Le Conseil Municipal du 17 Décembre 2009, qui se déroulait à l’hôtel de ville du Perreux sur Marne, était principalement consacré au vote du budget 2010 de la commune et des taux d’imposition pour les impôts locaux (voir l’ordre du jour). L’occasion pour Gilles Carrez, maire (UMP) de la ville et député de la 5ème circonscription du Val-de-Marne, de présenter un budget 2010 équilibré (avec un financement net à hauteur de 1 883 000 Euros).
Pas d’augmentation des taux
Celui-ci lui permet pour la sixième année consécutive de ne pas modifier les taux d’imposition des prélèvements locaux. Si la taxe foncière du Perreux reste au-dessus des moyennes nationales et départementales, l’écart se resserre du fait de l’augmentation régulière de ces dernières. La taxe d’habitation reste pour sa part inférieure d’environ 3% aux moyennes nationales et régionales. Comme l’a souligné Marc Boniface, conseiller municipal d’opposition (liste UDF/MODEM), l’élargissement mécanique de l’assiette d’imposition (du fait de l’amélioration structurelle des logements, de la densification et de l’installation de nouveaux habitants) permet néanmoins à la ville de dégager plus de recettes en 2010 avec les impôts locaux.
Budget fonctionnel
La commune poursuit par ailleurs son désendettement, et l’abaissement du poids de la dette lui procure d’autres marges de manœuvre. Comme l’avaient demandé par le passé les conseillers municipaux d’opposition, la ville présentait pour la première fois cette année un “budget fonctionnel”. Une façon originale de présenter les dépenses de la ville par grand secteur (en mélangeant budgets de fonctionnement et d’investissement, ce que d’aucuns dans le public qualifiaient de “mélanger des choux et des carottes”).
Si cette présentation permet à Gilles Carrez de marteler son attachement à ce qu’il appelle “le cœur de métier d’une ville”, à savoir les écoles et la voirie, qui sont de très loin les deux premiers postes du budget fonctionnel, l’opposition municipale a souligné un certain arbitraire dans cette façon de présenter les comptes, notamment en ce qui concerne le poste “développement durable” (990 000 Euros au total), construit de façon assez artificielle en prélevant transversalement dans toutes les dépenses de la ville ce qui se rapporte de près ou de loin aux économies d’énergie, et notamment de nombreux travaux de rénovation qui auraient dû de toute façon être entrepris. Jeanne Carrez, fille du maire et Conseillère Municipale en charge de ce secteur, a cependant défendu les efforts réels de la ville pour favoriser des choix compatibles avec le Grenelle de l’Environnement.
Peu de logements sociaux
L’opposition dans son ensemble a également souligné la faiblesse des investissements concernant de nouveaux logements, et déploré qu’aucun effort ne soit fait pour combler le retard du Perreux-sur-Marne en matière de logement social, qui occasionne à la ville 263 000 Euros de pénalité au titre de la loi SRU. Gilles Carrez a revendiqué cet état de fait en plaidant pour la conservation de l’urbanisation principalement pavillonnaire du Perreux : “Tant que je serais maire, nous paierons la pénalité […] nous ne ferons pas les 2000 HLM [qui manqueraient selon lui pour satisfaire aux exigences de la loi SRU]”. Il a également précisé que la pénalité allait à la communauté d’agglomération, ce qui bénéficie indirectement à la commune. Il a enfin indiqué que la ville construisait environ une centaine de nouveaux logements par an, dont 25 à 30% de logements sociaux, situation qu’il a qualifiée de comparable à celle de la ville voisine de Nogent-sur-Marne. (A noter cependant qu’à Nogent, c’est au contraire la densification de la ville qui est reprochée par certains élus).
Virginie Rue et Patrick Mouge (ce dernier tout juste installé conseiller municipal, au sein de la liste d’union de la gauche), ont également déploré une baisse d’ensemble des dépenses liées aux services à la population, tout en dénonçant une explosion des budgets de communication et de publicité de la ville, et notamment la subvention importante au magazine municipal “Le Perreux Notre Cité”. Sur le bilan social de la ville, le maire s’est défendu en soulignant notamment l’excellent taux d’accueil pour la petite enfance (supérieur à 50%), et en arguant que les budgets sociaux gérés par la ville provenaient d’une multitude d’acteurs qui n’apparaissent pas dans le budget communal (RMI, APA, CAF,…)
Projets et investissements 2010
Les principaux postes d’investissement pour l’année 2010 concernent la rénovation des façades du Centre des Bords de Marne (construit en 1980), un projet qui s’étalera jusqu’en juin 2011 et coûtera environ 800 000 Euros en 2010, et le réaménagement des berges de la Marne (880 000 Euros en 2010 pour les plages amont).
En dehors de la voirie et des travaux d’enfouissement, les autres grands chantiers concernent avant tout de la rénovation : les travaux dans les écoles sont budgettés pour 1 750 000 Euros, la réfection de la salle de tennis de table pour 400 000 Euros, le dortoir de la maternelle pour 180 000 Euros, la salle du conservatoire pour 150 000 Euros.
Enfin, d’importants travaux d’étude (600 000 Euros) seront lancés en 2010 concernant le parking.
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