La parution du rapport du commissaire enquêteur à l’issue de l’enquête publique sur l’aménagement du pôle RER A a suscité des réactions très vives parmi les élus municipaux et associations nogentaises qui s’étaient mobilisées durant l’enquête. L’inteprétation en une attitude de “Not in by back yard” (pas de cela dans mon jardin) des 500 contributions exposant des craintes sur différents aspects du projet a agacé. Et les réactions
ne se sont pas faîtes attendre.
Réactions des associations
Les quatre associations à l’origine de la pétition envoyée par plus de 400 personnes, à savoir l’Association des contribuables nogentais, Nogent demain, les riverains du pôle Leclerc et les Portes du Nogent, se sont réunis dès hier soir pour réfléchir aux différentes actions à mener en réaction aux conclusions de ce rapport. “Sur ce projet, les dés sont faussés depuis le départ, du concours sans brief officiel précis qui a rendu impossible un vrai choix entre les candidats jusqu’à ce rapport qui interroge sur l’impartialité du commissaire enquêteur“, a résumé Laurent Dupuis, président de l’association Nogent Demain et ex-tête de liste Nogent Pasionnément (soutenue par le MoDem) aux dernières municipales.
Réaction de Marc Arazi
Marc Arazi (Conseiller municipal (SE) de la majorité, ex-tête de liste Nogent c’est maintenant) a regretté que les Nogentais qui se sont exprimés massivement n’aient pas été entendus et a demandé au Maire qu’il surseoit au vote du projet, prévu pour le prochain conseil municipal du 18 octobren afin de laisser les habitants prendre connaissance du rapport, demandant dans le même temps la mise en ligne du rapport. (Voir son billet). Le maire a indiqué en retour qu’il y a un temps pour la concertation, les débats et les échanges, et que celui a duré plusieurs années, et un temps pour que les élus du conseil municipal se prononcent. Il a rappelé qu’une communication importante a accompagné les étapes du projet, que la majorité des Nogentais l’a compris et conclu que retader la décision ne la rendrait pas meilleure. (Voir les échanges).
Réaction de Michel Gilles
Conseiller municipal Nogent avec vous, Michel Gilles s’est inquiété de l’impartialité du commissaire enquêteur et a rappelé qu’il avait demandé l’annulation de l’enquête publique dès le mois de juillet en raison notamment de la non communication du projet final avec les mêmes moyens de publicité que son ébauche non définitive (voir billet), il a également regretté le fait que les nombreuses contributions n’aient pas été entendues et conclu que “face à ce déni de démocratie, l’épreuve de force est inévitable“. (voir billet). Le conseiller municipal a par ailleurs mis en ligne l’intégralité du rapport d’enquête publique sur son site.
Réaction de William Geib
William Geib, conseiller municipal PS, a déclaré qu’il voterait contre le projet et rappelé que c’était sa position depuis le départ. “Dès l’origine du projet, les critères de désignation du promoteur ont constitué un non choix et nous avions à l’époque été les seuls à voter contre ce projet pour ces raisons. La suite a confirmé nos inquiétudes. Concernant le rapport de l’enquête publique, sans aller jusqu’à remettre en question la probité du commissaire enquêteur, force est de constater qu’il a rendu un travail d’apprenti, se contenant à chaque conclusion d’acter les réponses du maire.”
# 9 David Jourdan dit le 19 octobre 2010 à 8:29 h :
…” si j’en crois le billet « Bas les masques »”…
j’ai aussi trouvé que ce Conseil Municipal avait eu le mérite de dévoiler la vraie nature d’un certain nombre de ses membres, qui eternel indécis malgré les encouragements de l’assistance à trouver une place sur l’echiquier, qui ralliée mais le regrettant encore quelque part, qui alignés et faisant mine de s’en offusquer … avec la palme au Maire qui a fini par s’empetrer dans ses contradictions en voulant avoir le mot de la fin (taille des projets et droits a construire, densification pretendument imposee de l’exterieur… le plus flagrant etant sur la question : si les deliberations 170/171 et les versions amendees sont equivalentes, pourquoi supprimer les zones protegeant la gare historique et la place Semard?).
“J’espère que ce Conseil Municipal a fait l’objet d’un enregistrement.”
une représentante du site qui heberge nos discussions était présente, et si la séance s’est un peu etiree en longueur, l’essentiel de la discussion concernant le pole d’affaires a eu lieu avant le vote vers 22h40 (debut de seance vers 20h10)
merci
par ailleurs jai perdu mon username et mon password pour les forums … comment puis je faire pour les retrouver ?
L’enregistrement est là : http://www.nogent-citoyen.com/media/cm/nogent-sur-marne-conseil-municipal-du-18-10-2010.mp3
Comme je le pensais le projet présenté hier soir au conseil municipal est passé comme une lettre à la poste si j’en crois le billet “Bas les masques” publié ce jour par Michel Gilles.
http://m.gilles.free.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=385:bas-les-masques-&catid=39:conseil-municipal&Itemid=59
J’espère que ce Conseil Municipal a fait l’objet d’un enregistrement.
@ Nicolas
Dans l’absolu tu as tout à fait raison.
En pratique, chacun pouvait se douter, lors des municipales passées, qu’il en irait de même au cours de ce mandat que du précédent : des promesses, un simulacre de démocratie, de la com’ à tout va … A ce titre, nul ne peut être déçu.
Il est clair que de nombreux nogentais ont joué le jeu et participé à la “consultation” via les ateliers, l’enquête publique …
Tu constates comme moi que cela n’a pas eu d’impact : le projet qui sera présenté ce soir est loin de correspondre au projet initial (qui n’était déjà pas parfait loin s’en faut).
Je pense qu’il sera voté en l’état mais il sera instructif de connaître le vote de chaque conseiller municipal car il leur sera rappelé ultérieurement.
Comme l’indique Michel Gilles, il est probable que des recours seront déposés. Il est regrettable que ce qui aurait pu être un projet consensuel se transforme en une bataille juridique.
# 4 david jourdan dit le 15 octobre 2010 à 23:24 h :
…”Et dire que certains imaginaient que leurs contributions au sein des ateliers ou de l’enquête publique seraient entendues ! Je ne suis pas choqué que la majorité municipale légitimement élue décide …”
L’équipe Municipale a été démocratiquement élue, mais pas plus que dans une monarchie élective nous ne sommes dans une dictature élective : elle n’a pas été élue pour décider de faire n’importe quoi sans contrôle pendant son mandat, elle doit respecter les procédures en vigueur dans l’application de son programme et des ses évolutions (notamment l’information du public, la mise en place d’appels d’offre transparents et concurrentiels etc.).
Il est non seulement légitime mais même du devoir des concitoyens qui se sentent concernés par le devenir de leur ville que de s’informer ou participer aux commissions ou ateliers proposés dans le cadre des consultations du public, ne serait-ce que pour connaître les dossiers et pouvoir en parler en connaissance de cause… et s’ils ont des observations de les faire connaître au Commissaire Enquêteur quand une enquête publique est ouverte, car c’est une étape de la procédure légale prévue pour cela.
Comme vous l’évoquez le dossier du pôle d’affaires a été présenté d’une manière inhabituelle, sans véritable cahier des charges et sans garde fou concernant l’urbanisme, sous la promesse (…) réitérée par le Maire lors de chaque réunion publique que le projet était destiné à être retravaillé avec la population en vue d’obtenir une large adhésion. Le travail en ateliers devait être une étape d’élaboration du projet, avant sa présentation à la population. Mais même si les ateliers de travail n’avaient pas de légitimité démocratique ou de représentativité (leur composition initiale a été choisie par la Mairie http://quartier-nogent-baltard.blogspot.com/2008/12/la-synthse-des-ateliers-12-et-3.html – je les ai rejoins sur le tard par le biais de mon Conseil de Quartier, et ai alors seulement pu faire valoir un autre point de vue défendu par l’ADCN), le constat principal qui en est ressorti fût celui de divergences irréconciliables entre les contraintes imposées par les acteurs parties prenantes au projet et les attentes des Nogentais défendues par quelques associations.
Que tel ou telle soit l’idiot utile ou l’alliée objective des intérêts d’un parti n’est pas nouveau, et n’est pas l’essentiel à mes yeux aujourd’hui : le plus important est le projet tel qu’il est objectivement, avec ses volumes, ses hauteurs, son équilibre financier, sa destination… et l’impact qu’il aurait en l’état sur Nogent et la vie des Nogentais. Un temps viendra pour faire les bilans et proposer de nouvelles perspectives, mais le pôle d’affaires, c’est maintenant : c’est l’heure pour les Nogentais de se réapproprier le devenir de leur cadre de vie et non de l’abandonner à ceux qui s’en réclament abusivement tous les droits… et ce par tous moyens y compris des recours s’ils l’estiment nécessaire.
@ Michel Gilles
Je ne faisais pas référence à vous dans ce post. Vous avez donné de nombreux gages de résistance face aux dérives de l’équipe en place.
Je faisais référence à l’appel d’offres et aux modifications entre le projet initial et ses moutures ultérieures.
Je partage votre point de vue sur l’importance du vote lors du conseil municipal : cela permettra à chaque élu de se prononcer en conscience et en toute clarté.
J’espère que les pignardises ne seront pas de mise :
http://www.lefigaro.fr/politique/2009/12/15/01002-20091215ARTFIG00363-pataques-au-senat-sur-le-redecoupage-territorial-.php
@David
les conseillers municipaux naïfs qui ont soutenu ce choix me semblent aujourd’hui bien mal placés pour protester.
je ne sais pas au juste qui vous visez et de quel choix vous parlez
mais lors du vote du contrat de programme (le 8 mars 2010) j’étais bien seul face au maire et à sa meute
quant à William Geib, il parle du vote au sein de la commission d’appel d’offres (appel d’offres que tout le monde soupçonnait d’être totalement bidonné)
toutefois, à l’issue des ateliers de concertation de 2008, le projet semblait assez consensuel et j’ai voté “pour” sans hésiter
d’ailleurs, la majorité des avis recueillis pendant l’enquête publique demande le retour à ce projet 2008
l’arnaque est d’avoir mis à l’enquête un projet 2010 qui fait cadeau de 10 millions d’euros supplémentaires à Eiffage, bétonne tout le quartier et supprime 300 places de stationnement
quant aux masques, ils tomberont surtout après le conseil lorsqu’il faudra avoir le courage de signer les recours
l’expérience avec le bail emphytéotique (Valophis) montre que c’est le moment de vérité
La conduite de ce projet est à l’image du reste …
Un discours lénifiant, de jolies photos, un simulacre d’écoute.
Et dire que certains imaginaient que leurs contributions au sein des ateliers ou de l’enquête publique seraient entendues !
Je ne suis pas choqué que la majorité municipale légitimement élue décide (après tout, les nogentais avaient l’occasion de réfléchir lors des municipales). En revanche, les conseillers municipaux naïfs qui ont soutenu ce choix me semblent aujourd’hui bien mal placés pour protester. William Geib indique que son groupe fut le seul à voter contre ce projet. Si tel est bien le cas, je constate que d’autres ont été plus longs à la détente … Il est vrai que les cantonales approchent et qu’il est bien tentant de lancer une échappée après être resté dans la roue du peloton municipal.
Les masques tomberont lors du prochain conseil municipal.
La gare “historique” de Nogent-sur-marne a été construite pour les besoins de l’ouverture de la ligne Paris-bastille à la-Varenne-saint-hilaire en 1856.
Elle fut construite dans un style “chalet” afin de respecter son intégration près du bois de Vincennes aménagé à la même époque par les ouvriers du chantier ferroviaire.
Les gares de style “chalet” ont été démolies unes-a-unes depuis 1968. à ce jour, la seule gare existante dans ce style est celle de Nogent.
Bien qu’elle aie perdue une grande partie de son aspect, perte des balcons, portes, briques bicolores, verrières et bois découpés, son architecture est bien présente.
Elle est la seule gare AU MONDE à être encore debout en possédant cette architecture visible sur sa partie droite (des boisures sont apparentes autour d’une fenêtre suite à la chute d’une partie du crépit ; ou encore sur les fenêtres de l’étage, ou les lattes de bois sont très visibles.)
La Mairie prévois de démolir LA SEULE GARE DE STYLE CHALET DE FRANCE, à croire que la première ville touristique de val de marne renie son patrimoine… touristique.
Le POS (Plan d’Occupation des Sols) en vigueur, qui s’applique avec rigueur à tous les Nogentais dès la moindre demande d’extension, autorise 16000m2 sur la zone de la gare RER, soit de quoi construire le siège d’Eiffage et les locaux de la RATP sans dérogation génératrice de hauteurs et d’une densification incompatibles avec l’urbanisme et le bien vivre si chers au cœur des habitants.
Les Nogentais sont nombreux à ne pas comprendre pas pourquoi la Mairie autoriserait une telle dérogation sans réelle contrepartie d’intérêt général, et appliquerait « deux poids, deux mesures », un POS pour tout le monde, et un POS deux fois plus gros, deux fois plus haut, pour le promoteur…
L’opinion qu’il est possible de mieux valoriser la zone de la gare est largement répandue, mais pas pour faire n’importe quoi à la place.
L’intérêt des Nogentais n’est pas préservé dans cette opération immobilière-là, comme le résume l’ADCN (Association Des Contribuables Nogentais) sur son site : http://adcnogent.blogspot.com/
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