Militant PC dans sa prime jeunesse (15 ans en mai 68) avant d’embrasser une carrière de banquier, désabusé par la défaite de la gauche en 1974, William Geib est toujours resté impliqué dans la vie de la cité même sans engagement partisan. Il a été longtemps président d’associations sportives, notamment de l’Entente sportive de Villiers sur Marne (2500 adhérents). Le virus de la politique le reprend à son retour d’expatriation, il y a deux ans.
Décidé à rejoindre le PS après l’investiture du candidat, quel qu’il soit, il s’investit à fond dans la campagne des présidentielles, au point de se faire repérer par ses camarades pour les municipales. Socialiste pragmatique, il ne vise pas à révolutionner la ville en faisant table rase de l’existant – y compris de la police municipale- mais à le compléter pour parer aux injustices, en créant notamment une maison de santé-dispensaire avec des généralistes et spécialistes au service des habitants. Ses atouts pour la campagne : une gauche modérée unie dernière lui et une droite au minimum divisée entre trois adversaires irréconciliables, laissant entrevoir une fenêtre de tir dans le cadre d’une quadrangulaire… En attendant, voici ses propositions concernant les questions de l’urbanisme, de la fiscalité et de la participation des citoyens.
Sur l’urbanisme
Quels objectifs en terme de densification ?
William Geib : Je pense que la densification doit restée maîtrisée. Je préconise un développement du logement en cohérence avec le celui des emplois, car la densification prend son sens là où les personnes ont du travail.
Quel projet urbanistique ?
William Geib : Je suis pour une vision d’ensemble qui préserve des quartiers pavillonnaires dans lesquels il n’est pas nécessaire de construire un immeuble à chaque opportunité foncière, sans toutefois concentrer la densification sur les mêmes zones comme par exemple le boulevard de Strasbourg. Sur la méthode, je m’engage à définir le PLU et le PLADD en concertation avec les citoyens, en m’appuyant notamment sur les comités de quartier. Je souhaite également travailler sur les déplacements. Nogent est une ville de transit matin et soir et beaucoup de personnes prennent leur voiture pour traverser la ville jusqu’au RER A ou au métro de Vincennes. Un couloir de bus, par exemple boulevard de Strasbourg, pourrait inciter ces personnes à descendre par les transports en commun si elles vont plus vite qu’avec leur voiture. Je souhaite également instaurer un chemin piétonnier- piste cyclable qui sillonne la ville, pas forcément en ligne droite, mais permette de relier les deux bouts de la cité en vélo en toute sécurité.
Quelles propositions pour améliorer le l’offre de logement social et répondre aux critères de la loi SRU ?
William Geib : Mon objectif est d’atteindre les 20 % sur l’ensemble des logements et je m’engage à atteindre au minimum 15 % au terme des 6 ans, tous types de logements sociaux confondus. Je m’engage également à imposer un quota de 20 % de logements sociaux sur chaque nouvelle construction. Au-delà des constructions neuves, je propose pour parvenir à cet objectif de rénover des logements anciens pour en faire des logements sociaux, en travaillant notamment avec l’association Solidarités nouvelles pour le logement qui rachète, avec d’aide de subventions, des habitations vétustes pour les réhabiliter et accompagne en parallèle des personnes en grande précarité.
Gestion du site Marie Curie, que fait-on ?
William Geib : D’abord, nous devons décontaminer, en demandant l’aide de l’Etat. Si l’on applique le principe pollueur payeur, c’était bien une usine d’Etat qui se trouvait là auparavant. Nous pourrons alors décider de la destination de ce lieu, en fonction de son degré de décontamination. Je ne pense pas qu’il soit souhaitable d’y construire un immeuble afin de préserver des hauteurs conformes à celles du quartier. Cela peut aussi devenir un parc public et dans ce cas ne pas impliquer le même budget travaux, au niveau des fondations notamment, tout en maintenant le même niveau de sécurité et de décontamination.
Sur les finances municipales
Comment dégager de la marge de manœuvre pour mener à bien les projets sans faire exploser les impôts locaux ?
William Geib : Nous devons poursuivre la construction de l’intercommunalité, source de synergies et de partage des coûts notamment sur le transport ou la culture, n l’étendant par exemple à Joinville le Pont, Vincennes ou Fontenay.
Pour développer l’économie et la taxe professionnelle, je suggère de nous appuyer sur notre cadre de vie (bords de Marne, bois de Vincennes, proximité du RER, pavillon Baltard), véritable atout pour notre ville. Nogent a été déclarée ville touristique et nous pouvons jouer cette carte. Je propose de développer un petit centre de congrès dans le pavillon Baltard, avec au moins un hôtel au niveau du RER A. Nous devons ensuite travailler la liaison RER A – Baltard – Bords de Marne. Cet environnement est aussi propice à la création de festivals, en retrouvant pourquoi pas l’esprit guinguette. En parallèle, nous devons aussi attirer des entreprises en créant par exemple un pôle de compétences lié à la recherche, même si pour l’heure, nous ne pouvons nous appuyer sur un existant.
Je ne souhaite pas supprimer la police municipale pour faire des économies car elle est utile, notamment au niveau des écoles ou dans les missions d’assistance, mais l’ajuster et redéfinir ses missions. Je souhaite également conserver les contractuels qui travaillent aujourd’hui pour la ville.
Je ne suis pas opposé aux délégations de service sur le principe si le service aux usagers est de même qualité pour un moindre coût mais préconise des contrats courts, autour de 3 ans, et des clauses de révision annuelle. Je m’engage également à mener des enquêtes de satisfaction régulièrement et à définir le cahier des charges en concertation avec les usagers.
Quel objectif en matière d’imposition ?
William Geib : Je m’engage à ne pas augmenter les taux d’imposition mais ne peut en revanche assurer leur baisse comme le préconise l’ADCN (association locale de défense des contribuables), qui, dans sa charte pour les candidats, souhaite descendre à 15 millions € (valeur euros 2007) de recettes d’ici 6 ans sachant que ce montant est actuellement de 18 millions €. Il est en effet difficile de promettre une diminution de 3 millions € compte tenu des nouveaux transferts de responsabilités de l’Etat vers les collectivités locales, sans compter les imprévus type Marie Curie.
Afin de garantir la transparence en matière de gestion municipale et de fiscalité, je créerai un comité des contribuables -composé de 5 hommes et 5 femmes représentatifs de la population nogentaise- qui aura accès aux débats à chaque commission des finances et aura une tribune dans le magazine de la ville. Je commanderai un audit dès le début de la mandature, en concertation avec ce comité et l’ADCN, et m’engage à mettre en ligne les conclusions de cet audit qui permettra d’affiner la feuille de route, avec les moyens et marges de manœuvre dont nous disposerons.
Sur la participation des citoyens
Quelles propositions pour développer la participation des citoyens ?
William Geib : Je compte m’appuyer sur les comités de quartier en les associant à gestion de leur ville, à commencer par leur quartier. Concrètement, nous leur demanderons en début de mandat de formuler des propositions pour améliorer la vie dans leur quartier (mobilier urbain, environnement…) qui donneront lieu à un cahier des charges chiffré et ajusté pour programmer leur réalisation.
En outre, les citoyens pourront toujours s’opposer à une décision qui ne leur convient pas grâce au référendum d’initiative populaire (si la demande émane d’au moins 10 % de la population)
@ clairecyriel
je considère que la crédibilité repose sur une volonté clairement affichée, des objectifs réalistes c’est à dire qui puissent être financés
je partage votre point de vue (l’échec et le manque d’anticipation des mandatures antérieures)
la mixité sociale,c’est une priorité,l’urbanisme controlé,un moyen d’y parvenir,E.Debaecker et J.P Martin ont échoué dans ce domaine (entre autres)Q ui est le ou la plus crédible pour gérer la ville avec ses habitants?
@ Pratar & Heurtault
J’ignore si cette anecdote est vraie.
Je constate que Jacques Heurtault a l’habitude de faire référence au MODEM alors qu’il soutient une candidate concurrente à la liste MODEM de Laurent Dupuis.
C’est une démarche plutôt singulière.
Monsieur heurtault, bonsoir; madame debaeker n’est membre d’aucun
parti car tous l’ont rejetée. Elle a essayé de s’approprier indument
l’UDF VAL de Marne: elle a recueilli 13 BULLETINS alors que son concurrent élu en a recueilli 250!!! ELLE a frappé a la porte de
de 3 OU 4 autres partis sauf les verts je crois . Tous l’ont excluse.
Son aggresivité et son manque de respect pour les autres font d’elle
une femme sans avenir politique. Elle n’a pas le niveau pour debattre.
@ Jacques Heurtault
Il est de tout même extraordinaire de constater que vous soutenez une candidate et son bilan tout en reconnaissant vous même que vous ne savez pas quelle était la situation en 2001.
Vous indiquez être élu depuis 2004. Dont acte. Cela signifie que vous étiez tout de même candidat en 2001 : de deux choses l’une, soit vous avez perdu la mémoire, soit le sujet du logement social ne vous intéressait pas. C’est assez curieux car la loi SRU date de l’année 2000, elle a alimenté les conversations politiques et suscité de nombreux débats …
Pour ce qui relève de la courtoisie et de l’agressivité, je vous laisse juge.
Salut François! Ta réponse à AC, c’est bien envoyé!
Bonjour,
J’ai été surpris par le commentaire de AC (n°11),
Je pense que l’auteur en parlant de Tondelier voulait dire Tonnellier. Rappel : je n’étais pas tête de liste en 2001, et j’ai été conseiller à la suite de démissions.
C’est vrai qu’un tract consacré à Marie Curie parle forcément de la décontamination du site…Qu’en pense l’auteure sur le fond ?
Enfin, l’auteure “a cru au projet de Jacques Martin” (citation). A t-elle remarqué que quelques tribunes ont été censurées ou supprimées ? Une preuve d’ouverture ?
L’auteure pourrait aussi donner son avis sur cela, en gardant quelques règles de courtoisie.
Bonne journée à tous.
François Tonnellier
@ DJ : Je vais me renseigner sur les chiffres du logement social à Nogent à la fin de la mandature d’Estelle Debaecker. Je vous précise que je suis élu que depuis 2004. Pendant sa première mandature, je n’étais pas élu? ni sur sa liste ni sur aucune autre.
Décidement, DJ, l’agressivité semble être vôtre mode d’expression dominant … Où ai-je dis que je vous reprochais de ne pas être nogentais depuis 3 ou 4 générations? J’ai simplement voulu vous donner, pour alimenter votre réflexion, quelques données du passé récent. C’est tout.
Bien sûr que vous avez le droit de vous exprimer! Vous ne vous en privez pas, d’ailleurs, Eet c’est très bien ainsi! Continuez, je vous prie … mais sur un mode plus courtois. Merci.
N.B. : Estelle n’est pas membre du Nouveau Centre ni d’aucun parti politique. C’est un fait. Moi-même, je suis membre du MoDem mais comme je connais Estelle depuis 1995, je lui suis devenu fidèle et je le suis resté. Ce n’est pas plus compliqué que ça.
Jacques Heurtault dit:
le 17 janvier 2008 à 23:01 h
(…)
Autant dire tout de suite que une “école léonard de Vinci” par an, c’est tout simplement ubuesque!
(…)
N.B. Je ne soupçonne pas Nicolas Mauduit de vouloir cela.
__________
ubuesque ne signifie par pour autant impossible – l’histoire récente l’a prouvé aux dépens de nos concitoyens, et l’actualité le démontre quotidiennement, sur le plan local comme national.
Concernant la gestion de l’urbanisme de notre ville ainsi que de ses finances, j’ai précisé plus haut que je ne souhaitais pas un bouleversement supplémentaire de l’équilibre de Nogent, déjà précarisé par la mandature qui s’achève :
“Faire d’un rapprochement de l’objectif sru autour de 15% une priorite exclusive et absolue en terme d’allocation de budget ne me semblerait pas un programme equilibré pour notre ville. “
DJ dit :
le 18 janvier 2008 à 1:39 h
(…)
Pour gagner, il faut un projet et une équipe.
Pour convaincre, il faut un projet et des arguments.
____________________
finalement, c’est très utile les blogs : pour convaincre et gagner il faudrait donc un projet, une équipe et des arguments…
je commence à y voir plus clair.
Nicolas Mauduit
@ NMauduit
Nous sommes en phase.
Plusieurs choix politiques sont concevables : le tout est d’exprimer les conséquences financières et environnementales des dits choix. Ainsi, les citoyens informés peuvent se prononcer et, surtout, ne pas sentir trahis lorsqu’ils découvrent les conséquences financières et urbanistiques qui se cachent derrière la formule.
Un bon exemple est celui de la création d’une police municipale par une commune. Au-delà du débat relatif au partage des rôles entre l’Etat et les collectivités locales (qui semble renaître aujourd’hui), rares sont ceux qui plaident pour moins de sécurité (hormis les voyous, bien entendu).
Le fait d’installer une police municipale, de la loger, de l’équiper et de la former représente un coût qui ne doit pas être dissimulé mais assumé.
La transparence permet à chacun de formuler une réponse éclairée.
@ Jacques Heurtault
Je n’ai pas besoin de vivre à Nogent depuis 4 générations pour que mon expression soit légitime.
Je constate qu’au terme de la mandature Martin, nous sommes aux alentours de 11% de logements dits sociaux.
Ma question perdure, quel était ce taux à la fin de la mandature Debaecker et (comme il était probablement encore plus faible) pourquoi était-il si bas ?
Vous présentez Estelle Debaecker comme étant du centre droit. Le centre droit en faveur de Nicolas Sarkozy tout de même : ce centre droit à la mode nouveau centre qui a vendu ses convictions pour un plat de lentilles froides.
Pour faire suite à cette référence biblique, vous faites aussi référence aux convictions religieuses d’Estelle Debaecker. Je trouve cette précision TOTALEMENT déplacée.
Je suis un croyant et un farouche défenseur de la laïcité (pas de la laïcité positive ou négative, mais de la laïcité tout court). Je n’aime pas le mélange des genres. En outre, je considère que ce n’est pas le fait de croire ou de ne pas croire qui compte : ce sont les actes. En matière de logement social, il ne me semble pas patent que la mandature Debaecker ait été exemplaire.
En la matière, il existe deux approches : constituer des ghettos (de personnes aisées d’une part, de personnes défavorisées d’autre part) ou favoriser la mixité c’est à dire le vivre ensemble.
J’opte pour l’option 2 en demeurant rationnel : je suis favorable à une tendance qui imprime une ligne privilégiant la mixité et qui ne nie pas les contraintes budgétaires et environnementales.
Enfin, pour les pronostics, nous verrons bien.
Je crois que la technique que vous privilégiez (dénonciation du maire actuel), ne sera pas suffisante.
La population nogentaise bouge et change (selon le document INSEE cité plus haut par Nicolas Mauduit) : en 2005, 32% des habitants de Nogent n’y résidaient pas 5 ans auparavant.
Pour gagner, il faut un projet et une équipe.
Pour convaincre, il faut un projet et des arguments.
La démonstration de Nicolas Mauduit est saisissante. L’école Léonard de Vinci a couté, tout compris, 13 millions d’euros. Les impôts ont augmenté de 50% environ et l’endettement de la ville a, lui aussi, augmenté de 50% (au moins). Le contentieux du parking Saint Germain n’est toujours pas réglé. Aucun Tribunal n’a condamné la Commune à payer quoique ce soit … mais ça va, peut-être, venir (hélas! vu la façon dont le maire a géré le dossier à des fins politiciennes). Le contentieux des parkings de surface n’est pas réglé non plus (C’est Martin qui l’a créé, de façon tout à fait “gratuite”, si j’ose dire car la commune a déjà été condamnée à payer environ 4 millions d’euros et on peut craindre qu’il faille encore en payer bien plus, c’est à la Justice de décider puisque Martin a voulu qu’il en soit ainsi!). Il y a le site de Marie Curie (prévoir 7 millions d’euros!), etc …
Autant dire tout de suite que une “école léonard de Vinci” par an, c’est tout simplement ubuesque! Il est hors de question que les Nogentais soient encore massacrés d’impôts pour satisfaire de telles lubies …
N.B. Je ne soupçonne pas Nicolas Mauduit de vouloir cela. J’ai bien compris qu’il réfléchit à voix haute …
Je m’aperçois que j’ai oublié de parler de votre agressivité … Je trouve votre dernier commentaire tout à fait convenable! Si vous deviez retirer des propos, ce serait plutôt le mot analyse que vous mettiez entre guillemets, manière assez désobligeante de dire que je ne suis pas capable de faire quelques analyse que ce soit … Vous dites ensuite que c’est une attitude méprisante de ma part que de penser cela … C’est encore un mot assez choquant.
Etiez vous Nogentais en 1995?
A l’époque, il se disait dans certains milieux militants que Estelle ferait “à la rigueur 10%” (au premier tour). Elle en a fait 32% et est arrivée deuxième, derrière Nungesser! Elle a progressé de 10% entre les deux tours pendant que Nungesser, lui, se tassait de 3 ou 4% et la Gauche de 5%, chutant à 15%.
Etiez vous Nogentais en 2001?
A l’époque, il se pensait, à gauche, que Estelle serait troisième derrière Martin et la Gauche. Elle est arrivée première avec plus de 400 voix d’écart avec Martin. La Gauche, elle, a fait 20%.
Vous pourrez vérifier : aux municipales, la gauche fait toujours un score très sensiblement inférieur à ses scores nationaux (législatives, présidentielles).
Imaginons que le résultat du premier tour soit tel que l’on puisse raisonnablement penser que la gauche va l’emporter. Même si aucune liste ne fusionne à droite (Martin et Montchamp) et au centre droit (Estelle), soyez sûr que les électeurs feront ce qu’il faut pour rectifier le résultat, y compris des électeurs de gauche!
On prend les paris? Ce serait “pour du beurre” évidemment car je ne joue jamais.
DJ dit:
le 17 janvier 2008 à 18:36 h
sans vouloir ergoter sur les chiffres, j’obtiens des résulats différents (…)
effectivement, je viens de refaire les calculs et je trouve les memes chiffres que vous (pan sur le bec…au temps pour moi).
Comme vous le soulignez, la n’est pas la question, le jeu d’hypotheses est de toute façon tres incomplet : le point que je voulais souligner etait la grande difference entre l’approche “reglementaire” (taux dans les constructions nouvelles) et une approche ciblee, et par la l’espace pour un vrai choix politique.
Sur ce dernier point, meme si le cout en est important, on ne peut pas balayer totalement la plausibilite d’un programme qui en ferait sa priorité unique et absolue et y consacrerait des moyens en consequence (y compris en jouant sur l’impot) : rehabiliter 110 logements par an (s’il y en a suffisament) d’un taille moyenne de 75m2 a 2000/m2 couterait sans aucune aide une ecole europeenne par an.
Je vous rejoins sur le constat que l’habitat est une donnee evoluant sur une echelle de temps lente (ne serait-ce que par la duree de vie moyenne du bati local), en particulier dans une ville comme Nogent ou le patrimoine merite un soin particulier et ou les friches foncieres sont rares. Faire d’un rapprochement de l’objectif sru autour de 15% une priorite exclusive et absolue en terme d’allocation de budget ne me semblerait pas un programme equilibré pour notre ville.
D’autant que pour revenir a la densification, elle a deja augmenté d’environ 20% sous la mandature qui s’achève (cf. stat insee plus haut)… ce qui traduit deja un bouleversement du tissu urbain que les Nogentais ont du endurer à cadence accélérée.
Quand Estelle Debaecker est entrée en fonction, elle s’est très vite préoccupée des logements sociaux existants. C’est son adjoint, le regretté Pierre Rollet, décédé depuis, qui s’est fortement investi dans le dossier HLM. La comptabilité et la gestion étaient dans un état plus que déplorable. Le laxisme était la règle. Le clientélisme n’était pas absent … Savez vous, par exemple, que Roland Nungesser faisait de très bons scores dans les cités HLM? Curieux, non, pour un maire de droite?
Vous savez que Estelle a des convictions religieuses. Elle ne cache pas son engagement dans sa foi catholique (Moi, je n’ai aucune pratique religieuse). Forte de ses convictions religieuses, Estelle s’est consacrée aux logements d’urgence qui ne sont pas considérés comme des logements sociaux! Un comble, tout de même …
De l’avis de nombreux habitants des cités HLM, quand Estelle promettait, elle tenait ses promesses. Le respect des engagements pris, c’est un trait caractéristique d’Estelle. C’est pour cela qu’elle ne promet pas tout et n’importe quoi, contrairement à d’autres (Martin). elle est rès économe des deniers publics car, selon sa philosophie, c’est l’argent des autres, notamment de ceux qui travaillent. Il ne faut JAMAIS perdre de vue que les revenus ne sont pas pris en compte dans le calcul des impôts locaux! Donc, augmenter les impôts locaux pour financer des services, certes valables mais très couteux, n’est pas la solution automatique. “Mieux mais moins cher” … Voilà une des orientations budgétaires d’Estelle.
Les 20% de logements sociaux alors que 70% de la population du pays répond aux critères d’attribution, reconnaissez qu’il y a un problème. C’est le problème général du foncier, de la maitrise des sols … Cela n’a RIEN, mais alors vraiment rien de facile à traiter.
le commentaire 14 est bien entendu une réponse à Jacques Heurtault, désolé
@ DJ
Vous avez raison de dire que l’hypothèse de la quadrangulaire n’a pas initialement été avancée par vous mais plutôt par notre hôte sur ce blog.
Dont acte, vous ne faites donc que la reprendre.
Ce n’est pas le coeur du sujet, nous verrons bien au soir du 9 mars.
Pour ce qui relève de l’agressivité, je veux bien retirer le “je trouve particulièrement amusant d’entendre des critiques de la part de Jacques Heurtault”.
En revanche, permettez-moi de vous reposer deux questions relatives au logement social (le fond du sujet) :
Quelle était donc la situation à la fin du mandat Debaecker ?
Pourquoi son équipe ne s’est-elle pas emparée de cet enjeu qui n’est pas nouveau ?
@ Nicolas Mauduit
sans vouloir ergoter sur les chiffres, j’obtiens des résulats différents en retenant une base de départ de 14 000 logements dont 1 540 sociaux
nous avons probablement fait nos calculs sur des durées différentes (moi 6, vous 7 ans?, dénominateur différent ?), peu importe … cela ne change pas grand chose au final
pour ma part pour atteindre les 15% de William Geib, j’obtiens :
cas 1 – 560 logements à réhabiliter en 6 ans – 93 par an
cas 2 – 660 logements sociaux à construire en 6 ans – 110 apr an
cas 3 – 3750 logements à construire en 6 ans avec l’hypothèse de 30% réservé au logement social
cas 4 – 11000 logements à construire en 6 ans avec l’hypothèse de 20% réservé au logement social
Dans les deux premiers cas il faut faire face à des engagements financiers significatifs : c’est bien un choix politique
Les deux autres hypothèses (réserver un % aux logements sociaux dans les nouvelles constructions implique une densification qui n’est pas négligeable) : il s’agit également d’un choix politique
Personnellement, je pense que les deux dernières options ne sont pas acceptables par les nogentais : à moins de faire le deuil du cadre de vie pavillonnaire ou de construire des tours.
Les deux premières me semblent délicates à financer vu l’ampleur du retard à combler.
Il faut donc probablement en rabattre sur l’objectif de 15% et coupler les deux approches.
Mon post est simplement destiné à pointer la difficulté et le caractère ambitieux de la proposition de William Geib.
Nos différents calculs montrent bien, je pense, que réserver un % de logements nouveaux au social est une solution partielle (construire 1000 logements nouveaux en réservant 20% au social c’est 200 en plus mais le % ne passe que de 11 à 11,60%).
Beaucoup de choses sont envisageables et défendables : il faut en mesurer et annoncer avant les conséquences prévisibles tant financières qu’environnementales
Ma chère AC, que je ne connais pas non plus,d’où sortez vous la fable que Estelle Debaecker a donné le sein à sa fille pendant les réunions du conseil Municipal? Il s’agit là d’un de ces ragots qui ne grandissent pas ceux qui les propagent sciemment.
Savez vous qu’en écrivant publiquement des choses fausses (comme celle-là) dans le but de nuire à une personne (Estelle Debaecker), vous vous rendez coupable du délit de diffamation? Non, sans doute.
Je vous rassure : Estelle Debaecker ne portera pas plainte contre vous pour cela … Elle a beaucoup mieux à faire.
Au demeurant, qu’y aurait-il de scandaleux à donner le sein à son enfant en public? N’êtes vous pas au courant qu’une initiative publique a été prise par une association allant dans ce sens? Des mères ont,volontairement, donné le sein à leur bébé, en public, dans le but de montrer à la population que c’était là un geste qui n’avait rien de scandaleux. La télévision en a parlé. Je vous concèderai que ce n’est pas une preuve formelle …mais le fait est véridique.
Feriez vous partie de cette droite réactionnaire et tartuffienne (“Cachez ce sein que je ne saurais voir”)?
Mon cher DJ, que je ne connais pas, pourriez vous avoir l’obligeance d’être moins agressif sur ce blog? Où avez vous lu que JE PENSAIS que la quadrangulaire est l’option la plus probable? Vous confondez avec l’introduction de ce fil, duquel j’ai compris que c’est William Geib qui pense que cette option est possible et qu’il espère en tirer profit.
Personnellement, je pense, et je l’ai dit sur mon blog, que Martin et Montchamp fusionneront au deuxième tour car ils ont un point commun : ils sont UMP! Ils feront ce qu’ils faudra pour que la mairie reste à l’UMP … Ceci étant dit, j’ai évidemment droit à l’erreur!
Pour qu’une liste puisse se maintenir au second tour, il FAUT qu’elle franchisse la barre de 10% des exprimés. Pour qu’elle puisse fusionner, il FAUT qu’elle franchisse la barre des 5%. Entre ces deux seuils, elle peut fusionner mais ne peut pas se maintenir. Au delà, elle peut faire ce qu’elle veut. Il est donc mathematiquement concevable qu’il y ait 7 listes au second tour … Mais il n’est pas possible qu’il y en 11!
Bonjour,
Je dois reconnaitre que je suis agréablement surprise de l’interview de M. Geib sur le blog. J’avais reçu son tract au marché et je l’avais trouvé un peu vide (à part Marie Curie, qu’y a-t-il d’autre ?).
Je pense qu’on ne peut pas s’improviser mairie d’une ville de 30.000 habitants comme Nogent et, pour avoir assisté parfois au conseil municipal (très intéressant d’ailleurs de voir le comportement de chacun), on ne peut pas dire que l’opposition socialiste soit très constructive. J’ai le sentiment que M. Tondelier a assisté à son premier conseil municipal lorsqu’il a été « parachuté » à la tête de la liste. En effet, par ses questions et réflexions, il donnait l’impression de ne rien connaitre de l’historique de ce qui avait pu se passer dans la ville depuis quelques années… Je trouve étonnant que, lorsque l’on souhaite s’impliquer pour une ville en s’inscrivant sur une liste, on s’intéresse si peu à ce qu’il s’y passe en cas d’échec aux élections.
En parlant du conseil municipal, on a pu y voir Mme Debeacker, alors maire, y donner le sein (merci pour l’image des femmes au pouvoir) ! ou, dans l’opposition, tirer la langue et faire des pieds de nez au maire… pathétique !
Mme Debeacker a eu sa chance, elle a réussit l’exploit de battre M. Nungesser, mais à part ça… Ne revenons pas sur un passé qu’on a voulu changer après une mandature !
Je dois avouer que j’ai cru au projet de M. Martin. Je dois avouer aussi que j’ai été déçue… comme beaucoup. J’ai cru voir en M. Martin une personne ouverte et attentive à ce que pouvait lui apporter son équipe. Pas tant que cela puisqu’on a pu voir que son équipe s’effriter petit à petit face à un maire qui n’a pas su écouter et qui a eu un discours, en schématisant, semblable à « c’est comme ça, c’est moi qui commande, si vous n’êtes pas content vous pouvez partir ». Force est de constater que ce sont les femmes qui ont eu le plus de courage de leurs opinions.
J’habite à Nogent depuis une vingtaine d’année maintenant. Nogent est une ville appréciable mais qui connait une expansion exponentielle. Certes il est agréable d’y vivre mais il faut veiller à ne pas en faire une ville dortoir, ce qui lui retirerait de son identité.
M. Martin s’est battue contre Mme Debeacker contre les constructions massives mais il n’a pas su arrêter le mouvement qui est allé en s’amplifiant.
En ce qui concerne la vie de famille, les infrastructures ont du mal à suivre face à la densification d’une nouvelle population.
Je trouve aussi que le centre ville commerçant de Nogent est dans une situation inquiétante. Beaucoup de boutiques ferment. On voit apparaitre des boutiques « bas de gamme » ouvrent et les commerces s’épuisent face aux agences immobilières, aux coiffeurs et aux banques.
Je pense que le prochain maire a du pain sur la planche…
DJ – vous dites :
Les équations ne sont pas du premier degré :
* comment parvenir à l’objectif de la loi SRU sans densifier ?
* 15% de logements sociaux en 2014 : cela fait combien de logements à créér par an ?
(…)
il me semble que lorsque l’on veut modeliser des grandeurs qui varient avec le temps il faut utiliser des equations differentielles (et non des polynomes du premier degre, ou de degres superieurs) – je ne suis pas demographe, et ne sais pas si une modelisation par un systeme lineaire du premier ordre (l’equivalent du premier degré auquel vous faites reference) serait pertinente ou meme necessaire ici, etant donné la forte granularite temporelle qui caracterise le foncier sur une echelle de temps courte pour ces questions. Il me semble plutot qu’il faudrait preciser les hypotheses, qui elles sont des choix politiques dependant de l’existant.
si l’on part de l’hypothese de 14 000 logements dont 11% sociaux aujourd’hui
http://www.insee.fr/fr/recensement/nouv_recens/resultats/repartition/chiffres_cles/n2/n2_94052.pdf
il faudrait pour obtenir l’objectif intermediaire de 15% sur le chemin du respect de la loi sru (toutes choses egales par ailleurs) :
– en ne considerant qu’aucun logement est construit, il faudrait transformer (rehabiliter…) moins de 500 logements en logements soit ~80 par an (densification 0)
– en ne construisant que des logements sociaux, il en faudrait 560 soit moins de 100 par an (densification 4%)
– en ne faisant que des constructions mixtes a 30% , il en faudrait environ 2850 soit 475 par an (densification 18%)
– en ne faisant que des constructions mixtes a 20% , il en faudrait 7000 soit pres de 1200 par an (densification 36%)
etc…
Gouverner, c’est choisir…
Jacques Heurtault pense qu’une quadrangulaire est l’option la plus probable.
Outre que cette “analyse” pourrait être démentie au soir du premier tour, je la trouve particulièrement méprisante à l’endroit des autres candidats.
Il est assez curieux de parier sur un affrontement qui finirait par opposer Martin et Debaecker.
Les nogentais penseront-ils que l’avenir de Nogent appartient à deux maires qui, en dépit de la sociologie traditionnelle de la ville, ont été pour l’une battue et pour l’autre en butte à l’opposition d’une de ses anciennes alliées ?
Le temps va être aux programmes, et pas seulement la dénonciation du passé, à la présentation des équipes (35 personnes avec règle de la parité et si j’en juge à la présence sur les marchés au contact des habitants, il n’y a pas foule pour soutenir Estelle Debaecker).
Si les socialistes l’emportent au second tour, ce sera à la faveur de l’expression du suffrage universel. Il n’y aura rien à redire, c’est le mode scrutin qui veut cela.
Pour en revenir à nos moutons, la loi SRU et le logement social, je trouve particulièrement amusant d’entendre des critiques de la part de Jacques Heurtault.
Quelle était donc la situation à la fin du mandat Debaecker ?
Pourquoi son équipe ne s’est-elle pas emparée de cet enjeu qui n’est pas nouveau ?
La démarche développée par JMB est intéressante mais on reste, arithmétiquement, loin, très loin du compte.
Un maire socialiste à Nogent? A la faveur d’une quadrangulaire? Bien sûr, quand on se présente à une élection, c’est pour gagner. Cette attitude est légitime. Elle sort cependant du principe de réalité …
Supposons que les socialistes gagnent. Que feraient-ils de cette victoire avec une extrême gauche, partie prenante de la majorité? Ils iraient inévitablement au “casse-pipe” …
La sagesse, c’est de faire preuve d’une neutralité bienveillante vis à vis d’Estelle Debaecker. Elle est de droite, certes. Elle n’a jamais dit le contraire. On peut avoir peur de Martin. On a aucune raison d’avoir peur d’Estelle. Elle a géré la ville avec un sens aigu des responsabilités. Entre Martin et elle, c’est le jour et la nuit! Ou plutôt la nuit et le jour …
Il est hélas faux de dire que Nogent a été déclaré “ville touristique”! Ce qui est engagé aujourd’hui, c’est le processus d’obtention de ce “label”. La route est longue et le résultat est incertain. Toutefois, c’est une piste qu’il ne faut pas négliger …
D’autre part, DJ a raison de souligner que l’objectif de 15% du total du parc de logements doit être reconnu “social”. Une simple équation permet de démontrer que l’on n’est plus dans le principe de réalité! Il est temps de sortir de l’hypocrisie … même si on est sincère (et c’est sûrement le cas de William Geib!).
La sagesse consiste à permettre que Estelle Debaecker redevienne maire, seule solution viable pour stopper la gabegie de Martin.
En fait, c’est même d’une pierre 2 coups puisque celà permettra aussi des réhabilitations de logements anciens qui restent assez nombreux à Nogent.
Vue la frénésie d’autorisations de permis de construire à laquelle nous avons assisté sous le mandat de J.P Martin, les nouvelles constructions seront certainement moins nombreuses, donc il faut faire plus que de consacrer 20% dans les seules nouvelles constructions.
Pour augmenter la diversité sociale de Nogent et, par ailleurs en même temps, éviter de créer des zones délaissées oû se concentreraient les plus démunis, la volonté de W. Gieb (PS) est intéressante en fait.
(Rappel : “Au-delà des constructions neuves, je propose pour parvenir à cet objectif de rénover des logements anciens pour en faire des logements sociaux, en travaillant notamment avec l’association Solidarités nouvelles pour le logement qui rachète, avec d’aide de subventions, des habitations vétustes pour les réhabiliter et accompagne en parallèle des personnes en grande précarité.”)
Les équations ne sont pas du premier degré :
* comment parvenir à l’objectif de la loi SRU sans densifier ?
* 15% de logements sociaux en 2014 : cela fait combien de logements à créér par an ?
L’argument selon lequel un quota de 20% de logements sociaux pour les nouvelles constructions serait imposé est séduisant, au premier abord, mais cela signifie que seules les nouvelles constructions seraient en phase avec la cible SRU de 20 %.
En d’autres termes, pour parvenir à 15%, il faudra un sacré ré-équilibrage pour les anciennes constructions …
Il n’est pas interdit d’être ambitieux, soit, mais le principe de réalité existe.
Volà un programme intéressant et une volonté de transparence qui nous change de l’actuel mandature. Ne pas promettre plus qu’on ne peut tenir et solliciter l’avis des citoyens est de bon augure pour l’avenir face aux divisions des ambitions des autres candidats.
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