Politique locale | | 14/01/2008
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Quel commerce pour Nogent ?

Quel commerce pour Nogent ?

Anick Lorente © Franck BarylkoCitoyenne nogentaise et dirigeante du cabinet de conseil en stratégie d’immobilier commercial Oxygène (en charge notamment de la re-commercialisation de la rue de la République, à Marseille, pour l’ANF), Anick Lorente donne son point de vue. Pour elle, l’offre commerçante en centre ville pourrait être enrichie et plus accessible grâce à quelques modifications en matière de circulation et un peu de volontarisme quant à l’emplacement des activités commerciales (évitant par exemple que banques et agents immobiliers s’installent systématiquement aux emplacements les plus centraux).

Est-il pertinent de développer davantage l’offre commerciale sur Nogent ?

Anick Lorente : Oui, bien sûr. La coexistence de plusieurs magasins de prêt à porter de différents niveaux de de gamme, de chausseurs, de boutiques de lingerie, magasins bio, librairies… et l’arrivée d’enseignes nationales comme Au Nom de la rose, Monceau Fleurs, le Bonhomme de bois… par le biais de franchisés indépendants, en témoigne.

« Développer le commerce de bouche »

Surtout, le commerce de bouche peut encore être enrichi compte tenu de la population. Nous avons la chance d’avoir une poissonnerie mais il ne reste plus en cœur de ville (sur les axes Grande rue et Héros Nogentais) qu’une seule boucherie et un seul fromager.

Quelles modifications urbanistiques pour favoriser le commerce ?

Anick Lorente : Nous avons la chance de disposer de 2 parkings, l’un en face de la Mairie – proche du Monoprix et des commerces situés au bout de la Grande rue, l’autre au niveau du marché, à deux pas de la Grande Rue, qui permettent de se garer facilement pour venir faire son shopping.

« Créer une boucle commerçante : Grande rue – rue des Héros nogentais »

La rue des Héros Nogentais, qui accueille déjà boucherie, magasin bio, Franprix et désormais G20 pourrait accueillir quelques commerces de bouche supplémentaires, à proximité du parking et du Grand marché – en complément de celui-ci qui n’est pas ouvert tous les jours. Ceci impliquerait pour déambuler des trottoirs plus larges et plus agréables, et donc un sens unique de circulation (opposé à celui de la Grande rue). L’alternance de sens de circulation dans les petites rues reliant les deux axes faciliterait la communication entre les deux.

En revanche, il faut laisser le Monoprix là où il est. Situé en face de la Mairie et de son parking, il attire les piétons depuis le début de la Grande rue quasiment jusqu’à la gare, et contribue au dynamisme du commerce dans cette dernière portion, après le cinéma.

Concernant l’augmentation des activités de service type banque ou agent immobilier dans les emplacements les plus centraux aux détriments d’autres types de commerce, comment faire pour limiter cette tendance alors que la ville n’est pas propriétaire du foncier ?

Anick Lorente : Il existe de toutes nouvelles dispositions réglementaires (décret n°2007-1827 du 26 décembre 2007) en matière de préemption sur les fonds de commerce et les baux commerciaux permettant à la commune de préserver un certain type d’activités commerciales sur un périmètre donné. Il ne s’agit pas d’empêcher ces activités de s’installer dans le centre, mais de les orienter plutôt au début des rues adjacentes, afin de limiter le nombre de ces vitrines opaques qui cassent la dynamique commerçante, au profit de commerces qui ont au contraire besoin d’ être vu de manière spontanée pour se développer.

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