Fabriquer de l’électricité à partir de panneaux photovoltaïques situés au-dessus des toits de certains bâtiments municipaux, tel est l’un des projets en réflexion de la municipalité de Nogent sur Marne. Au-delà de l’aspect développement durable, l’équation financière semble alléchante avec une revente de l’électricité au réseau EDF de l’ordre de 35 à 60 centimes € le kWh contre seulement
8 centimes € à l’achat. Une opération dont le retour sur investissement surviendrait au bout de 8 ans –le contrat avec EDF s’étalerait sur 20 ans.
Etude de faisablité
Le projet n’est pas encore acté mais le principe d’une étude qui sera déléguée au Sipperec (syndicat déjà en charge des compétences électricité et réseau pour la ville) a été voté hier soir en conseil municipal (CM du 14/12/2009). Le coût de cette étude, environ 1000 € par bâtiment, à multiplier par les 20 immeubles à auditer, devrait être subventionné à hauteur de 65 % par l’ADEME et le Conseil Régional. L’objectif de cette analyse préliminaire sera de déterminer le nombre de m2 de panneaux photovoltaïques susceptibles d’être installés et dans quelles modalités techniques (choix des matériaux…).
De la théorie à la pratique, le compte y sera-t-il ?
Ce sujet, discuté en conseil municipal, a fait l’objet de plusieurs échanges. Marc Arazi (Majorité municipale) s’est ainsi demandé comment seront choisis les bâtiments et si le centre nautique – qui dispose d’un bassin en plein aire chauffé l’hiver- ferait partie de l’étude pour compenser sa consommation d’énergie. Réponse : les bâtiments seront retenus en fonction de leur potentiel (par rapport à l’investissement technique requis) indépendamment de leur consommation. L’électricité obtenue sera en effet transmise sur le réseau EDF et non recyclée sur site car le dispositif technique serait plus compliqué et moins rentable. Estelle Debaecker (Nogent avec vous) s’est de son côté déclarée dubitative sur les perspectives économiques du dispositif, craignant qu’il y ait une « arnaque » quelque part, soulignant notamment le fait qu’il faille renouveler les plaques régulièrement ce qui risquera de retarder le moment du retour sur investissement. Sur ce point, Jean-Luc Moretti, premier adjoint en charge des questions d’environnement a indiqué que les plaques étaient garanties.
La poursuite ou non de ce projet dépendra des conclusions de l’étude déléguée au Sipperec. A suivre d’ici quelques mois.
Je confirme que si le contrat d’achat porte sur 20 ans, les tarifs seront bien révisés, et forcément à la baisse: il faudra bien un jour arriver à la parité réseau, c.a.d le jour où le prix d’achat équivaudra au prix réel de production.
Notre discussion locale est tres interessante car au coeur de notre avenir en matiere d’energie. Je veux simplement signaler un ou deus points. Contrairement a ce qui est indiqué, ce n’est
pas l’ensoleillement qui est le moteur mais la lumisoTé. Je suis monté sur des toitures a Sheffield en Angleterre ou les rendements avec les rouleaux sont tres bons.
Je vous recommande sans aucune pub de ma part d’aller sur un site de mon groupe: www.iko solar.com. vous y trouverez des infos sur nos differents systemes qui permettent d’economiser les energies. je m’occupe en particulier des isolations thermiques
en nouvelle zelande et meme sur un projet en antartique et nous y avons de tres bons resultats. A Nogent, Il est evident que sur tous les nouveaux projets et en particulier les gymnases, on devrait arriver a des resultats interessants. La technique est la, c’est au Politique de decider le meilleur choix pour la mise en oeuvre et le suivi deu fonctionnement.
Il me semble que le tarif de rachat par EDF n’est pas fixé pour 20 ans mais qu’il sera bel et bien soumis à révision :
“Les tarifs seront maintenus inchangés jusqu’en 2012 inclus. Afin de donner une visibilité de long terme aux acteurs, le projet d’arrêté comprend une formule d’indexation dégressive des tarifs à compter de 2013, qui permettra d’ajuster le niveau de soutien à l’évolution des prix induite par les évolutions technologiques.”
Si c’est bien cette disposition qui s’applique, cela veut dire en clair que le résultat de l’arbitrage qui paraît si attractif avec les conditions actuelles pourrait bien ne plus l’être dès 2013.
http://www.developpement-durable.gouv.fr/article.php3?id_article=5800
A suivre …
Si c’est si intéressant, lançons un appel d’offre aux opérateurs privés, et prenons celui qui nous paye le plus pour la location et l’usage des toits.
Nogent, ni le SIPPEREC, n’ont vocation à être opérateur d’énergie.
Toute l’équation financière (et donc le retour sur investissement) repose sur l’hypothèse selon laquelle EDF continuera à acheter l’électricité à un tarif nettement supérieur au coût de production.
Rien n’est moins sûr …
La présentation qui a été faite au Conseil Municipal de l’aubaine (revendre à EDF l’electricité 4 voire 8 fois plus cher qu’on lui achète, pour un contrat de 20 ans) aiguillonne le bon sens, et E Debaecker n’a pas caché son scepticisme derrière la langue de bois dont l’usage tendait à se répandre depuis le Conseil d’Etat de juillet dernier. Si les termes de ce contrat sont disponibles, je serai curieux d’en prendre connaissance.
@# 1 REVERDIAU dit le 15 décembre 2009 à 21:45 h :
Je ne pense pas que l’echelle soit le facteur dominant la rentabilité du photovoltaique, mais plutot les cout et rendement au m2. Cette question du rendement est au coeur des recherches sur le sujet. Elle a été évoquée en passant par J L Moretti, qui a mentionné (de mémoire) 10 ou 15% voire 20% et les grandes familles de cellules (silicium amorphe, polycristallin, monocristallin), mais les technologies disponibles peinent à faire monter les rendements (nettement inférieurs à 10% pour l’amorphe qui reste le plus abordable, et encore très loin de 20% pour le monocristallin de prix raisonnable, 15 ou 16% étant la zone au dessus de laquelle les prix montent “au ciel”, voir par exemple les budgets cellules des vehicules du Solar Challenge), le rendement théorique maximal étant de 28% pour le silicium.
Il ne faut probablement pas non plus negliger les aspects vieillissement et durée de vie (dont dépendent le retour sur investissement – l’éolien ayant aussi du mal à tenir ses promesses sur ce point), ni leur conclusion qu’est le recyclage : si le silicium est très répandu et neutre (comme le sable), les jonctions qui permettent d’utiliser l’effet photovoltaique sont obtenues par dopage avec des matériaux réactifs (P, B, In, As …).
Je préfèrerais qu’un opérateur privé prenne le risque que la commune loue les toits à x centimes par m2 et par an.
Si c’est intéressant on trouvera des opérateurs privés. Nogent n’est pas l’Espagne et l’ensoleillement y est plus faible
Il existe maintenant des rouleaux photovoltaiques que l’on applique sur les systemes d’étancheité. C’est tres interessant car moins onereux que les panneaux.Nous develeppons ces syatemes avec succes dans plusieurs pays d’Europe. Sur des grandes surfaces d’au moins 1000M2,on rentabilise vite l’investissement.En France comme en UK,on doit vendre son energie au fournisseur (EDF en France). En Belgique par contre,
on fabrique soi-meme sa propre energie.
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