La vente en décembre dernier par la ville de Nogent sur Marne d’un morceau de l’escalier d’origine de la Tour Eiffel a suscité un mini débat lors du conseil municipal du 11 janvier en raison de l’autorisation a posteriori de la décision.
Démonté en 1983 et découpé en 24 morceaux, l’escalier d’origine de la Tour Eiffel avait alors été vendu et la ville de Nogent sur Marne en avait notamment acheté le lot n°16, haut de 7,80 m et comportant 40 marches. L’échantillon entreposé derrière le pavillon Baltard et dans un état assez délabré, a fait l’objet d’une vente aux enchères par la maison Christophe Lucien le 14 décembre 2009. Alors que son prix était estimé entre 50 000 et 80 000 €, il est parti à 85 000 €, racheté par un ferrailleur de Troyes -déjà acheteur d’un morceau du mur de Berlin- qui a alors indiqué à l’AFP son souhait de le tronçonner pour le revendre afin de faire descendre l’art dans la rue.
Une vespasienne qui lui tenait compagnie au même endroit et dans le même état, a été vendue en même temps pour un montant de 2700 €.
En raison de son montant, la vente du morceau de l’escalier devait faire l’objet d’une validation par le conseil municipal, ce qui a été fait ce lundi 11 janvier. Les conseillers d’opposition (droite et gauche) présents ont décidé de s’abstenir (7 abstentions), en expliquant qu’il aurait fallu solliciter le conseil municipal avant la vente, et non après. De son côté, Michel Mastrojanni a regretté que cet objet n’ait pas été entretenu. «Quand on met 600 000 € dans des caméras, on peut entretenir les éléments de patrimoine dont on fait l’acquisition», s’est-il exclamé. Le maire a expliqué que la ville avait essayé de le restaurer mais que cela s’était avéré impossible. Il a précisé que d’autres éléments de la Tour Eiffel appartenaient encore à la commune et se trouvaient bien abrités et en lieu sûr, et s’est réjoui du montant auquel cette pièce s’était finalement vendue.
Que l’escaier se soit bien vendu est une chose, que les responsables, qui connaissent le prix d’acquisition, l’ai laissé dans un tel état d’abandon en est une autre.
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