Seuls six candidats se présentent aux cantonales du Perreux sur Marne mais l’entrée du marché de la ville ce dimanche matin était cernée de militants à plusieurs centaines de mètres à la ronde, chaque prétendant étant venu avec ses compagnons de section ou des élus de villes voisines. Alors que quatre des six postulants siègent au Conseil municipal du Perreux, tout le monde se connaît bien et les relations inter partis restent cordiales, même vis-à-vis du Front national.
Si le parti d’extrême droite reste jusqu’ici invisible à Nogent, même sur les panneaux d’affichage, son candidat perreuxien, Guillaume Périgon, ne quitte pas le terrain. “Ici, tout se passe bien, on peut discuter avec les autres candidats et personne ne nous rejette. Ce n’est pas comme à Bonneuil où nous avons dû fuir le marché ce matin“, confie-t-il. “Je suis viscéralement opposé aux valeurs du Front National mais je l’exprime par mes arguments et en dialoguant”, argue en effet le candidat PCF – Front de Gauche, Robert Schmitz.
Pas d’intérêt pour les cantonales
De l’avis de tous, si les gens se montrent plus ou moins réceptifs au démarchage des derniers jours, prêts à échanger quelques minutes, le département est loin d’être leur priorité et ils ne parlent spontanément ni du canton ni des cantonales. La conversation s’enclenche rapidement sur des préoccupations de quartier ou des enjeux nationaux. “Beaucoup de gens nous expriment leur lassitude vis à vis des hommes politiques en général“, commente Areski Oudjebour, conseiller municipal MoDem à Joinville le Pont. “Les gens évoquent avant tout leur quotidien et citent des anecdotes pour témoigner de leur colère”, note Joseph Terribile, candidat EELV. Chacun pourtant, essaie de défendre ses points de programme, à l’instar de Patrick Mouge, PRG soutenu par le PS, qui développe le concept de revenu minimum d’existence. Conseiller général sortant, l’UMP Jacques Loison n’est pas en reste sur le terrain et ne tient rien pour acquis dès le premier tour, compte tenu du nombre de candidats présents cette année et de la nécessité de faire plus de 25 % des inscrits pour être élu au premier tour. “Avec un taux d’abstention probable de 60 %, il faudrait faire 62,5 % des suffrages pour être élu au premier tour !”, s’exclame l’élu.
Question de vocabulaire
Malgré la bonne ambiance, un petit différend de campagne a germé suite au message de soutien du maire du Perreux, Gilles Carrez (UMP) indiquant que “l’équipe municipale” appelle à voter pour Jacques Loison. Affiché sur tous les panneaux et tracts de campagnes, ce mot a agacé le candidat EELV qui envoyé une lettre pour demander qu’il soit clarifié qu’il s’agit de la “majorité municipale” et non de toute l’équipe du conseil municipal. “J‘ai bien vérifié dans le dictionnaire. Equipe veut dire ensemble de personnes qui oeuvrent dans le même but. Et c’est bien l’esprit d’équipe de la majorité municipale que nous avons souhaité valoriser. Le Conseil municipal compte plusieurs équipes qui ne vont pas toutes dans la même direction”, justifie Jacques Loison. “Au sein du Conseil Municipal, le MoDem oeuvre dans le sens de l’intérêt collectif. Est-ce que la majorité oeuvre dans un sens différent ?“, rétorque Marc Boniface, candidat MoDem et conseiller municipal d’opposition.
Deux réunions publiques sont prévues cette semaine au Perreux sur Marne, toutes deux à l’Auditorium Maurice Ravel (62, avenue Georges Clémenceau 94170 Le Perreux sur Marne):
Lundi 14 mars à 20h30, Réunion MoDem
Mardi 15 mars à 20h30, Réunion UMP – Nouveau Centre – Divers Droite
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