Société | | 12/03/2010
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Les Petits canotiers et les Moussaillons : une double crèche associative

Pas de places en crèche ? Pourquoi ne pas en créer une, associative ? Ainsi est née à Nogent sur Marne la crèche des Petits canotiers dans les années 80,  suivie d’une petite sœur, Les Moussaillons, en 2007. Un double établissement qui accueille aujourd’hui 36 berceaux, au rez-de-chaussée de la cité HBM du 124 boulevard de Strasbourg.

 Implication des parents obligatoire

Chacun se charge d’une tâche : comptabilité, achats, relation avec le personnel, bricolage, tenue du planning, préparation des fêtes… et assure une permanence un matin ou un soir de la semaine, ce qui permet de proposer une amplitude horaire de 7h45 à 19h. «Cela constitue quasiment un second emploi lorsqu’il s’agit d’établir le budget ou de manager l’ensemble de l’équipe, mais l’intérêt est que nous sommes impliqués dans toutes les décisions», indique le président, Alexandre Granvillier. «Je ne m’étais jamais investi dans une association auparavant et apprécie beaucoup cette expérience même si ce n’est pas de tout repos», reconnaît le vice-président, Franck Leonhardt.

 Un tarif indexé sur le barème de la CAF et corrélé au revenu

Pour les parents, les prix sont presque identiques à ceux d’une crèche municipale ou départementale (un tout petit peu en deçà en raison de l’implication des parents) et dépendent des revenus.  Concrètement, il faut compter 0,05 % du revenu mensuel net imposable par heure (avec des dégressifs en fonction du nombre d’enfants et jours passés à la crèche).

 Budget serré

Le financement total est réparti entre une subvention de la CAF (Caisse d’allocation familiale), une de la ville et le paiement des parents. Un budget  total  d’environ 250 000 € par structure qui correspond en bonne partie au salaire des professionnels de la petite enfance (7 personnes par crèche), et dont la gestion donne parfois des sueurs froides lorsque les niveaux de charge ou de subvention varient. «Plusieurs facteurs ont convergé récemment, qui  ont fait trembler notre modèle de fonctionnement, explique Alexandre Granvillier. Nous avons ainsi arrêté de percevoir la subvention CNAESA pour les emplois aidés, car le dispositif ne peut durer que deux ans, et avons du nous acquitter des charges de personnel d’une entreprise de plus de dix personnes – mais nous ne sommes pas une entreprise, étant passés de 7 à 14 employés suite à l’ouverture de la seconde crèche. Du coup, nous avons du négocier en conséquence une hausse de notre subvention auprès de la ville. En contrepartie, nous avons accepté de réduire notre activité en fermant 5 semaines et en licenciant les deux adjointes. In fine, nous arrivons à un coût horaire net de moins de 6,7 € par enfant, contre 12 € en moyenne dans les crèches privées. Un taux compétitif assuré par  la part de bénévolat des parents qui s’occupent entièrement de l’administration et l’absence de frais de siège

 Avis aux amateurs ! Voir aussi l’initiative de création de crèche privée des Titounets au Perreux sur Marne, dont le modèle économique ne repose pas sur les subventions à l’établissement mais sur les aides versées directement aux parents sous forme de crédit d’impôt.

Voir aussi fiches avec coordonnées complètes :
Crèche des petits canotiers et des petits moussaillons
Crèche des Titounets

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