Un canotier traversant à la rame la magnifique salle de bal du casino Convert, c’est par cette touche d’humour que commence l’exposition sur la crue de la Marne de 1910, actuellement proposée par le musée de Nogent sur Marne dans la mezzanine de la Scène Watteau. Magnifique photographie également que la perspective du boulevard Sadi Carnot, au Perreux, transformé en petite Venise avec ses arbres enneigés. Derrière ces notes drôles ou poétiques,
ce sont aussi les conséquences dramatiques de cette crue record du bassin de la Seine qui sont évoquées, des évacuations précipitées au retour consterné dans les habitations, commerces et entreprises dévastés par les eaux. Beaucoup de pédagogie surtout : un historique des crues parisiennes, une explication du phénomène, une présentation des mesures envisagées pour éviter une nouvelle catastrophe et de celles qui ont été mises en œuvre (lacs de retenue en amont, détection des signaux, procédures à respecter en cas d’alerte…).
A signaler sur le même thème, centenaire oblige, deux expositions parisiennes sur le même thème :
La première propose une rétrospective en images de la crue en abordant tous ses aspects (soutien aux sinistrés, réactions du monde entier, vie quotidienne, vues spectaculaires, décrue…).
Exposition La grande crue de 1910. Et aujourd’hui. A voir à la Galerie des bibliothèques (22, rue Malher 75004 Paris, métro Saint Paul) jusqu’au 28 mars 2010. En savoir plus (pour ceux qui ne peuvent se déplacer, le site Internet offre une exposition virtuelle remarquable)
La seconde s’intéresse au phénomène de crue d’hier à aujourd’hui en traitant cette catastrophe naturelle sous un angle historique, scientifique et artistique.
Exposition Paris inondé 1910. A voir au Pavillon de l’eau (77, avenue de Versailles 75016 Paris Station Mirabeau, Javel ou Eglise d’Auteuil) jusqu’au 17 avril 2010. En savoir plus
Concernant les mesures de prévention et protection, voir également le détail du PPRI (Plan de prévention des risques d’inondation) du Val de Marne.
Les lacs de retenue de la forêt d’Orient ont hélas perdu toute utilité initiale car on “oublie” de les vider avant l’hiver.
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