Le Fort de Nogent (situé à Fontenay sous Bois) a rouvert aujourd’hui ses portes aux personnes sans domicile fixe, ce pour toute la durée de l’hiver. Le centre géré par l’Armée du Salut accueille des hommes et des femmes le jour et la nuit. On ne peut pas y aller directement, il faut passer par le Samu social (en composant le 115) afin d’y être redirigé.
(Voir billet détaillé sur le fonctionnement de ce centre, ainsi que les modalités à suivre pour ceux qui veulent aider).
Par ailleurs, la ville de Nogent sur Marne a reconduit son arrêt anti-mendicité. Cet arrêté publié chaque année en raison de la venue de personnes sans domicile fixe au Fort de Nogent avait suscité un long débat l’an dernier (voir différents billets de l’époque).
Voir aussi billet sur la Halte fontenaysienne, association d’accompagnement de jour aux personnes sans domicile fixe.
J’ai écouté attentivement l’enregistrement du Conseil Municipal du O6 décembre 2010 et j’ai peu apprécié la déclaration du maire concernant les SDF, qui grâce à des tickets de transport offerts, “peuvent aller se promener à Paris” et pour conclure son discours : “on va passer maintenant à des choses importantes”. Tout cela porte un nom : LE MEPRIS.
CACHER CETTE PAUVRETE QUE JE NE SAURAIS VOIR.
Aucune surprise de ma part concernant les révélations de Jean rebelle au sujet du maire.
L’écoute du podcast du conseil municipal est incroyable !
Raccourcis, amalgames, mépris bien assumé …
Je suis très surpris de l’absence totale de réaction des conseillers municipaux de la majorité présents et de celle de Marc Arazi qui botte en touche en invoquant le discernement de la police municipale dans l’exercice de sa mission.
La question n’est pas de savoir si la mendicité “agressive” peut être acceptée : il est bien évident que non mais la loi suffit pour réprimer ce type de conduite.
Il faut dire qu’en matière de solidarité, la commune est au premier plan : il suffit pour s’en convaincre d’examiner son action en matière de logement social. Vu le rythme de déploiement, ce n’est pas demain la veille que nous manquerons de SDF.
Le message municipal est donc bien clair : mendiants, passez votre chemin …
@ xyz
Vous avez choisi des lettres bien compliquées pour votre pseudonyme. Vous devriez vous en tenir au b-a-ba. Votre commentaire est affligeant.
L’AFP a sorti cet après-midi un communiqué sur cet arrêté, immédiatement repris par Le Parisien et le journal 20 Minutes. On va donc probablement avoir de nouvelles réactions au niveau national à propos de cette mesure de moins en moins discrète.
Je suis fortement contre les empêchements à la mendicité, car je vend du vin et des alcools, et qu’une bonne partie atterrit dans mon tiroir-caisse.
L’enregistrement audio du conseil municipal où cet arrêté a effectivement été évoqué est disponible ici : http://www.nogent-citoyen.com/pratique/conseil-municipal
Je crois comprendre que cet arrêté a été évoqué lors du dernier Conseil Municipal. Je suis impatient d’écouter les échanges à ce sujet.
Je ne pense pas être plus ou moins généreuse que les Nogentais en général. Je pense simplement que cet arrêté n’a pas lieu d’être. Les désordres sur la voie publique peuvent être sanctionnées avec les outils juridiques qui existent déjà. Ceci me semble être de la pure démagogie. Stigmatiser l’autre est dans l’air du temps, ceci permet de faire oublier les vrais problèmes.
Chasser les malheureux, parce qu’ils “dérangent” les bourgeois de cette ville !… HONTE au maire, pourtant très doué pour JUGER et DONNER des leçons de morale, à l’image de son mentor N.S.
Merci Annie Lahmer pour votre générosité.
Je viens de lire sur le blog de Michel Gilles que Monsieur ARAZI soutient cet arrêté anti-mendicité. Hé bien on voit où il crèche vraiment…
communiqué de EELV
Vive l’esprit de Noel !!
Par ces temps de grand froid, la fraternité envers les plus démunis se traduit à Nogent sur Marne, par l’ouverture d’espaces d’hébergement au fort de Nogent.
Monsieur notre Maire, qui décore nos rues pour fêter Noël, n’oublie pas ces démunis qui arrivent du même coup plus nombreux : il vient de reconduire son arrêté anti mendicité.
Permettre à tous les nogentais de ne pas voir la misère qui gagne notre pays afin qu’ils puissent dépenser davantage en cadeaux à placer dans la hotte du père Noël : quelle merveilleuse preuve d’esprit chrétien.
L’an dernier, par moins 10°C, nous avions déjà eu droit aux explications du Maire,
Depuis deux ans il nous est arrivé à certaines périodes, notamment au moment où nous accueillons dans le Fort de Nogent, à côté, un certain nombre de personnes — qui au demeurant à 90, 95% sont des personnes tout-à-fait respectueuses du bien public, des biens et des personnes – il se trouve, donc, que nous avons eu un certain nombre d’événements, et certaines familles s’en rappellent cruellement, qui ont posé vraiment des problèmes de sécurité de nos habitants : agressions de personnes pour des questions de mendicité que j’appellerais actives et très présentes, bagarres entre des personnes dans le centre ville à l’arme blanche, pressions sur certains commerçants pour obtenir une aide alimentaire ou autre.(…)
Tout cela suppose que la police municipale et la police nationale puissent intervenir. Ma responsabilité est d’agir dans le domaine de la prévention plutôt que d’attendre qu’il y ait des événements pour demander à la police municipale d’intervenir. Pour qu’elle puisse intervenir, il lui fallait un dispositif. Ce dispositif, c’est l’arrêté municipal dont je vous ai parlé, qui vient d’ailleurs compléter un autre arrêté municipal qui interdit les boissons alcoolisées sur la voie publique. Tout cela est peut être destiné à ne pas être utilisé, mais en tout cas c’est destiné à amener un certain nombre d’éléments de sécurité dans notre ville.
Tout cela est peut être destiné à ne pas être utilisé, mais en tout cas c’est destiné à amener un certain nombre d’éléments de sécurité dans notre ville. Alors certains considèrent que c’est un arrêté de la honte, qu’il faudrait le rapporter. En ce qui me concerne, je considère que je prends mes responsabilités, et que je fais en sorte de veiller d’abord à la sécurité de mes concitoyens surtout lorsque la plupart des personnes dont j’ai fait état tout à l’heure ne respectent pas mes concitoyens. »
En ce qui nous concerne, nous condamnons le plus fermement possible ce manque de fraternité en période de grand froid et la duplicité populiste d’un tel arrêté. Il n’est besoin d’aucun arrêté sur la mendicité, pour interdire les bagarres (délit d’agression), les pressions (délit de chantage). Qu’en est il de cet arrêté d’ailleurs ? il définit la mendicité comme
” une occupation abusive du domaine public, accompagnée ou non de sollicitation de quête aux passants, lorsqu’elle est de nature à entraver la libre circulation des
personnes, ou de porter atteinte au bon ordre ou à la tranquillité publique”. Concrètement la police municipale est désormais apte à verbaliser selon son bon vouloir.
Il est loin l’article 5 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen :
La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.
Dès lors que tout agent de police municipale peut désormais vous demander de circuler, horrible mendiant que vous êtes à entraver le flot des consommateurs. Mais il faut dire qu’il y une dérive sécuritaire qui entrave l’article XII, “La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.”
Monsieur le Maire protège la tranquillité des braves gens qui ne veulent pas voir les pauvres à leur porte, nous doutons que cela contribue à améliorer notre vie en société
Dégueulasse. Voici le qualificatif le plus approprié pour évoquer cet arrêté anti-mendicité.
Comme l’an dernier, je souhaite que les élus en désaccord avec cette décision révoltante, vaine et immorale s’expriment lors du prochain Conseil Municipal.
Je connais les arguments qui seront développés par le Maire (sécurité …) : ceux-ci ne sont moralement pas recevables.
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