Le projet immobilier du boulevard Galliéni, en place des anciens établissements Nayrolles, a fait l’objet d’un long débat lors de la réunion publique du quartier Nogent Village, mercredi 7 avril, sur la question de son périmètre, sa volumétrie et le type de logements sociaux qu’il accueillera en plus des appartements privés. Pour rappel,
ce projet consistera en quelques 120 logements en accession à la propriété ainsi qu’une résidence sociale pour jeunes travailleurs (une quarantaine de studios), accueillis dans une série d’immeubles de quatre étages (voir billet détaillé sur le projet).
Le périmètre pourrait être étendu
Pour l’instant, le projet ne concerne que la parcelle Nayrolles, qui démarre après le club Moving jusqu’à la rue Théodore Honoré, mais il pourrait éventuellement s’étendre jusqu’à la rue Lequesne. Le maire a toutefois indiqué que le groupe de trois maisons en meulière situé au début de la rue Lequesne ne pourrait pas être détruit en raison de leur intérêt patrimonial.
Les habitants inquiets de la taille du projet
Quelques voix se sont élevées dans la salle contre la densité du projet. Le maire a alors rappelé qu’il s’agissait d’une initiative privée contre laquelle la ville ne pouvait que procéder à une préemption ou laisser faire dans le respect du POS (plan d’occupation des sols). Concrètement, le projet dépassera ici le cadre du POS, puisque les bâtiments devraient faire 15 mètre de haut, soit 4 étages, au lieu de 12 mètres (3 étages). Un dépassement motivé par le maire en raison de l’intégration de logements sociaux dans le programme (Une loi, dite loi Boutin, prévoit en effet la possibilité de densifier au-delà du POS à condition d’accueillir un certain pourcentage de logements sociaux).
Densifier à la carte avant d’être densifié par le SDRIF
L’élu a rappelé que la ville était encore très en deçà des 20 % de logements sociaux imposés par la loi SRU (Solidarité renouvellement urbain) et devait payer à ce titre une pénalité chaque année. Pour précision, la contribution à la loi SRU cette année est d’environ 350 000 €, somme versée à la communauté d’agglomération et récupérée par la commune à condition de l’utiliser pour les logements sociaux. Il y a environ 750 de demandes de logements sociaux actuellement dans la ville. Au-delà de loi SRU, le maire a évoqué le SDRIF (Schéma directeur de la région Ile de France), élaboré par la région mais pas encore acté par l’Etat, qui prévoit 30 % de logements sociaux et qui, lorsqu’il sera rentré en vigueur, pourra s’imposer dans tous les projets. Pour l’édile, il est donc préférable d’occuper le terrain dès à présent, plutôt que de se laisser imposer des projets de logements sociaux là où il restera de la place par la suite.
PLS versus PLAI
Le maire a précisé que les logements sociaux prévus dans ce projet relèveraient de la catégorie des PLS (Prêt locatif social) qui correspond à un tarif de loyer moyen de 10 à 13 € le m2 et non des PLAI (Prêt locatif aidé d’intégration) qui correspond à un tarif de loyer moyen de 5 à 6 € le m2.
Les studettes comptent comme des appartements pour la loi SRU
L’architecte Richard Lavoûte a regretté que les logements sociaux ne concernent que des studettes alors qu’il aurait été possible de proposer une douzaine d’appartements sociaux plus spacieux, dans le respect du POS. Pour le maire, ces studettes ont l’avantage de compter comme des appartements pour la loi SRU et permettent donc d’alléger davantage la pénalité pour une même surface de construction. Il y a , a-t-il ajouté, d’autres opportunités pour réaliser des logements plus grands (citant les opérations de rachat et reconversion en logement social d’immeubles rue Eugène Galbrun et rue du Jeu de l’Arc).
Combien d’élèves en plus dans le quartier ?
Un habitant a demandé combien de nouveaux élèves pour les collèges et écoles du quartier ce projet allait accueillir. Une dizaine au collège et six en primaire, a estimé le maire, car entre 30 % et 40 % des logements sont achetés par des foyers résidant déjà à Nogent et la moitié ont déjà plus de cinquante-cinq ans. Le maire a néanmoins reconnu l’urgence d’agrandir l’école maternelle Galliéni, indiquant que quatre nouvelles salles de classes seraient y prochainement planifiées. (La question de l’agrandissement de Galliéni est dans les cartons depuis plus de dix ans. L’école ne peut en effet plus accueillir ses grandes sections, faute de place).
Le projet a déjà fait l’objet d’une consultation publique au mois de janvier et une première phase pourrait être livrée en 2012.
Avant le provisoire, pendant la guerre, des écoles jugées plus exposées aux bombardements alliés étaient fermées et les autres utilisées à mi-temps par deux écoles.
à Bruno Morfin: merci de préciser ce qui est insensé dans les positions de Marc Arazi, c’est important pour se faire une opinion sur ce conseiller municipal de la majorité, pardon, de l’opposition ou d’ailleurs.
@8
Je pensais qu’enfin nous en avions terminé avec les écoles provisoires…
Les gens de ma génération se souviennent que dans meur enfance (dans les années 50/60), il y avait beaucoup d’équipements provisoires dans certaines communes de France (la reconstruction après la guerre n’était pas terminée !). En serions nous là aujourd’hui à Nogent ? Ce qui est sûr, c’est que la pression démographique actuelle à Nogent se répercute en ce moment sur l’accueil scolaire de nouveaux arrivants. des statistiques précises que la mairie ne founit pas permettrait sans doute de l’établir : comme aucune anticipation n’a été faite, la Mairie met des rustines où elle peut ! Je considère quà mi-mandat l’échec de cette mandature et de la politique municipale actuelle est patent. D’autant qu’à mon sens, les problèmes vont s’amplifier. Seul, me semble t il, au conseil municipal, Michel GILLES développe un discours sensé.
Il y a encore de la place pour construire des écoles “provisoires”…. sur le stade.
Si j’ai donc bien compris, des extensions sont prévues dans les écoles suivantes à Nogent : école de Fontenay, école de la Muette, école Galiéni, ouverture de classes aussi à Léonard de Vinci…Une rumeur courre selon laquelle des classes de maternelles seraient sacrifiés pour laisser de la place au primaire…
A Cécile Dubois : les internautes de ce site seraint certainement intéressés pour en savoir un peu plus sur ce dossier brûlant (ou explosif ?). Est il possible d’interroger Mme Delannet , adjointe au Maire , chargé de la famille et des écoles ?
Vous critiquez, vous critiquez ! Vous n’avez rien compris à la démocratie de proximité, c’est elle qui a amené aux résultats qe vous déplorez. Mort à la Démocratie Participative !
Ce programme sera t il pré câblé fibre optique ?
“équipements” ne prend évidemment qu’un seul “m”
Comment ne pas partager les analyses de Monsieur GILLES !
Ce projet et surtout la méthode pratiquée pour le mettre en oeuvre sont consternants et en contradiction flagrante avec le souhait des électeurs qui avaient soutenu la candidature de Mme DEBAECKER en 1995 -contre Nungesser le bétonneur- et J JP MARTIN en 2001 contre Mme DEBAECKER elle-même qui n’avait pas résisté aux sirènes des promoteurs de l’époque ! Une seule façon aujourd’hui de changer de politique locale : prendre à bras le corps le dossier et la procédure du PLU et prendre appui sur cette procédure pour stopper tous les projets en cours !
Nous allons à la catastrophe en matière d’équipemments publics pour lesquels les budgets d’investissement ne suivent pas !
phrase “mangée” :
exonération de l’obligation d’Eiffage de construire 80 logements sociaux entre la rue de Joinville et le pavillon Baltard
Nous avons avec ce dossier un bon résumé des incohérences de la politique du Maire en matière d’urbanisme :
1, dépassement des hauteurs autorisées par le POS en profitant du retard voulu sur le PLU, et en prétextant des obligations de la loi SRU et du SDRIF (bloqué par la gouvernement) et dans le même temps exonération
2, logements sociaux au rabais (des studios) utilisés uniquement pour contourner le POS
3, enquête publique sur un dossier a minima, puis annonce d’une extension du projet (comme pour le pôle RER A 28 780 m2 et une extension de 4800 m2)
4, aucune prise en compte de cette densification dans l’offre de services publics. Pire, travaux sur l’école Galliéni repoussé pour punir ceux qui se sont opposés au regroupement Paul Bert-Guy Mocquet
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