Les locaux de l’ancienne école provisoire Marie Curie, situés sur le stade Sous la lune, accueilleront dès la rentrée de la Toussaint une nouvelle école élémentaire, dédiée aux enfants précoces. Arborescences est née de la volonté de deux amies, mères d’enfants précoces, l’une de Paris l’autre de Bry sur Marne, décidées à proposer une solution adaptée à leurs enfants. «17 % des suicides
d’adolescents concernent des enfants précoces alors qu’ils ne représentent que 2,3 % de la population. Nous souhaitons intervenir au plus tôt pour aider ces enfants à retourner ensuite dans des classes banales. Nous nous sommes inspirées des quelques écoles spécialisées déjà existantes ainsi que des pédagogies type Montessori, Freinet, Steiner. Outre les matières classiques, nous avons aussi programmé des ateliers de Chinois car le principe des idéogrammes, plus globaux que des mots construits de lettres, correspond assez bien au fonctionnement cognitif des enfants précoces», explique Ann Gaïd Plourde.
Une première classe de quinze enfants début novembre 2009
L’école ouvrira avec une première classe de quinze enfants, peut-être rapidement suivie d’une seconde au mois de janvier. L’établissement étant privé hors contrat, les frais de scolarité tournent autour de 600 € par mois – un peu moins pour les Nogentais. Pour les deux créatrices, l’objectif à terme est d’essaimer le concept au-delà de Nogent sur Marne et d’intégrer également des enfants issus de zones plus difficiles. Le financement du projet est en partie épaulé par Antropia, l’incubateur de l’Essec. La ville a en outre mis à disposition les locaux gratuitement durant la première année. Pour les parents intéressés, il reste encore des places. Pour rappel, le diagnostic de la précocité s’effectue à partir d’un test de QI (on considère qu’un enfant est précoce lorsque son QI dépasse les 130) réalisé par un psychologue.
Fiche de l’école Arborescences avec coordonnées et contacts
Voir aussi billet précédent sur les enfants précoces et l’association Les Elfes
J’espère que votre investissement est récompensé, car il demande beaucoup d’efforts et surtout il est tellement difficile de vaincre les idées reçues ! amicalement, Chantall
comprendre – COMPRENDRE – Chers parents, amis, sympathisants, Pour Nicolas à la veille de ses 20 ans, pour ceux déjà partis, pour tous ces enfants,ados,adultes intellectuellement précoces, qui souffrent en silence, scrutant l’ombre et la fin… Pour ceux qui risquent de faire le geste si dur envers eux, le SUICIDE.
Les « précoces » ou appelés aussi les « surdoués » « haut potentiel (HP) » ne sont pas des êtres qui se veulent supérieurs aux autres. Ils ont juste besoin d’avoir leur place avec le respect dû à leur fonctionnement, comme on se le doit pour toutes personnes différentes. Ils ont une intelligence différente, une évolution biologique de leur cerveau différente, une hypersensibilité et une perspicacité différentes, souvent dérangeantes, parce que nous ne les comprenons pas …Toutes ces différences ne les font pas évoluer dans les mêmes registres de sentiments que pour la plupart d’entre nous. De plus elles les entraînent vers de graves difficultés car, ils ne peuvent pas s’adapter à la « standardisation » pour intégrer la norme sociale attendue : la fameuse « normalité » ! Nous, sa famille, malgré notre amour, notre soutien, nos nombreux moments de bonheur, notre investissement, nos aides, notre reconnaissance de sa différence. Notre fierté de lui expliquer que l’avenir serait plus humain avec des jeunes comme lui, par leurs esprits créatifs, par leurs rejets des arbitraires, de toutes les malhonnêtetés, par leurs aspirations à la justice « parfaite » par leur soif de l’absolu, par leur quête d’un monde où la compréhension serait enfin pour tous, et pour tellement d’autres choses… Le malheur nous anéantit ce 3 mars 2008. Avec Nicolas nos discussions avec ou sans spécialistes, enseignants etc. …sont restées bloquées, là où les connaissances s’arrêtent, la compréhension aussi d’ailleurs. Souvent sous leur sourire et leur joie de vivre se cache du désespoir et peut-être un grand dépressif. ILS SONT DIFFERENTS !!! Pour les spécialistes : enseignants, médicaux, chercheurs, politiques, etc.… À CEUX que l’on appelle au Secours… Peut-être : Se poser, réapprendre à penser…À donner de nouvelles places à ces êtres humains différents…À ne pas attendre que ce soit toujours eux qui viennent vers vous,À baisser le prix des consultations, des écoles, des structures… où ils peuvent évoluer et avoir des suivis psychologiques plus longs et plus ciblés. La liste est très longue pour de nombreux parents.Il est temps de tirer la sonnette d’alarme. Pour le souvenir de Nicolas, allez sur les sites et forums internet « EIP » (Enfants Intellectuellement Précoces) ou dans les livres traitant de cette évolution de l’homme. Essayer de savoir, d’admettre, de transmettre sera une bonne continuation : http://eeip.free.fr/JCT_EIP.html – http://www.anpeip.org/ – http://douance.be/ – http://blog.jalfundation.info – www.jalfundation.info – http://www.tdah.be/temoig.html – ETC …des dizaines actuellement M E R C I : Pour nous contacter : piarulli.junko@gmail.com – Si vous le souhaitez, je vous laisse transmettre ce « comprendre » chaque fois que vous le jugerez utile. “Le mot progrès n’aura aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux.” Albert Einstein –
Je vous transmets UN TRAVAIL DE PRÉVENTION AVEC MA COMMUNE POUR LA RENTRÉE DES CLASSES : COMPRENDRE À ÉCHIROLLES – 38130 – septembre 2008
5 questions à Chloé PERSOD, psychologue clinicienne spécialiste du dépistage et de la thérapeutie pour l’« Enfant Intellectuellement Précoce » (EIP). Enseignante à l’Université et à l’I.N.P.G. Co-auteur du livre « L’intelligence et l’école ».
Cité Échirolles a choisi d’évoquer la mémoire de Nicolas PIARULLI-JUNKO, en lien avec ses parents Échirollois, Chantall et Serge.
1. Pourquoi la précocité intellectuelle reste plus dérangeante que les autres différences ?
Malgré tous les efforts depuis 1974 par J-C TERRASSIER, psychologue pour faire connaître la précocité intellectuelle, cette fulgurance* de pensée chez l’enfant, l’adolescent ou l’adulte reste méconnue voire mal considérée. Car, l’enfant ou ses parents sont vite suspectés de fierté, de fanfaronnade parce que surdoué semble rimer avec réussite, véritable piège. L’intelligence apparaît un gage, à elle seule, de succès magique, de bonheur assuré ! : – « Si il était si intelligent, il réussirait à l’école » dit-on et pourtant 30% des enfants surdoués sont en grave échec scolaire. Ainsi 33% d’entre eux obtiennent un CAP ; 33% un BAC+2 et enfin seulement 33% font des études supérieures et sont diplômés de Grandes Écoles après une Classe Préparatoire. Par ailleurs, n’oublions pas que 30% des enfants surdoués sont issus de milieux défavorisés.
* la précocité est une pensée fulgurante, qui discerne avec sensibilité et sans erreur, un essentiel par un traitement simultané du détail, conduisant à une adaptation dans le domaine de prédilection, qu’il soit scientifique, humain ou artistique. Cette fulgurance hypersensitive se révèle dans la comparaison statistique, donnant un Q.I. Total Homogène supérieur à 130 au test d’intelligence de Wechsler. Seuls les Psychologues sont légalement habilités à faire passer ce Test.
« De toute façon quand on est intelligent, on s’en sort toujours ! Autant d’idées préconçues qui confèrent à la précocité son discrédit !!! »
2. Comment l’Éducation Nationale pourrait-elle former les enseignants ces enfants appelés : « surdoués ou intellectuellement précoces ou Haut Potentiel ou Hypersensitifs », afin qu’ils soient mieux aidés ?
A la décharge des enseignants, ils ne sont pas préparés pour faire face à ces élèves hypersensitifs. Le rapport J-P DELAUBIER (Inspecteur d’Académie) de 2002 préconise une formation à cette caractéristique de fonctionnement, de façon à ce qu’ils ne puissent plus la confondre avec une « avance » dans tous les domaines et les aider au mieux.
3. Comment éviter l’amalgame précocité/maturité ?
C’est vital ! L’enfant est un être en devenir et sa fragilité lors de sa construction psychique doit être prise en compte. L’hypersensibilité de l’enfant surdoué le rend vulnérable à la relation et à l’échange par l’acuité de ses ressentis. Ainsi la maturité affective d’un enfant par ex : de 10 ans reste à 10 ans même si ses raisonnements intellectuels sont de 15 ans. Cet écart s’appelle pour J-C TERRASSIER : la dysynchronie. Ce fossé est à voir, à défaut de quoi, les espérances exagérées, les comportements qu’on attend d’eux deviennent disproportionnés et portent le germe d’une dépression potentielle, et plutôt fréquente comme je le constate dans ma pratique thérapeutique. Ainsi l’enfant précoce ne se sent plus à la hauteur des espoirs et projections mises en lui, frustration et orgueil bafoués sont sources de déception : — « J’aurais jamais cru ça de toi ! ». Tandis que les autres enfants auront eux le droit d’oublier, le droit à l’erreur, à l’inattention auprès des proches et de leur environnement amical, social, ou scolaire.
4. Est-ce que le diagnostic et la reconnaissance de cette évolution dès la petite enfance, favorisent l’équilibre psychologique chez ces « hypersensibles » ?
On connaît tout l’enjeu d’un dépistage préventif au plutôt dans l’enfance et la nécessité d’un accompagnement thérapeutique jusqu’au jeune de 25 ans. Car le risque est grand de s’enfermer dans la dépression pour ceux qui souffrent en silence scrutant l’ombre et la fin, tout en donnant le change par une joie de vivre de façade. Aujourd’hui on sait que ces enfants hypersensitifs rencontrent dès le début de leur socialisation et de leur scolarité un démarrage délicat. Car derrière cette spécificité de pensée, de fonctionnement intellectuel qui pour moi constitue une partie de leur identité, que de souffrances, que de tourments, d’interrogations existentielles, qui les conduisent parfois à l’inexorable comme pour NICOLAS qui a mis fin à ses jours le 03 mars 2008, il aurait eut 20 ans le dimanche suivant. Les adultes qui ont passé le cap difficile de l’acceptation de leurs formes de pensée, de fonctionnement spécifique ne regrettent plus dans leur vie d’adulte leur surdouement.
5. Comment aborder la possibilité du suicide sans tabou ?
Lors de consultations d’enfants surdoués, la vigilance et la communication doivent dépasser le tabou du silence et la peur d’aborder les risques suicidaires. C’est assurément une étape douloureuse et délicate de l’échange entre le psychologue et la famille ; mais essentielle afin que les proches n’écartent pas les craintes liées au risque de la dépression, et ne se retrouve SURTOUT PAS dans une attitude de surveillance anxieuse envers le jeune, pour garder aussi la joie du parent ou de la personne amicale, sociale qu’il est auprès du jeune.
” Le suicide d’un enfant reste, pour chacun d’entre nous, marqué d’une telle charge émotionnelle, affective, empathique, qu’il suscite des sentiments mêlés et une tendance naturelle à émettre des jugements défensifs dont il est très compliqué de se défaire ”
Après le décès, je crains que cette réaction psychologique n’aille pas dans le sens de lever le tabou :
1) Soit l’environnement a le courage et ose dire tout haut de quoi est mort le jeune, en assumant sa part de culpabilité.
2)Soit le silence se fait autour de cette mort et la chape de plomb a des effets traumatiques pour tous ceux qui restent.
Pour joindre les parents :piarulli.junko@gmail.com
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