Suite à une enquête d’une année menée par les policiers de la sûreté départementale de Seine-et-Marne et du GIR 7, un trafic d’héroïne a été démantelé dans la cité du Bois L’Abbé, à Champigny sur Marne et sept personnes ont été mises en examen et écrouées.
Concrètement, “un système de tickets de couleurs différentes selon la quantité d’héroïne désirée avait été mis en place” pour les acheteurs, a expliqué le procureur de la République à Melun,Bruno Dalles, lors d’un point presse. Les trafiquants allaient s’approvisionner en Belgique et aux Pays-Bas, avec une moyenne de “trois à quatre kilos d’héroïne achetés puis revendus par mois, pour un chiffre d’affaires mensuel avoisinant 300.000 euros”, a détaillé Eric Slangen, chef de la sûreté départementale. Ce réseau “touche toute la cité“, avec “une personne en haut de la pyramide, ainsi que tous les autres niveaux de l’organigramme, avec le transport, la coupe, le stockage chez des nourrices, la revente et des guetteurs”, a-t-il précisé.
L’enquête policière avait débuté en septembre 2010 à Pontault-Combault (Seine-et-Marne) avec le défèrement de trois personnes pour vente d’héroïne. “Nous avons alors décidé d’ouvrir une information judiciaire afin d’avoir les moyens juridiques pour remonter la filière“, a indiqué le procureur.
Mercredi soir, “trois personnes ont été interpellées avec l’aide du RAID au niveau du péage de Senlis dans l’Oise et au niveau de la porte de Bagnolet à Paris“, puis “huit autres personnes, dont l’homme à la tête du réseau, ont été interpellées jeudi matin dans la cité du Bois l’Abbé”, a déclaré Chantal Baccanini, directrice de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Quatre personnes, dont trois femmes jouant le rôle de “nourrices“, c’est à dire stockant la marchandise, ont été relâchées.
Lors de ces interpellations, les policiers ont découvert “650 grammes d’héroïne, 19.000 euros en liquide, 48 grammes de cannabis et 4 grammes de cocaïne“. En garde à vue, ces personnes âgées de 20 à 45 ans, “ont reconnu les faits” pour certaines d’entre elles, “d’autres non“, a indiqué Eric Slangen.
Source AFP
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