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Société | | 16/11/2010
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La majorité municipale réagit au recours contre le projet Baltard – RER A

En préalable au conseil municipal du 15 novembre qui se déroulait à la Scène Watteau, la majorité municipale de Nogent sur Marne a présenté une longue communication pour réagir officiellement au recours déposé devant le Tribunal Administratif de Melun dans le but de faire annuler l’approbation du projet de réaménagement des abords de la gare RER A de Nogent et de la perspective Baltard.

Ce recours a été déposé le 8 novembre par les conseiller municipaux d’opposition Michel Gilles et Michel Devynck (Nogent avec vous), William Geib et Michel Mastrojanni (PS)  ainsi que des représentants d’associations locales, Laurent Dupuis (Nogent Demain), Nicolas Mauduit (Association des contribuables nogentais)… Une quarantaine de personnes s’y seraient ralliées depuis cette date, suite aux appels à la mobilisation lancés par les requérants (voir nos précédents billets à ce sujet). Tour à tour, les maires adjoints Jean René Fontaine et Jean Paul David ont repris certains points de l’argumentation du recours, un document de 33 pages, pour les démonter.

Eiffage T.P. Pourra-t-il attendre ?

L’argumentation de Jean-René Fontaine visait à donner une réponse à certains des principaux griefs présentés dans le recours, réfutant notamment les notions de “désinformation du public”, de “modification substantielle du projet”, ou “d’ajout non prévu de la Place Pierre Sémard au périmètre du projet”. Il a conclu en soulignant ce qu’il considère être le caractère d’urgence du projet du point de vue de l’intérêt général, accusant les requérants de “profonde irresponsabilité”. Il juge que leur démarche risque de remettre en cause une opportunité fragile si elle n’est pas réalisée dans les délais convenant à la société Eiffage T.P. pour l’implantation de son siège social à Nogent. Il craint que cette situation compromette à l’avenir tout autre projet de gare à Nogent sur Marne (allusions aux réflexions en cours sur les projets de métro autour du Grand Paris). (Lire en détail la déclaration de Jean-René Fontaine)

Jean Paul David a quant à lui pris la défense du commissaire enquêteur, jugeant que la remise en cause du travail de ce collaborateur du service public nommé par le président du Tribunal administratif était “proche de l’outrage”.

Suite à ces deux interventions brièvement applaudies par quelques élus de la majorité, le maire Jacques J.P. Martin a pris la parole pour souligner une nouvelle fois l’urgence à réaliser le projet, craignant que les délais induits par la procédure juridique ne découragent le promoteur.

“Modifier le projet, c’est le rendre impossible”

Le conseiller d’opposition Michel Gilles , qui fait partie des principaux signataires du recours, a ensuite cherché à exposer son point de vue, soulignant que c’était la première fois que le conseil municipal commentait officiellement un recours en justice (faisant notamment allusion au précédent recours présenté contre la cession par la ville de son parc de logement social à la société Valophis). Il a regretté que le texte complet du recours n’ait pas été mis à la disposition de l’ensemble des conseillers municipaux, mais n’a toutefois pas pu exposer un argumentaire complet, étant constamment coupé dans ses prises de paroles, au point que Marc Arazi, modérateur de la séance, fut amené à rappeler chacun à l’ordre. Il a toutefois rappelé que l’opposition municipale avait présenté lors du précédent conseil municipal deux propositions d’amendement au projet, qui, si elles avaient été adoptées, auraient évité le recours.

Mettant fin à une série d’échange assez vifs, Jacques JP Martin a conclu en indiquant que “Modifier le projet, c’est le rendre impossible”.

C’est pourtant bien pour provoquer la négociation sur les évolutions du projet qui ne leur conviennent plus que les élus de l’opposition municipale PS, initialement bienveillants à l’égard du projet, se sont ralliés au recours devant le Tribunal Administratif, comme a tenu à le souligner William Geib. Pour lui, le fait que le précédent recours présenté dans le cadre du projet de transfert des HLM ait pu provoquer des négociations est la preuve que c’est la seule façon d’être entendu, et pas seulement “gentiment écouté” par la majorité.

Pour aller plus loin

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