Société | | 23/11/2010
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Le projet RER A s’invite à la réunion de quartier Beauté Baltard

Alors que le projet d’urbanisme et d’immobilier allant de la station RER A au pavillon Baltard fait actuellement l’objet d’un recours au tribunal administratif suite à des désaccords portant principalement sur sa volumétrie, le sujet s’est invité au cœur de la réunion de quartier Beauté Baltard hier soir, vingt-deux heures ayant déjà sonné. «Quid du projet RER A ?» s’est enquise Christèle Ribaud, de l’association des Portes de Nogent, parmi les réfractaires à la densité du projet immobilier.

«Une lettre d’information récapitulant les enjeux du projet et le déroulement de l’enquête publique va être diffusée à l’ensemble des Nogentais. Vous pouvez également prendre connaissance de l’intégralité des remarques apportées à l’enquête publique en allant au service de l’urbanisme», a commencé à répondre le maire, Jacques J-P Martin. «Mais vous savez qu’il y a un problème avec les volumes, c’est pour cela qu’il y a un recours», est rapidement remontée au créneau Christèle Ribaud, coupant l’exposé rétrospectif du projet. De quoi aviver le ton des échanges pour aller à l’essentiel. «On ne va recommencer les polémiques», s’est  agacé le maire avant que la riveraine ne ré-insiste, doucement mais sûrement, au milieu d’une salle majoritairement acquise au projet, tandis que Marc Arazi, Conseiller municipal sans étiquette de la majorité (ex-tête de liste Nogent c’est maintenant) tentait de prendre le micro pour intervenir avant de se le faire retirer.

«Ce n’est pas de la polémique, et il ne s’agit pas pour nous, habitants, de faire de l’opposition politique, a repris Christèle Ribaud. Nous sommes d’accord sur le constat : le parking actuel est laid et le site mérite un réaménagement. Nous souhaitons simplement que les volumes soient plus raisonnables. Nous pensons qu’un bon compromis aurait pu être trouvé entre les intérêts des habitants et ceux d’Eiffage et que cela n’a pas vraiment été le cas. C’est vraiment dommage.» Cette fois-ci plus direct dans sa réponse, le maire a alors contrattaqué sur les volumes, l’équilibre financier et la faisabilité. «L’identité historique de Nogent ne se trouve pas au niveau du pôle Leclerc RER A déjà largement pourvu en immeubles de grande hauteur, à l’instar de la résidence au-dessus du café Watteau ou de celle qui surplombe la pharmacie du RER. Le projet actuel n’accentuera pas la fracture mais l’intégrera au contraire mieux dans le paysage en  descendant progressivement les hauteurs des autres bâtiments de manière à créer une entrée de ville plus harmonieuse. Nous travaillons pour cela avec un architecte de renom, Jean-Paul Viguier. Concernant l’équilibre financier, je maintiens que ce projet ne coûtera rien à la ville puisque le coût des  infrastructures publiques (voieries…) sera compensé par la taxe de 7 millions € payée par Eiffage  (ndlr :il s’agit de la taxe pour dépassement du Plafond légal de densité, PLD). Cela permettra non seulement d’aménager les espaces publics du secteur mais aussi de contribuer à la réfection du pavillon Baltard et éventuellement de financer une partie de la médiathèque qui était prévue à cet endroit initialement, et qui devrait finalement être programmée place du marché. Financièrement, l’implantation du siège d’Eiffage Travaux publics à Nogent augmentera les bases de la taxe économique de 50 % et son montant de 20 % (ndlr : la taxe professionnelle disparaît mais est remplacée par une contribution économique territoriale dépendant d’une part de la valeur ajoutée de l’entreprise d’autre part de la surface occupée). J’entends vos remarques mais il y a déjà eu beaucoup de réunions et, au final, le projet doit se concrétiser et être faisable. Si le recours retarde trop le projet, il risque de ne pas se faire et chacun prendra ses responsabilités. Concernant la place Pierre Sémard, je l’ai retirée du projet suite aux réactions des habitants (ndlr : le devenir de la place Pierre Sémard continue toutefois d’inquiéter les détracteurs du projet en l’état en raison de la suppression des emplacements réservés, facilitant de futurs projets immobiliers)  mais elle appartient entièrement à la RATP qui souhaitera un jour ou l’autre valoriser son foncier. Si nous voulons préserver l’ancienne gare, il faudra l’acheter

Un parking place Leclerc pour compléter celui du RER A ?

Un autre habitant est revenu à l’attaque sur le futur parking, prévu pour 500 places avec seulement 110 places de parking public alors que l’actuel en compte 700. «Mais il n’accueille au maximum que 200 voitures les jours de pointe», a pointé le maire. «Certes, mais il faut justement intégrer les périodes de pointe pour bien dimensionner des équipements, et 110 est inférieur à 200 !», a rétorqué le riverain. «Oui mais les places attribuées aux entreprises (Eiffage, Hôpital Armand Brillard) seront libérées le soir, au moment où il peut y avoir affluence au pavillon Baltard. Et puis nous envisageons de construire un parking supplémentaire place Leclerc, qui viendra compléter l’offre.»

En attendant les suites données au recours, une maquette devrait être prochainement exposée place Leclerc.

Voir l’ensemble des articles concernant ce projet et le recours dont il fait l’objet.

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Cet article est publié dans avec comme tags Beauté Baltard, cité d'affaires Nogent-Baltard, Nogent, , RER A
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