d’insertion, permanence pour les jeunes du quartier ou encore autre activité s’y installeront. Réponse le 16 octobre.

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