Situé juste à côté de la nouvelle école Léonard de Vinci, le 2 Bis rue Jacques Kablé comprend un très grand jardin de près de 2000 m2 (protégé par un EVIP -Espace vert intérieur protégé- empêchant toute construction sur le terrain), un morceau de jardin non protégé (en bordure de rue) et une villa. Cette parcelle était jusqu’ici réservée pour créer un équipement scolaire ou périscolaire pour la commune (conformément
aux souhaits de l’ancienne propriétaire) mais le lancement d’une procédure de suppression de cette réserve a été voté lors du Conseil municipal du 26 novembre 2009, à l’unanimité sauf une voix, l’abstention de Marc Arazi. La délibération présentée lors du Conseil municipal de novembre avait alors été justifiée «du fait de la récente construction de l’école Léonard de Vinci, voisine, et par la future réalisation, sur l’emplacement réservé, d’un équipement public (projet de création d’un jardin pédagogique).» Lors du conseil municipal d’hier soir, cette question est revenue à l’ordre du jour. Il s’agissait cette fois de délibérer l’approbation d’un contrat de réservation avec la société Vinci Immobilier afin de permettre au promoteur de réaliser une résidence d’habitations sur la parcelle. Pas question toutefois de toucher l’espace vert protégé qui sera racheté par la ville pour constituer un jardin destiné aux enfants de l’école voisine la semaine et peut-être au public le week-end. En revanche, la partie non protégée du jardin, en bordure de rue, sera construite. L’ancienne villa sera démolie pour ériger la nouvelle résidence. La ville bénéficiera d’un passage piéton de 80 m2 pour accéder à l’espace vert ainsi que d’un local de 50 m2 au rez-de-chaussée du nouvel immeuble. L’acquisition de ces 2000m2 de jardin par la ville a été conclue à 576 000 € (les Domaines l’avaient évalué à 968 741 €). (voir le détail des deux délibérations, du conseil municipal de novembre et de décembre sur le site de Michel Gilles)
Cette délibération a fait l’objet d’un débat d’un bon quart d’heure lors du conseil municipal d’hier soir. Marc Arazi a regretté la disparition d’une partie du jardin ainsi que de la villa, indiquant qu’elle aurait pu accueillir une crèche ou une halte-garderie à l’instar des villas reconverties en école et crèche rue de la Muette. Le Maire a déclaré avoir prévu cela dans un premier temps mais avoir renoncé face à la difficulté de reconvertir cette maison individuelle en équipement collectif. Michel Gilles a également trouvé dommage de densifier la perspective. Marc Arazi, Michel Gilles, Michel Devynck et Marie-Anne Montchamp (via pouvoir à Michel Gilles) se sont abstenus de voter sur cette délibération. Le reste du conseil municipal présent en séance l’a approuvée.
Pour ma part je considère que ce projet n’est pas le plus choquant parmi ceux qui sont poursuivis. Chacun sait qu’il faut bâtir car la demande existe, chacun sait aussi que la mixité sociale induit une politique courageuse (pas le cas à Nogent).
J’ai du mal à saisir les réticences relatives à la disparition de cette maison : on ne peut pas plonger la ville dans le formol et invoquer comme seule issue le boulevard de Strasbourg comme le font certains (pas vous il est vrai).
Au demeurant, j’ai été choqué par l’agressivité et la condescendance du Maire à votre endroit au cours de ce Conseil Municipal.
L’ère du Lefevre et du Morano semble déteindre et nul ne peut s’en féliciter.
@David
Pourquoi s’abstenir ?
pour éviter que la communication à sens unique de la Mairie puisse dire que l’on a refusé de garder l’espace vert
dans l’absolu, il aurait fallu demander la dissociation et voter “pour” l’EVIP et “contre” le projet immobilier
Et tant qu’à construire un nouvel immeuble, il serait préférable d’y faire du logement social au titre de la mixité sociale
J’ai beaucoup de mal à comprendre le sens d’une abstention en la matière : soit le projet est mauvais et l’on vote contre, soit il est bon et on l’accepte.
Au final il est vrai que cela ne change pas grand chose mais au moins cela permet de comprendre le positionnement des conseillers municipaux.
Cette multitude de constructions nouvelles aura un impact sur la demande de services publics en tout genre : j’aimerai connaître les études d’impacts qui ont été faites …
On constate par exemple que les murs des écoles, collèges et lycées ne sont pas extensibles : qu’est-il prévu ?
La politique de non rempalcement d’un fonctionnaire sur deux – leitmotiv de la majorité municipale pendant la campagne électorale – a-t-elle un sens dans le cadre d’une ville ou la population augmente significativement ?
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