Société | | 16/06/2010
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Saut de puce à Montreuil

Dès la sortie du métro « Porte de Montreuil », des vendeurs à la sauvette proposent leur marchandises. Montres, parfums, cigarettes, parfois disposés sur une couverture en guise d’étal, rapidement repliable… Pour atteindre les Puces, il faut remonter jusqu’au périphérique qui les jouxte. Des centaines de stands s’étalent aux pieds d’immeubles de bureaux. Il y a là des chineurs en quête d’une trouvaille, des familles qui habillent leurs enfants, des fouineurs qui passent des heures à soulever les monticule de fripes, pour atteindre la pièce rare… On trouve de tout, ou presque, aux Puces de Montreuil. Mais la majorité des stands est dédiée aux vêtements neufs, ainsi qu’aux chaussures, lunettes, sacs à main et cosmétiques. Les fripes tiennent également bonne place,

les prix démarrent à 0,50 cents pour le tout venant, 30 euros pour un costume d’homme, bien plus lorsqu’il s’agit d’un tailleurs Courège pour femme datant des années 60. Il y a là des vêtements paramilitaires, des stands de tissus, dont un de tissus africains; et d’autres plus étonnants: épices et fruits secs d’orient, phares de voitures, camionnette « clef minute », boutique « tout pour l’électricité », vendeurs de tapis… Le tout à des tarifs défiant toute concurrence. Les Puces de Montreuil sont le royaume des bonnes affaires. Si auparavant les brocanteurs étaient légion, il sont aujourd’hui peu nombreux. Ils proposent des disques, des plats, de vieilles caméras, des tableaux, des bibelots … pour certains, des vêtements et des chaussures, car ici c’est cela qui se vend le mieux. La brocante ne fait plus recette aux Puces de Montreuil. C’est pourtant ici qu’en 1991 un collectionneur à acquis un tableau attribué ensuite à Vincent Van Gogh… Le rêve est donc toujours permis.

C’est une véritable tranche de vie qui s’offre ici, dépaysement garanti. A ceux ques les bains de foule rebutent, les Puces sont plutôt à découvrir le lundi.


Un peu d’histoire

A l’origine des Puces, il y a les chiffonniers, qui récupéraient pour les revendre des objets dont plus personne ne voulait. Chassés de Paris à la fin du 19e siècle, ils s’installent de l’autre côté des fortifications. Les Parisiens, curieux, viennent découvrir ces étales à même le sol. La chose devient à la mode, les marchands se font plus nombreux, certains deviennent brocanteurs. Les Puces sont nées. Quant à leur nom, la légende veut qu’en 1880, un chineur, voyant d’en haut cet étalage de bric et de broc, se soit écrié : « Ma parole, mais c’est le marché aux puces! ». L’expression serait restée.

Marché aux puces de la Porte de Montreuil
Avenue du professeur André Lemierre – 75020 Paris M° Porte de Montreuil / Porte de Bagnolet – Bus : 351, 57, 76 – P

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